Pourquoi avoir recruté alors que la date de reprise des compétitions n'est
pas encore fixée ? A qui a profité ce dernier mercato hivernal ? Actufoot
se penche sur un marché pour le moins spécial...Le football, du N2 aux championnats de District, est toujours à l’arrêt en
France, dans l’attente d’une décision sur le sort de cette saison.
Pourtant, de nombreux clubs ont tout de même profité du mercato hivernal
pour se renforcer. Sans date de reprise, dans un contexte très incertain et
impactées financièrement par la crise sanitaire, les structures
semi-professionnelles et amateurs ont fait des emplettes, parfois même plus
que lors d’un mercato d’avant-pandémie. Actufoot a enquêté pour comprendre
les raisons qui ont poussé ces clubs à être actifs sur le marché des
transferts.Bientôt la reprise ?Beaucoup ont recruté cet hiver mais tous ne l’ont pas fait. La crise
sanitaire qui perdure depuis plus d’un an maintenant a poussé les clubs
amateurs à revoir leur priorité. Certains ont tiré la sonnette d’alarme en
annonçant la mort du football amateur. Pourtant, lors de ce dernier mercato
hivernal, des joueurs ont tout de même transité d’un club à l’autre, et
cela sans même connaître la date de reprise des championnats ni le sort que
la Fédération Française de Football réservait aux clubs quant à l’avenir de
cette saison.« C’était un mercato particulier dans le sens où il n’y avait pas eu du
tout de communication de la part des instances, si ce n’est sur la toute
fin janvier, où on nous a précisé que si ça se passait bien lors des deux
prochains matchs de coupe de France avec le protocole sanitaire mis en
place, la D2 Féminine et le N2 (qui dépend de la FFF et non de la Ligue
comme le N3) pourraient reprendre » nous informe Edouard Chabas, responsable du recrutement du GOAL FC (N2).Info Actufoot 🔴 Deux recrues débarquent au @GOAL__FC, le co-leader de N2
(C) #Mercato #N2 #GoalFChttps://t.co/RM9nOZFKlS— Actufoot (@Actufoot_com) February 1, 2021Voilà une première raison qui peut expliquer pourquoi les clubs ont recruté
malgré la conjoncture actuelle. Quelques dirigeants auraient eu écho d’une
possible reprise fin février-début mars 2021 si aucun cas de Covid ne
ressortait du monde amateur après les 6e et 7e tour de la coupe de France.
Une simple rumeur pour le moment mais qui a pu laisser penser qu’il fallait
se préparer pour très vite. « Avec deux tests par joueur et membre du staff en moins de 48h, avec ce
protocole-là, on ne voit pas comment le virus peut circuler » commente celui qui travaille main dans la main avec l’entraîneur Cris.
Mais rien n’est officiel concernant ces dates et les clubs le savent. Il ne
s’agit que de prédictions et de discussions. De plus, la France n’est
toujours pas à l’abri d’un reconfinement dans les prochains jours.Un mercato pas communAlors pourquoi recruter quand on est censé être affaibli par les
répercussions financières du virus et quand on ne sait pas quand on va
reprendre la compétition ? L’entraîneur de l’équipe réserve de l’USL
Dunkerque, Dominique Paternoga, s’est renforcé avec deux nouveaux joueurs
cet hiver. Il se justifie : « Si on reprend, on sera paré par rapport aux manques et si on ne reprend
pas, on sera prêt pour l’année prochaine. On travaille sur la durée, on
cherche à améliorer l’équipe sur le moyen et long terme ». En effet, certaines structures profitent de ce mercato pour d’ores et
déjà installer un groupe pour l’année prochaine. « Pour la deuxième partie de saison, on n’a pas le choix de se préparer,
même sans date de reprise. L’idée est aussi de préparer la saison
prochaine. On veut voir sur les 18 prochains mois et non pas les 6
