17 novembre | 12h24
Rémi Maréval : « Chaque année les journalistes m’appellent pour Nantes-Marseille »
L’ancien joueur professionnel Rémi Maréval, notamment passé par Nantes en Ligue 1 et Ligue 2, vient de quitter Sarcelles. Avec un objectif clair en tête : redonner à Ezanville ce que le club lui a offert petit. Rencontre avec celui dont le nom sera lié pour l’éternité avec celui de Steve Mandanda. (Crédit photo : Icon Sport)
Salut Rémi, tu viens de quitter L’AAS Sarcelles où tu avais rebondi en 2017. Ça représentait quoi à l’échelle de ta carrière ce retour aux sources ?
Un retour aux sources oui et non. Je suis d’Ezanville à la base. C’est à côté. Mais en passant, j’avais vu un entraînement alors que je cherchais un projet avec une superbe ambiance. Je l’ai finalement trouvé là-bas. Je m’y suis épanoui, le temps de ma « petite pré-retraite professionnelle ». Maintenant, il y a d’autres objectifs, c’est pour ça que je suis parti. Mais ce club m'est devenu très cher. On a fait deux montées et on a remporté une Coupe du Val d’Oise. Ça m’a aussi permis de passer sereinement du monde professionnel au monde amateur, et d’apporter un peu de mon expérience.
A la jeunesse, notamment ?
C’est ça. Le vivier est vraiment important à Sarcelles. Et, si je pouvais aider les « petits » à grandir… C’était le challenge que je m’étais fixé, en tout cas. Leur donner « quelques trucs » dans l’attitude à l’entraînement, en dehors, sur le terrain, tactiquement, techniquement. Au fur et à mesure, beaucoup me demandaient des conseils. Ils venaient me parler de différents sujets.
Il y a aussi un grand monument qui s’appelle Fritz. C’est un ancien, on va dire, qui s’occupe de tous les maillots, des vestiaires, de tout. C’est une personne incroyable. Sans lui, il n’y a pas de club.
Rémi Maréval
Il y a une rencontre au club qui t’as marqué ?
Sortir une rencontre du lot ? Woh, il y’en a plein… C’est compliqué. Si j’en cite une, je vais oublier du monde ! (rires) Par contre, il y a peut-être une journée... C’était celle de la finale de la Coupe du Val d’Oise. Les seniors étaient en finale, les féminines, et les 17 ou 18 aussi, et ce jour-là, on a tout raflé. On a fait une photo tous ensemble ensuite, et ça nous a lié encore plus, parce que Sarcelles c’est une grande famille. Tout le monde est solidaire. C’était vraiment une journée particulière. Sarcelles, le club, c’est vraiment devenu un lieu de vie. Ce n’est plus qu’un club de quartier, un peu fermé, là c’est un club de familles, c’est toujours vivant, même les vétérans aident le club. Il y a aussi un grand monument qui s’appelle Fritz. C’est un ancien, on va dire, qui s’occupe de tous les maillots, des vestiaires, de tout. C’est une personne incroyable. Sans lui, il n’y a pas de club. C’est l’intendant. C’est une personne extrêmement respectée là-bas. Il est là depuis des années, depuis toujours je crois… C’est le papa du club. Pour l’anecdote, une fois il est parti une semaine en Martinique, et le club était en difficulté, sans lui le club n’avance pas (sourire) Les gens comme Fritz, c’est ce qui fait Sarcelles.
Tes deux buts mémorables avec Nantes, contre l’OM et Nîmes, ça te colle encore aux basques ?
On m’en parle tout le temps. Chaque année. Les journalistes m’appellent pour chaque Nantes-Marseille, je suis invité pour aller voir le match ou donner le coup d’envoi, c’est touchant, mais ça me passe par-dessus (la tête), à force. C’est passé, c’est derrière moi.
Ça reste des moments marquants, des choses qui restent, que l’on peut montrer à ses proches des années plus tard…
C’est gratifiant, c’est sûr. Même si ça ne représente pas toute ma carrière. Mais c’est vrai que par rapport aux enfants, de pouvoir leur montrer ça, c’est très plaisant. Mon fils, il n’y croyait pas (quand il a vu le but, NDLR). Il ne savait pas que c’était moi…
Dans tes interviews précédentes, ce qui ressort souvent c’est que tu as vécu une expérience incroyable - dans tous les sens du terme - à Tel-Aviv. Le bonheur, puis la guerre de Gaza de 2014, et l’impossibilité d’y revenir. C’est un moment de vie qui t’a forgé ?
Oui, parce qu’à la base je n’étais pas chaud pour y aller. Au vu de ce qu’on y voyait à la télé. La preuve qu’il faut parfois ne pas trop se fier à ça… Bref, on m’a dit : « viens visiter le club, la ville, le pays pendant cinq jours, pour te faire ta propre opinion » … Au bout de trois heures j’ai signé. La ville, le centre d’entrainement et le club, c’est incroyable ! La ferveur des supporters, la ville qui est magnifique, je conseille à tout le monde d’aller voir ce pays. Malheureusement, en fin de saison il y a eu la guerre, et c’est ce qui a fait que n’ai pas re-signé là-bas. Le championnat a été repoussé. Je n’avais signé qu’un an, et on m’avait proposé un nouveau contrat, mais ça n’a pas été possible. Par contre, j’y retourne de temps en temps. C’est une ville que j’adore. C’est l’une de mes plus belles expériences à l’étranger.
En début d’interview, tu parlais « d’autres objectifs » pour la suite. Lesquels ?
Je pars de Sarcelles parce que j’ai repris un club avec un ami d’enfance qui est aussi un ancien joueur de foot, Mourad N'Zif. C’est le club d’Ezanville, le club de notre enfance. Je pars là-bas pour signer en tant que joueur, et on sera aussi deux directeurs sportifs. Pour essayer de faire remonter le club et de lui redonner ce qu’il nous a offert quand on était tout petit. Il y a tous mes amis d’enfance là-bas, on a un beau projet, de superbes installations. Il faut venir voir de ses propres yeux : ce club est en train de grandir !
Propos recueillis par Augustin Delaporte
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— AAS SARCELLES FOOTBALL (@AassFootball) November 16, 2021
L’AAS Sarcelles remercie Rémi MARÉVAL pour ces années passées au club. Arrivé au club en 2017 après une belle carrière professionnelle, notamment passé par Nantes, il est devenu l’un des personnages les plus attachants du club.
À bientôt Rémi pic.twitter.com/SwDCtcbD1P
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