Au cours du long entretien téléphonique qu'il nous a accordé, le président du District de Lyon et du Rhône a souhaité aborder le thème de la reprise et du contexte sanitaire avec pédagogie : "D’abord nous avons réuni tous les clubs sous forme d’AG de groupement classiques du début de saison en ajoutant l’application des pass sanitaires à l’ordre du jour. Plusieurs points sont à expliciter." Les voici :

Les entrées

"Quand le stade est ouvert à tous vents : pas de contrôle à faire, hormis éviter les attroupements le long des mains courantes ou devant la buvette. Ensuite, pour les stades fermés : il y a lieu de contrôler le pass sanitaire. Je ne vais pas inventer des problèmes, il n’y en a pas eu pour l’instant. Nous avons joué la finale de la coupe du Rhône devant 450 personnes. Ces 450 personnes ont présenté soit un schéma vaccinal complet soit un test de moins de 72 heures."

Les vestiaires

"Pas plus compliqué que le reste. Les deux équipes arrivent en même temps. Les joueurs arrivent 1h30 avant le match, il suffit de contrôler quand ils arrivent. Ne peuvent accéder au bloc sanitaire (vestiaires) que dirigeants, entraîneurs et éventuellement le président. Ce qui fait environ 18 personnes pour chaque équipe, en tout une quarantaine à contrôler, c’est largement jouable. Puis cela a du bon en évitant que les parents ou les amis des joueurs se baladent dans les vestiaires et embêtent les arbitres ! (rires)"

Les buvettes

Troisième élément : les buvettes. Sur ce point, nous appliquons ce qui existe depuis le mois de mai : la règle du CHR (café, hôtel, restaurant). Si la buvette est à l’extérieur, vous prenez votre boisson, vous la payez et vous la buvez dehors. Là où c’est un peu plus compliqué, c’est en cas de buvette à l’intérieur, mais il n’y en a quasiment pas et avec les beaux jours personne n’y reste. La seule différence avec l’extérieur est qu’il faut s’asseoir pour consommer."

Les entraînements

"Le quatrième et dernier point, celui qui peut susciter le plus de crispations côté club, ce sont les séances d’entraînement. Vous prenez un club comme le FC Lyon, 1 400 licenciés, les bénévoles ne risquent pas de descendre tous les jours au stade pour contrôler les pass. Dans ces cas-là, les secrétariats de club établissent des listing pour ne pas avoir à redemander à chaque fois, et quand un joueur vient pour la première fois on le contrôle une fois et ensuite on est tranquille.

Je ne vais pas vous dire qu’il n’y aucun problème dans l’application de cette mesure, mais nous restons à la marge. En coupe de France, il y a eu 480 matches au 1^er tour, les seuls accrocs relèvent de l’anecdote. Exemple : un père qui amène son fils de 22 ans, il avait oublié son pass. On lui a refusé l’entrée, il a très bien compris, il est revenu chercher son fils deux heures après. Finale de coupe du Rhône, à Chazay, un joueur du FC Gerland avait oublié son pass : aucun problème. Il a eu 1h30 pour aller faire un test à la pharmacie du coin et il a joué. Ces deux exemples illustrent que les gens son compréhensifs."

Les jeunes et le vaccin

"En fait, là où il y a davantage de problèmes en ce moment, c'est chez les 12-17 ans. Au 1er octobre, un pass sera exigé pour eux aussi. Ils ont 15 jours pour se faire vacciner. Mais nous avons eu quelques mamans qui ont mis le holà sur ce point. Comme je vous dit, cela reste à la marge mais il en existe."

Le fond d'aide à la reprise (FAR)

"L’année dernière, nous avions mis 120 000 euros sur nos fonds propres. Cette saison 100 000 euros seront destinés aux clubs. Sur ces 100 000 euros, la moitié vient du « club des 1000 ». Les autres 50 000 euros seront versés par le District. Comment seront utilisés ces 100 000 euros : 8 000 ont été alloués aux fameux gilets verts que nous avons distribué aux clubs pour équiper les référents covid. Ces 15 000 gilets verts ont une importance symbolique, mais ils servent également à montrer que dans le foot on ne fait pas n’importe quoi. Le reste servira à faire cadeau de tous les engagements d’équipes, tant dans le foot à 11 que dans le foot animation, et tous les engagements de coupe. Quelques très gros clubs, comme Villefranche et le GOAL FC, n’ont pas voulu bénéficier de ce fond d’aide à la reprise (FAR) par solidarité. C’est un geste que je tenais à souligner."