24 février | 0h00
#Retro 1 : L'AS Cannes championne de France U17 en 1995
Dans ce premier épisode de #Retro, Cédric Mouret et Yao Senaya, champions de France U17 avec l'AS Cannes en 95 ont accepté de faire un retour dans le passé
C’était il y a 25 ans. En 1995, l’AS Cannes marquait de son empreinte le football Français. En plus de la victoire en Coupe Gambardella, les moins de 17 ans remportaient le titre de champion de France, l’AS Cannes était élu meilleur centre de formation du territoire national. Après une saison maîtrisée et une accession en phase finale avec l’AS Saint-Étienne, les coéquipiers de Cédric Mouret ne laissent rien passer jusqu’au titre final. Des souvenirs qui resteront gravés à jamais dans les mémoires de ceux qui l’ont remporté. Et l’ancien international togolais, Yao Senaya, est clair quand il s’agit de répondre. Il est « prêt à mettre son travail de côté pour se remémorer une année pas comme les autres ».
Une saison menée de bout en bout
Cette génération dorée menée par Michel Troin ne pouvait qu’être assujettie à gagner des trophées. Avant de remporter le titre des U17, la plupart des joueurs faisaient déjà partie de l’équipe déjà championne de France en U15 deux ans auparavant. Mais un autre club menait également la danse lors de cette période : l’ASSE. Et comme par hasard, la première place du classement se jouait contre les Stéphanois explique Cédric Mouret, le capitaine de l’époque : « Je ne me souviens pas de tout, mais je sais que c’était vraiment très serré avec l’ASSE. Bon à la fin, on a rejoint la phase finale ensemble, mais être champion c’est autre chose. »
Arrivé à la phase finale, le niveau d’exigence augmente. Mais comme le dit Yao Senaya : « C’est la saison où le groupe a passé un cap ». Même si le Red Star avait tenu en échec les Dragons, les autres rencontres étaient dominées par les Cannois. « C’est vrai qu’on avait eu plus de mal face au Red Star, mais quand on a gagné ce match, on a déroulé », explique le latéral de l’époque. S’ensuit une victoire 3-1 face à l’AJ Auxerre. Et un dernier duel face à la génération Anelka, Christanval, Saha… de l’INF Clairefontaine. Mais la pression est moindre en finale : « On a mené très rapidement 2 buts à 0, donc nous étions soulagés. Après au troisième but, on avait la tête dans les étoiles, même s’ils ont marqué derrière », sourit le capitaine Cannois.
L’INF Clairefontaine de 1995 avec Nicolas Anelka.
L’AS Cannes est donc sacrée championne de France U17 et cette génération dorée ne s’arrête pas là. Yao Senaya et Cédric Mouret, participent à la finale de la Coupe Gambardella remportée face au RC Lens. Un doublé historique. Au côté de futur grand nom du football, Patrick Vieira : « On a eu une grande chance de participer à cette finale. Pour nous, c’était vraiment la consécration de la saison« , s’exclament les deux compères. Seul bémol, la pluie les a privés de fouler la pelouse du Parc des Princes…
Une équipe, une famille
Quand on parle de l’ambiance du groupe, le premier mot qui vient en tête des deux coéquipiers est « famille ».« Il y avait déjà une grosse ossature puisqu’on se connaissait pour la plupart. Mais ceux qui sont arrivés cette saison-là n’ont même pas eu besoin d’une réelle intégration. On était un vrai groupe, une vraie famille », affirment Yao et Cédric. De Sébastien Chabbert, « le bosseur« , en passant par Zebina et Barul « les rocs » ou encore Luccin et Madelaine « la finesse », l’équipe se comprenait par cœur. Sans même un mot sur le terrain.
« Toute cette réussite vient aussi de la rigueur que nous a imposé Michel Troin », assure Cédric Mouret. Un coach passionné, très rigoureux et axé sur un travail intensif. « Avec ses séances, je peux assurer qu’on a énormément couru et progressé. Après, au-delà de ça, c’était aussi un super coach humainement parlant et j’ai énormément apprécié ces années avec lui. »
Michel Troin au côté de Philippe Montanier lorsqu’il était adjoint du Stade Rennais.
Seb, Ludo, Antho, Cédric, Pat’, John, Yao. Le capitaine se souvient des « potos ». Un noyau fort qui se ressentait sur le terrain. En première ligne, les défenseurs avec Yao « la bombe » sur le côté.« Notre défense était imprenable que ce soit à la relance ou dans les phases offensives », se remémore-t-il. Devant Braizat et Mouret, « enfilaient les buts ». Certains menaient la danse comme Peter Luccin et « sa classe ». Et d’autres étaient les hommes de devoir comme Fabrice Muller. « Fabrice, il ne rechignait pas les efforts, il cavalait de partout. C’était notre Didier Deschamps », sourient Cédric et Yao. Chacun avait son rôle, mais le groupe ne faisait qu’un. « Il y avait vraiment que des super joueurs et des super mecs également. On était dans la continuité de nos saisons passées et la complémentarité de chacun nous a amené à remporter tous ces titres« , clôture l’attaquant.
Le tremplin
Car oui, cette génération dorée a été reconnue. Que ce soit par de grandes carrières comme Jonathan Zebina et Peter Luccin. Ou des carrières freinées par les blessures comme celles de Cédric Mouret ou Sebastien Chabbert, la plupart ont foulé les pelouses du monde professionnel et sont restés dans le monde du football. Cédric par exemple travaille actuellement dans les équipements de foot en lien avec la marque Joma. Yao Senaya travaille dans la formation en Suisse, où Anthoiny braisât est entraîneur. Patrick Barul est recruteur pour le RC Lens. Sébastien Chabbert dirige une école de football à Miami… Comme quoi, la formation à la cannoise est encore bien présente dans le football français et international.
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