Les heures de Laurent Koscielny comme joueur et capitaine des Girondins de Bordeaux sont comptées. La direction, déçue par ses performances et son leadership, a décrété qu'il allait quitter le navire d'une manière ou d'une autre cet hiver. Ce que l'intéressé a eu du mal à encaisser. "Je suis footballeur donc ma passion est d'abord de jouer. Puis aussi de donner l'exemple à mes partenaires, comme capitaine. Donc je l'ai pris difficilement. On va dire que c'était un bon coup de poing au visage.", a confié à l'Equipe celui qui a appris la nouvelle via un coup de fil de son agent, Stéphane Courbis. Mais je suis un combattant, a-t-il renchéri, je continuerai à me battre et faire ce qu'il faut pour rester à haut niveau et aider le collectif afin que l'équipe ait les meilleurs résultats possibles"

Pas écarté du groupe professionnel contrairement à d'autres coéquipiers (Baysse, Zerkane), le capitaine ne devrait, jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé pour sa sortie, plus revêtir le maillot du club au scapulaire. Il estime que "le fait que le club ne veuille plus de moi, c'est personnel, ça ne regarde que moi. Quand j'arrive dans le vestiaire, je suis un joueur des Girondins de Bordeaux et je me donne à fond." L'international français est aussi revenu sur le projet qui lui a été présenté avant sa signature, très éloigné de la réalité. "Quand je suis arrivé ici, les anciens propriétaires m'avaient vendu des ambitions beaucoup plus élevées que ça. On m'avait dit qu'on avait l'objectif de décrocher une place en Ligue des champions. Mais depuis deux ans et demi, on ne joue pratiquement que le maintien"

Il n'écarte pas l'idée de prendre sa retraite

En revenant en France dans la région bordelaise, Koscielny faisait surtout un choix familial. "Si je regrette d'être venu ? J'étais le capitaine d'Arsenal, le club voulait me garder et j'avais une proposition d'un an. Mais j'ai fait un choix familial, on s'est dit qu'il était temps de rentrer en France. Ils me parlaient même de l'arrivée d'Oliv (Giroud) que j'avais eu au téléphone, en même temps que moi. Je me disais que les dirigeants se donneraient les moyens de remettre les Girondins là où ils étaient quand je suis parti en 2019 (...)" Hélas, rien ne s'est passé comme prévu et le défenseur de 36 ans s'apprête à s'en aller par la toute petite porte. Il n'écarte pas non plus la possibilité de mettre un terme à sa carrière. "Je me la pose aussi (questionné sur une éventuelle retraite). J'ai besoin d'un temps de réflexion. Là, je suis à chaud, les idées ne sont pas encore très claires."