4 mars | 14h10
R1 : le casse-tête des accessions/relégations
C’est une fin de saison haletante qui attend les équipes de Régional 1. À onze journées de l’issue du championnat, elles sont nombreuses à pouvoir encore rêver d’une accession en National 3, mais elles le sont encore plus à lutter pour le maintien. Et pour certaines, une montée comme une descente restent possibles ! Explications.
En théorie, le système des montées/descentes au sein de l’élite régionale méditerranéenne est plutôt simple. Le règlement de ce championnat prévoit deux accessions en N3 et une relégation en R2. En pratique, c’est plus compliqué, surtout quand il s’agit de calculer le nombre de descentes possibles à l’étage inférieur. La première raison réside dans le nombre d’équipes engagées cette saison en R1. On en compte seize, soit deux de plus que prévu par le règlement. Ainsi, le retour à quatorze équipes est fixé pour l’exercice 2022-2023, ce qui entraînera de fait deux descentes supplémentaires en R2 en fin de saison, condamnant ainsi les trois derniers du classement.
Mise à jour aussi en N3 Corse-Méditerranée
Mais ce n’est pas tout. En National 3, le groupe Corse-Méditerranée va lui aussi devoir se mettre en conformité avec le règlement. Celui-ci prévoit un championnat à quatorze équipes, or du fait de la relégation administrative du GFC Ajaccio en fin de saison dernière il en compte quinze actuellement. Il y aura donc une relégation supplémentaire à ce niveau, ce qui condamnera également les trois derniers à la relégation en R1. Reste à savoir quelle sera la provenance géographique de ces équipes. En effet, alors que les championnats de N3 sont désormais organisés par les ligues, celui qui nous concerne ici fait exception puisqu’il implique des formations issues de la Ligue Méditerranée et d’autres issues de la Ligue de Corse. Les premières sont donc reléguées en R1 Méditerranée, les secondes en R1 Corse. En fonction du nombre de descentes de ces équipes de N3 dans l’un ou l’autre de ces championnats, il faudra donc prévoir des relégations supplémentaires à celles déjà prévues en amont de la compétition.
Classements et Résultats N3 Corse-Méditerranée
Ce principe des vases communicants s’appliquant également entre les championnats de National 2 et de National 3, c’est d’abord sur le groupe C de N2 qu’il faut se tourner pour déterminer ces potentielles descentes supplémentaires de N3 en R1 et donc de R1 en R2. Là aussi la géographie entre en jeu, les trois équipes reléguées de N2 C alimentant deux championnats différents en fonction de leur provenance : le N3 Auverge-Rhône-Alpes (AURA) et le N3 Corse-Méditerranée. À ce stade de la saison, rien n’est encore arrêté, onze journées restant également à disputer en N2 C comme en N3 Corse-Méditerranée, mais on peut cependant commencer à prendre la température. Si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, la réserve de l’Olympique de Marseille, 16e en N2 C (15 points), serait l’unique formation méditerranéenne reléguée en N3. En l’état, cela provoquerait une relégation supplémentaire de N3 à R1, soit les quatre derniers du classement.
Vers un minimum de six descentes en R2…
En N3 Corse-Méditerranée, si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, l’US Mandelieu-la-Napoule (15e, 0 points), Villefranche/Saint-Jean/Beaulieu FC (14e, 8 points), l’AC Ajaccio II (13e, 15 points et un match en moins) et le FC Côte Bleue (12e, 21 points) seraient relégués en R1. Si trois équipes méditerranéennes étaient donc reversées en R1, il faudrait ajouter autant de descentes supplémentaires en R2 aux trois déjà prévues. Cela condamnerait les six derniers de R1 à rejoindre l’étage inférieur, soit les équipes classées de la 16e à la 11e place ! Ainsi, si le championnat s’arrêtait aujourd’hui en R1, Menton (16e, 11 points), Salon (15e, 13 points), Berre (14e, 13 points), Saint-Zacharie (13e, 19 points), Courthézon (12e, 22 points) et Toulon II (11e, 22 points) seraient concernés. Mais ce chiffre de six descentes de R1 en R2 peut encore évoluer et malheureusement il y a peu de chances que cela soit en faveur d’une diminution. Car si l’on se tourne à nouveau vers le National 2 C, on constate rapidement que l’OM II n’est pas la seule formation méditerranéenne concernée par la lutte pour le maintien.
