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Interviews

14 janvier | 11h52

Rachid Youcef (Aubervilliers) : « Confiance dans mes joueurs »

Habitué au haut de tableau, le FCM Aubervilliers n’est pour le moment qu’en huitième position après 10 journées. L’occasion pour son entraîneur, Rachid Youcef, de faire un point avant la reprise. Mercato, premier bilan, management, il répond sans filtre à notre rubrique « 3 questions à » (Crédit Photo : Ligue de Paris-IDF)

US Fougères N3 N3 IDF FCM AUBERVILLIERS FCM AUBERVILLIERS N3 RACHID YOUCEF

Rachid Youcef, pouvons-nous faire un point mercato pour commencer. Y aura-t-il des bouleversements au sein de votre effectif ?

Il n’y aura pas de mouvements car j’ai confiance dans les joueurs que j’ai et je pense pouvoir effectuer une bonne deuxième partie de saison avec ce groupe. Je ne pense vraiment pas m’être trompé sur mes choix. De toute façon, j’ai un effectif assez large qui peut faire face à la période actuelle, donc à moins de tomber sur une hécatombe, il y a de quoi faire. De plus, on a des bons jeunes au club qui peuvent compléter l’effectif, comme le prouve d’ailleurs notre très bon début de saison en U18 et en R2, où nous sommes leaders. Ils sont méritants, et même s' ils n’ont peut-être pas encore le niveau N3, ils ont des qualités intéressantes.

Vous êtes la meilleure défense mais vous avez récolté seulement deux petites victoires, ce qui vous place huitième au classement, bien loin des standards habituels du club. Comment analysez-vous cette première partie de saison ?

C’est assez difficile à expliquer. La satisfaction c’est que nous soyons comme vous l’avez dit la meilleure défense du championnat. Cela veut dire qu’on a une base très solide, et je ne parle pas seulement du gardien de but et des quatre défenseurs. C’est tout un collectif qui a compris ce que j’attendais sur le plan de l’animation défensive, l’ensemble des joueurs est concerné à commencer par les attaquants qui ne lésinent pas sur le repli et les efforts pour aider l’équipe.

Maintenant forcément, cela demande du jus de bien défendre et on manque de lucidité et de justesse dans le dernier geste. C’est d’ailleurs très rare à Auber de marquer aussi peu. C’est la première fois en huit saisons que mon attaque est si peu performante. On se procure pourtant pas mal de situations, il suffit de regarder nos matches et même nos deux défaites dans lesquelles on doit faire le trou en première mi-temps. J’essaye donc de travailler techniquement devant le but mais aussi mentalement. Il y a un blocage là dessus. J’ai quand même décidé de continuer d’accorder ma confiance à tous mes joueurs offensifs et j’espère que cela va nous donner raison.

Pour vous personnellement, cette saison, plus difficile que les autres, est aussi un changement. Votre groupe est habitué au haut de tableau, n’est-ce pas trop difficile de lui faire changer d’ambitions ?

C’est très particulier mais aussi enrichissant. Cela me permet de progresser, de m’améliorer sur mon rôle de coach, sur ma partie management. C’est très important car on a des joueurs en manque de confiance, il faut avoir un discours positif et qu’ils sentent qu’on est derrière eux. Mais avec mon staff, on s’adapte, même si c’est vrai que ce n’est pas une situation que l’on connaît très bien à Aubervilliers. Je reste quand même confiant mais méfiant, en restant sur mes gardes. On a déjà connu des championnats arrêtés donc il ne faut jamais être dans la mauvaise partie du classement.

J’ai mis en garde mes joueurs sur ce point, il faut être lucide et responsable, il y a des priorités. C’est important déjà de s’éloigner de la zone de relégation car on est plus proche de cette zone que du podium. Il ne faut pas se tromper d’objectifs sinon on va se casser les dents. Lors du bilan avec les joueurs, j’en ai parlé, il faut d’abord retrouver de la confiance offensivement, gagner car c’est très rare d’être par exemple la seule équipe à ne pas avoir toujours gagné à domicile. C’était même notre point fort les saisons précédentes. Dès samedi, il faudra essayer de mettre fin à cette spirale négative face à Ivry en démarrant bien à domicile.

Propos recueillis par Reynald Trunsard

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