3 octobre | 18h30
Raouf Mroivili : "J'ai toujours des objectifs"
À l'âge de 23 ans, Raouf Mroivili s'est déjà forgé une certaine expérience avec ses passages à l'OM, Metz, Monaco, Guingamp et même en Belgique. Aujourd’hui sans club il s'entraine du côté de Marseille avec son préparateur physique et est à la recherche d'un nouveau défi.
Tu évolues au poste de milieu de terrain, comment définirais-tu ton style ?
Je me définis comme un milieu box-to-box, j’ai un gros volume de jeu et une aisance technique. J’aime me projeter vers l’avant et finir les actions.
Quelles sont tes références à ce poste ?
Il y a Paul Pogba et aussi N'Golo Kanté. Ce sont des joueurs attirés vers l’avant avec un gros volume de jeu, je pense ressembler à ce type de joueur toute proportion gardée évidemment.
Revenons maintenant un peu sur ton parcours, tu es originaire de Marseille et tu as pu évoluer chez les U19 et avec l’équipe B de l’OM qu’est-ce que ça représente pour toi ?
Quand tu viens de Marseille, que tu as grandi à Marseille ça ne peut être qu’une fierté de jouer pour l’OM. Il s’agit de mon club de cœur et il le restera toujours. Depuis petit, j’ai toujours supporté l’OM.
Depuis petit, j’ai toujours supporté l’OM
C’est finalement à Metz que tu signes ton premier contrat professionnel, raconte nous ta découverte du monde professionnel en Lorraine.
Je suis d’abord arrivé là-bas par la petite porte avec un contrat amateur, deux mois plus tard, je suis passé en contrat stagiaire et dès cette même année en tant que stagiaire, j’avais déjà intégré le groupe professionnel. Je suis resté tout le reste de la saison avec eux. j’ai fait un peu de banc aussi en Ligue 2, mais toujours sous contrat stagiaire. Cela se passait très bien, je ne me sentais pas en dessous du reste du groupe, c’était comme si j’y étais depuis longtemps, il n’y avait pas de pression, tout s’est bien passé. La saison qui suit, je passe professionnel.
Dans ton parcours, tu as été amené à jouer à l’étranger, en Belgique au RFC Seraing, comment t'es-tu adapté à ce nouveau pays et championnat ?
Dès ma signature professionnelle à Metz, je suis prêté
au RFC Seraing. J’y ai été très bien accueilli, ils m’ont tout de suite
mis à l'aise, ce qui a facilité mon intégration. Du coup, je m’y suis
bien senti, j’ai enchaîné les matches. Une très bonne expérience.
En attendant de retrouver un club, l'ex-Marseille Raouf Mroivili s'entraîne durement sur le plan individuel à Marseille. (Photo : DR).
En Belgique, tu as aussi connu la montée, comment vit-on une saison où l’on passe d’une division à une autre ?
C’est toujours bien de pouvoir vivre une montée, voire très bien. On joue au football pour viser le plus haut niveau possible, donc lorsqu’on monte en division, c’est toujours satisfaisant. On avait fait une bonne saison, ce n’était pas volé, c’était mérité.
Pourquoi avoir quitté la Belgique si tu t’y sentais bien ?
Je m’y sentais bien, mais j’envisageais un retour en France. J’ai été sollicité par plusieurs clubs de Ligue 2, mais finalement, ça ne s’est pas fait à cause de la pandémie. Les clubs n’avaient pas de masse salariale donc cette période était plus ou moins compliquée. J’ai donc signé à Monaco pour les six derniers mois de la saison 2020/2021, afin de finir la dans un club. La période Covid-19 a été un frein pour moi.
Sur le plan international, tu as connu des sélections avec U17,U18 et U19 français, avec ces derniers, tu as même déjà été buteur. Qu’est-ce que ça représente pour toi l’équipe de France ?
C’est une fierté, car quand on fait appel à toi, cela veut dire que tu fais partie des meilleurs joueurs français de ta catégorie. Quand tu y es, c’est comme dans un rêve, tu joues contre d’autres sélections avec les meilleurs joueurs de ton âge. C’était une très belle expérience et c’était vraiment beau à vivre.
Tu as grandi en France, mais tu es aussi de nationalité comorienne. Est-il envisageable pour toi de jouer avec la sélection comorienne ?
Je ne ferme aucune porte. Pour l’instant, je suis à la recherche d’un club, j’aimerais d’abord retrouver de la stabilité et ensuite, j’en discuterai avec les personnes concernées. Il y a déjà eu des discussions, mais on en reparlera le moment venu.
Tu as d’ailleurs sûrement pu voir le parcours de la sélection comorienne lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, qu’en as tu pensé ?
J’en ai ressenti de la fierté, car l’on revient de loin, je dis "on" car je suis comorien. Nous avons été beaucoup critiqués et avions peu de moyens, donc arriver en huitième de finale de la CAN, c’est beau. C’est une belle récompense pour ceux présents depuis le début, ceux qui ont contribué à cela.
Que peut-on souhaiter à Raouf Mroivili pour la suite ?
Dans un premier temps retrouver un club, ensuite reprendre du plaisir puis atteindre les objectifs fixés. Car même si pour le moment, je suis sans club, j’en ai toujours et je sais où je veux aller.
Propos recueillis par Bilal Bey
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