Actuellement les Marseillais sont devancés par deux équipes de la Ligue AURA, l’AS Saint-Priest (15e, 16 points) et le GFA Rumilly-Vallières (14e, 18 points). Mais juste devant on retrouve le Hyères 83 FC (13e, 20 points, premier non relégable), l’AS Monaco II (12e, 21 points) et le SC Toulon (11e, 21 points). Avec ses 15 points, la réserve olympienne peut encore espérer se sauver, mais il reste fort probable que son sauvetage se ferait au détriment d’une autre formation méditerranéenne. Les chances qu’aucune équipe ne soit reléguée en N3 Corse-Méditerranée sont donc minimes. En revanche, celles d’en avoir une, deux, voire trois, demeurent importantes. Si aujourd’hui on peut se projeter sur un total de quatre descentes de N3 en R1, il pourrait y en avoir une ou deux de plus !

… Voire même sept ou huit !
Les 11e et 10e de N3 Corse-Méditerranée ne sont donc pas certains d’être maintenus et malheureusement plusieurs formations méditerranéennes sont aujourd’hui concernées, Endoume (11e, 21 points), Istres (10e, 21 points) et l’Athletico Marseille (9e, 22 points) en premier lieu, mais aussi dans une moindre mesure l’OGC Nice II (7e, 25 points) et le FC Rousset (6e, 28 points). Côté Corse, seul Corte (8e, 23 points et un match en moins) semble encore inquiété, Lucciana (5e, 28 points et un match en moins) et le GFCA (4e, 29 points et un match en moins) possédant un matelas assez confortable pour s’éviter des sueurs froides. Les trois, quatre ou six descentes supplémentaires de N3 Corse-Méditerranée devraient donc concerner majoritairement des clubs de notre ligue… En fonction de leur nombre, il y en aura donc autant en R1, où la relégation en R2 pourrait impliquer sept, voire huit équipes !
Aujourd’hui, les 9e et 10e de R1 ne sont pas assurés de leur maintien au sein de l’élite régionale. Ces places sont actuellement occupées par Gémenos (10e, 24 points) et Carqueiranne-La Crau (9e, 27 points). Juste devant, le SMUC (8e, 28 points) se trouve à la croisée des chemins, pouvant viser l’accession en N3 sans toutefois avoir la certitude de se maintenir. Le club marseillais ne devance Carqueiranne-La Crau que d’une petite longueur, mais n’est qu’à sept points de la deuxième place aujourd’hui occupée par l’AS Monaco III (2e, 35 points), sachant que celle-ci permet de viser l’étage supérieur. Mais d’un point de vue plus global, mis à part l’actuel leader, Carnoux FC (45 points), qui fait la course en tête, aucun des candidats à la montée ne peut aujourd’hui se permettre de ne pas regarder dans le rétroviseur. Fos, Sainte-Maxime, Six Fours-Le Brusc, Ardziv et Monaco III n’ont que cinq à huit longueurs d’avance sur Carqueiranne et seulement trois points les séparent dans la lutte pour la montée en N3 !
Le PAV aura aussi un rôle à jouer
Une situation aussi curieuse que inconfortable, qui se complique encore un peu quand on intègre le Plan Anti-Violence (PAV) dans la projection. S’il ne concerne pas le niveau National 3, celui-ci est appliqué à tous les championnats régionaux et départementaux, avec une soustraction de points en fonction du comportement disciplinaire des équipes. Concernant le R1, selon le dernier pointage datant de début février, seules trois formations sur seize n’affichent aucun point en moins, le SMUC, Saint-Zacharie et Gémenos. Pour les autres, ce sont un à trois points qui leur ont déjà été retirés. Il faudra attendre la dernière journée pour faire les comptes et constater ou non que le PAV fait bouger les lignes, mais pour le moment, il n’a que peu d’incidence sur le classement du R1. Aujourd’hui, seule la réserve du SC Toulon (-3) perdrait une place en fonction du PAV, passant de la 11e à la 12e au bénéfice de Courthézon, et se retrouvant à hauteur de Saint-Zacharie qui serait seulement devancé à la différence de buts (19 points pour les deux formations, mais -4 Vs -13 en faveur des Toulonnais).

Alors que le championnat entrera dans son dernier tiers après la prochaine journée, il en restera dix sur les trente à disputer, nul doute que les calculettes vont s’ajouter aux chronomètres du côté des coachs de Régional 1, à l’instar de leurs homologues de N3. Ceux des étages inférieurs ne seront pas épargnés non plus. Car si les équipes de R1 sont dépendantes du N2 et du N3, c’est aussi le cas en R2, D1, D2, etc. Ou comment le sort des réserves de l’OM ou de Monaco peut influer sur celui d’une équipe de ligue ou de district…
Classements et Résultats R1 Méditerranée
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