prochains et prendre un peu d’avance sur le mercato d’été. On ne sait pas
dans quelle division on jouera la saison prochaine, mais on est obligé de
faire un pari sur l’avenir » appuie un dirigeant d’un club de N2 d’Île-de-France.Le Directeur Général du RC Grasse, Thomas Dersy, est dans la même optique,
surtout que le championnat pourrait se terminer plus tard que prévu, ce qui
impacterait le prochain mercato d’été : « Nous, depuis le début de l’arrêt du championnat, on est dans une logique
de préparer la saison prochaine. On est dans l’incertitude complète de
repartir et personnellement je ne sais pas si ce serait raisonnable et
judicieux de reprendre. Je serai plus favorable à clôturer cette saison le
plus tôt possible pour anticiper la prochaine et avoir la chance d’aller au
bout cette fois. De notre côté, en aucun cas il s’agissait d’un mercato
pour se renforcer maintenant. La preuve, les accords qu’on a pris avec
Vincent Muratori sont pour la saison prochaine, ça commence à partir du 1er
juillet ».Qui dit « arrivées », dit « départs », ce qui fait que certains clubs
cherchent à combler les trous. C’est de cette manière que ce mercato s’est
emballé cet hiver malgré le contexte particulier. Au GOAL FC, Edouard
Chabas, qui a récupéré deux joueurs en janvier, a dû faire face à cette
situation. « C’était un mercato plus compliqué dans le sens où on a fait une bonne
première partie de saison et que des joueurs étaient sollicités. Il y en a
un qui est parti, il était à la fin de son contrat et on l’a bien vendu. On
allait pas empêcher un club professionnel de l’avoir et un joueur de
réaliser son rêve » explique le responsable du recrutement de l’ex-MDA Foot faisant référence
à Issouf Makalou qui vient de signer pour Valenciennes. « On n’a pas fait d’excès car de toute façon, comme tous les clubs de N2,
on dépend des sponsors. Ceux-ci ont tous une situation compliquée avec la
crise sanitaire, ils ne peuvent pas faire de projection. En tant que
responsable commercial du club, on ne peut pas demander de faire des
efforts aux partenaires. D’un, on ne joue pas et de deux, c’est difficile,
on se sert la ceinture à tous les étages du club et donc sur le recrutement
aussi » souligne l’homme de l’ombre du GOAL FC.A la recherche de bonnes affaires…Affaiblis financièrement, les clubs ont donc essayé de recruter « malin »
cet hiver. Les profils visés ont été prioritairement des joueurs libres de
tout contrat et des jeunes. « C’était un mercato différent parce que les joueurs étaient moins emballés
à l’idée de changer de club, notamment pour ceux déjà en poste,
certainement parce qu’aucune date de reprise des compétitions n’a été
fixée. Les clubs étaient également réticents. On a donc fait signer deux
joueurs sans club, libres, qui s’entrainaient déjà avec nous depuis
quelques temps. C’est une bonne chose au final, ça permet de ne pas
perturber l’effectif au milieu de la saison » témoigne le dirigeant d’un club de N2 d’Ile-de-France.Les profils de joueurs recrutés cet hiver ont donc été un peu différents
des standards habituels. Le club du RC Grasse, lui, a pu débloquer un
dossier en signant l’attaquant international congolais U20, Racine Louamba (19 ans), arrivé en
provenance du CARA Brazzaville. Il a également enregistré l’arrivée de l’ancien pro formé à l’AS Monaco et passé par Nancy, Vincent Muratori, qui s’entraînait déjà avec le club depuis un mois. « Déjà les circonstances font que la saison dernière s’est achevée en mars
à cause du Covid. Derrière, l’AS Nancy m’a proposé un contrat d’un an, mais
pour moi le club ça n’allait pas. Plein de choses n’allaient pas, le
président voulait vendre depuis des années… Je ne me sentais pas de rester
