Ils ne sont pas passés par la case départ, ils n’ont pas touché 200 euros, mais le petit séjour par la case “prison” effectué par les jeunes du Stade Briochin s’est accompagné de nombreux enseignements. Ce jeudi après-midi, sept jeunes griffons, accompagnés du président-entraîneur Guillaume Allanou et de Matthieu Auffret, se sont rendus à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc pour y disputer un match pour le moins particulier face à des détenus.

Double levier social

“L’objectif, qui s’inscrivait dans le cadre de notre RSE (responsabilité sociale des entreprises, ndlr), était double : il s’agissait, pour nos jeunes, de pouvoir appréhender un milieu qu’ils ne connaissent pas et que j’espère ils ne connaitront jamais, mais aussi d’assurer notre rôle d’acteur de la vie locale. Certaines idées sur le monde carcéral sont préconçues et il est de notre devoir de les lever car, qu’on le veuille ou non, la prison fait partie de la société”, estime Guillaume Allanou, dont l’équipe retrouvera le chemin du championnat de National 3 le samedi 6 novembre après un week-end dédié à la Coupe de France.

Au cours d’une opposition face à l’équipe victorieuse du tournoi interne de la maison d’arrêt, disputée sur mini-terrain sous la forme de deux mi-temps de 20 minutes, et remportée 7-4 par les Griffons, ces derniers ont pu créer du lien social avec des personnes qui peuvent parfois en manquer. “Ils avaient, au départ, une certaine appréhension quant à cette expérience. Mais après avoir débriefé avec eux, j’ai remarqué qu’ils avaient été contents de vivre ce moment”, poursuit Allanou.

L'après-midi s’est conclu par un goûter entre les deux équipes et, sur ses réseaux sociaux, le club costarmoricain a tenu à souligner le fait qu’il s’agissait d’une “expérience humaine ô combien enrichissante pour la jeune garde Briochine", dont le prochain rendez-vous officiel est fixé au samedi 6 novembre, 15 heures, face à la réserve du Stade Rennais.