là-bas juste un an, sans perspective particulière » nous a déclaré l’expérimenté défenseur de 33 ans après sa signature pour
le club de N2 azuréen il y a quelques jours. Des opportunités et des bonnes
affaires, quelques coups étaient donc permis pour ce mois de janvier où les
« petits » clubs sont quand même restés sages par faute de moyens. Ce qui a
pu profiter aux plus puissantes structures amateurs.Un nouvel arrivant sur le marché qui ne plaît pas à tout le monde…« C’est un mercato qui profite à ceux qui ont plus de moyens. Après, c’est
assez rare et particulier que quelqu’un arrive en cours de route et veuille
recruter 10 joueurs ». Edouard Chabas du GOAL FC est amer. Il y a peu, Mourad Boudjellal, ancien
président du club de rugby du RCT, a repris le Hyères FC. Changement de
dimension en prévision pour le club de foot varois. L’homme d’affaires a
également nommé l’ancien international français, Nicolas Anelka, au poste
de directeur sportif de la N2. Les rumeurs sont alors allées bon train, on
évoquait l’arrivée de 12 joueurs au mercato. L’attaquant ivoirien Christian
Kouakou (29 ans, ex-Caen, Nîmes, Tours), le latéral gauche ivoirien Zé
Diabaté (31 ans, ex-Dinamo Bucarest, Dijon, Ajaccio) et le buteur Sébastien
Persico (34 ans, Chartres) faisaient partie des noms évoqués. Et même si
pour le moment aucun n’a été officialisé, le club varois a tout tenté lors
de ce dernier mercato pour renforcer l’équipe.« On a eu des joueurs sollicités par Hyères, mais je pense qu’à un moment,
les clubs vont se réunir pour sortir quelque chose de commun et dénoncer
ces méthodes. Nous, on fait la même chose, on essaye tous de contacter les
joueurs des autres clubs, mais on essaye de le faire discrètement et
respectueusement. Avec Hyères, systématiquement, ça défonce la politique du
club et ça balance des arguments financiers. Peu importe que le joueur ait
1000, 2000 ou 3000 euros de salaire, Hyères va arriver et va dire qu’il lui
donne le double. Même si c’est quelqu’un de connu qui a réussi, dans ce
monde-là, dans le foot, il débute. Il y a certains codes et certains
procédés à respecter, sinon, ce qui va se passer, c’est que toutes les
équipes vont vouloir les taper quand elles joueront contre eux. Même pour
les joueurs d’Hyères, quand ils voient les recrues qui arrivent alors qu’on
ne leur a toujours pas réglé leur situation… » Le responsable du recrutement du GOAL FC n’a pas aimé. Il est vrai que
dans une situation où les clubs sont dans la difficulté, il est compliqué
de lutter contre. Et ce mercato a mis encore un peu plus en avant cette
sorte de « concurrence déloyale ».Les clubs de N1 à l’affût !En plus d’être généralement plus riches que leurs homologues de N2, les
clubs de N1 continuent de jouer leur championnat. Cette décision de la FFF
est considérée comme une injustice par la majorité des clubs de National 2
qui considèrent avoir les moyens pour appliquer le même protocole sanitaire
qu’en National. Au lieu de compatir, les clubs de N1 et leurs recruteurs
ont profité de cet avantage lors de ce dernier mercato hivernal avec un
discours semblable à celui-ci : « Nous on joue, ton club non, alors signe
pour nous, au moins tu retrouveras la compétition ». « Les clubs de N1 ont sollicité trois joueurs de notre effectif, ils ont
utilisé cet argument en leur disant que c’était une bonne idée de les
rejoindre en cassant leur contrat » dévoile le responsable du recrutement du club lyonnais. L’entraîneur de
l’équipe 2 de l’USL Dunkerque confirme : « Ça c’est clair, c’est un argument en plus. Pour un joueur de N2 ou N3,
c’est déjà une promotion car le premier objectif est d’aller jouer plus
haut. Et le fait de jouer alors qu’en bas ça ne joue pas, c’est
effectivement un deuxième argument ».« Il a fallu luter contre ça, la spéculation des conseillers et des agents
qui veulent mettre en avant leur joueur en les envoyant faire des essais
alors qu’ils sont sous contrat, ce que je trouve illusoire. Aujourd’hui, il
y a l’offre et la demande, et les conseillers sportifs ont pris une telle
place dans le foot français que ça déstabilise beaucoup l’équilibre entre
les clubs et les joueurs. Même en ayant un joueur sous contrat au club, on
n’est pas sûr de le garder » nous a confié le coach de la N2 d’un club d’Ile-de-France qui, lui, n’a
pas eu affaire aux recruteurs hyérois cet hiver mais qui a vu des clubs de
plus haut niveau roder autour de ses joueurs.Mercato Covid, mercato de riches ?Pour le dirigeant francilien qui a enrôlé quatre éléments en janvier, ce
n’est pas forcément le nombre de recrues qui fait la richesse du club : « On a recruté des jeunes joueurs, pas les plus couteux. On a exposé notre
projet, nos arguments, le fait d’être exposé en région parisienne, ce qui
donne aux provinciaux l’avantage de pouvoir se montrer plus et d’être
remarqué plus facilement. On ne peut pas nous qualifier de club riche parce
qu’on a eu quatre recrues cet hiver. Au contraire, on a un budget de 650.000 euros. On ne
s’en cache pas, on fait partie des plus bas budgets de France en N2″. Ce n’est pourtant pas ce que semblait penser son homologue du GOAL FC :
« Je ne peux pas parler du cas de ce club d’Ile-de-France, je connais moins ce
club. Ce qui se dit, c’est qu’il y a quand même des moyens financiers. Lors
du mercato précédent, on était sur un joueur avec eux et on ne pouvait pas
s’aligner ». Selon les propos de son dirigeant, ce n’est pas par l’argent que le club
francilien est riche. L’entraîneur qui est aussi directeur technique a donc
dû utiliser d’autres arguments : « L’aspect financier ne compte pas plus que le stade de 7500 places, que
nos infrastructures qui vont évoluer au niveau de notre centre
d’entraînement, que les bâtiments qui vont arriver d’ici 2023 et qui vont
être livrés avec tribunes, ce sera performant pour du foot amateur.
L’argument financier n’est pas pris en compte ou très peu quand ils nous
rejoignent car on s’attache à recruter de bons mecs avec la tête sur les
épaules et des garçons qui adhérent à un projet » s’est justifié celui qui s’occupe du recrutement du club des Yvelines.
Quant à la question : ce mercato a-t-il profité aux clubs riches ? « Nous, on est un peu sorti de là dedans. Ça, c’est plus une guéguerre de
foot amateur, mais de toute façon, c’est valable tout le temps ! C’est
toujours les clubs riches qui prennent les bons joueurs, ce n’était pas
spécifique à ce mercato » avance plein de bon sens le coach de la R1 de Dunkerque, Dominique
Paternoga. Cependant, les clubs « riches », peut-être sans vraiment le
savoir ou s’en préoccuper, ont bel et bien profité de la retenue dont
faisaient preuve les plus pauvres lors ce dernier exercice de recrutement.Mais qui sont réellement ces clubs décrits comme « riches » ? Ceux qui ont
pu tenter de passer à l’action sur ce mercato hivernal incertain ? On
remarque que ce sont souvent les Sociétés Sportives qui ont recruté. Le
Hyères FC est devenu une SASP il y a quelques jours avec l’arrivée de son
nouveau repreneur Mourad Boudjellal et il s’est montré très actif dans sa
recherche de nouveaux joueurs. Le RC Grasse, qui est une SAS, a pu enrôler
deux joueurs dans l’optique de préparer la saison prochaine. « Ce qui se passe et ce qui est une réalité, c’est que le fait de ne pas
reprendre donne l’occasion aux clubs de faire des économies car il y a
moins de déplacements à gérer. Les clubs sous forme de Sociétés, ont plus
de joueurs sous contrats fédéraux et donc plus de chômage partiel. Il y a
donc des économies qui sont faites par rapport à ça mais il y a moins de
rentrées d’argent aussi car les partenaires sont également impactés par le
Covid » confie le directeur général du club azuréen. Des économies grâce au chômage
partiel et à l’arrêt des championnats qui ne font pas du RC Grasse un club
riche pour autant. Son représentant Thomas Dersy refuse de l’entendre : « De l’extérieur, c’est facile de se dire que le RC Grasse est riche parce
qu’ils ont recruté Muratori, mais la réalité est toute autre. Pour
Muratori, on a passé des accords avec le joueurs qui ne seront valables
qu’a partir du 1er juillet. De notre coté, on n’a pas été à la dépense, on
a eu des opportunités pour préparer le prochain exercice sans toucher au
budget de cette année ».Un mercato qui va permettre de réduire l’écart avec les clubs prosSi les gros clubs ont pris l’avantage sur les petits aujourd’hui grâce à ce
dernier mercato hivernal, tout pourrait se rééquilibrer l’été prochain. En
effet, à leur tour, les structures professionnelles vont devoir sacrifier
de jeunes éléments, plus qu’à la normale. La première raison, c’est que les
clubs professionnels, sont impactés par le Covid-19 en terme de finances.
La deuxième, c’est qu’ils auront été handicapés par le virus, le protocole
sanitaire, la complication de mettre en place des essais et des matchs
amicaux, ce qui ne permettra pas de réunir assez d’éléments pour faire
signer certains éléments du centre de formation. Par précaution, il faudra
écrémer plus qu’à l’accoutumé.Alors, est-ce que ce mercato hivernal creusera le fossé entre les clubs
« riches » et les petites structures ? C’est non pour le responsable du
recrutement du Goal FC, Edouard Chabas : « Au contraire, je pense que l’écart peut se resserrer. Ce qui va se
passer, c’est qu’avec les problèmes de droits TV et la crise sanitaire, de
30 joueurs sous contrat pro, demain on passera à 24. Ça créera un nombre de
joueurs libres qui fera qu’il y aura toujours des opportunités. En haut, ça
tire un peu la langue, ce qui peut aider des clubs qui n’ont pas beaucoup
de budget. Ça permettra à ces clubs amateurs ou semi-professionnels d’aller
chercher des joueurs qu’ils n’auraient pas pu avoir l’année d’avant, avec
des demandes financières qui seront également moins importantes ». Ce que prévoit le dirigeant lyonnais tient la route. « Certainement qu’il y aura de bonnes occasions à faire pour les clubs
amateurs avec les joueurs qui sortent des centres de formation » confirme le coach de la R1 de Dunkerque.Dans la conjoncture actuelle, les clubs pros ont de plus en plus de mal à
avoir un nombre important de joueurs. Il faudra donc limiter l’effectif et
contrôler les dépenses. Il y aura peut-être des opportunités intéressantes
pour le foot amateur, à condition que ces joueurs-là acceptent de
redescendre de quelques crans. « Le foot amateur peut être une étape intéressante pour atteindre ses
objectifs de départ. Ce n’est pas une régression. Au contraire, c’est plus
salutaire pour eux, et très enrichissant car on arrive dans un monde
d’adulte avec des clubs qui agissent comme des clubs pros avec des joueurs
et staffs sous contrats » argumente le dirigeant d’Ile-de-France. Pour remonter la pente, il faudra
être attentif à ces joueurs laissés libres. Les clubs amateurs pourraient
en ressortir plus forts. « L’été sera chaud, l’été sera chaud, dans les tee-shirts dans les
maillots, l’été sera chaud l’été sera chaud, d’la Côte d’Azur à
Saint-Malo », Eric Charden parlait-il du prochain mercato ?Keevin Hernandez