27 janvier | 17h30
Saïd Dorbani à coeur ouvert
Dans cette deuxième et dernière partie d'interview, nous nous sommes penchés sur la personnalité de Saïd Dorbani, son expérience lors du France-Espagne des youtubeurs ou encore l'avenir de sa série avec les U17 de Saint Foy les Lyon ! (Crédit : Sainte Foy lès Lyon)
Qui est vraiment Saïd Dorbani ?
Au niveau des études, j’ai fait un bac ES, ensuite une licence économie/gestion et pour finir un master en marketing sportif. Je suis passé en stage par le club de Montpellier, je m’occupais un petit peu des réseaux sociaux et du marketing, c’est ce qui m’a donné envie de me lancer moi-même. J’ai donc créé « Pieds Carrés » en 2013. Je me suis lancé sur Facebook dans un premier temps, ensuite Instagram et Twitter et maintenant depuis deux ans sur YouTube. J’ai toujours voulu travailler dans le monde du football.
Entre le fait de filmer, faire les montages et ta présence sur les réseaux sociaux, cela prend énormément de temps, tu as une équipe avec qui tu travailles ?
Oui, surtout depuis l’arrivée de la série sur YouTube j’ai dû m’entourer d’une équipe. Je travaille avec Raphaël et Gauthier, ils alternent entre eux pour filmer les deux entraînements de la semaine, le match du week-end et ensuite faire le montage vidéo. Sachant que nous jouons le dimanche, l’objectif est de sortir la vidéo pour le samedi d’après. C’est important d’être réactif pour que ceux qui regardent soient vraiment au cœur de la saison. Personnellement, je sais que je ne peux pas me concentrer sur les caméras et en même temps mon rôle d'entraîneur. Dès que l'entraînement ou le match commence, je ne calcule plus la caméra, c’est important de différencier les deux. La liberté que nous avons, c’est que nous ne filmons pas en direct et que nous avons le choix des plans et de ce que nous voulons mettre.
Justement, tu avais fait le choix lors du match face au CASCOL en coupe de ne pas montrer les images de l’incident survenu avec un parent adverse, quelle est ta vision sur ce genre d’événement ?
J’ai envie de dire à tous ceux autour du stade, qu’il ne faut pas oublier que les acteurs sont sur le terrain et pas autour du stade. Les supporters comme son nom l’indique, sont là pour supporter leur équipe. Cela reste du football amateur, il n’y aucun enjeu financier et les enjeux du match sont minimes, aucun enjeu pour un match d'U17 ne justifie une telle violence. Il faut profiter de la beauté du football et pour les parents, il s’agirait de juste venir apprécier, voir leur enfant jouer au football.
@piedscarres Fier de mes joueurs qui ont su garder leur sang-froid 🙏#TheLa17Dance #stfoy #piedscarres #piedscarres_off ♬son original - PiedsCarres Football
Les images parlent d'elles-mêmes, une bouteille en verre lancée sur le terrain, une tentative de coup de poing et des voitures rayées, cet événement vous a marqué ?
Il y a plusieurs choses qui nous ont marqués. Tout d’abord, c’est la non-réaction du district. Nous n’avons jamais reçu un appel de leur part et le club adverse n’a jamais été sanctionné. Nous avons été sanctionnés auparavant pour beaucoup moins grave que ça. Ce qui marque, c’est que le comportement ne vient pas d’un adolescent, mais du père d’un joueur adverse, la violence avec laquelle il souhaite frapper un de mes joueurs, oui ça marque. La semaine suivant l'événement, j’ai un joueur qui a décidé d’arrêter le foot, même s’il n’a jamais voulu me donner la raison exacte, il ne faut pas être mathématicien pour comprendre que le dernier match qu’il avait joué, c’était celui-là. Ça m’attriste de voir un gamin arrêter le foot à 16 ans à cause d’un événement comme celui-ci. Filmer nos matches a donc permis de capter ce genre d’incident, mais pour autant, il n'y a eu aucune réaction du district !
Comment t’es venu l’idée de lancer cette série ?
C’est un format que je consommais personnellement, il y a pas mal de reportages en inside sur les clubs professionnels, mais il n’y en avait pas pour les clubs amateurs. Dans un club professionnel, tu ne peux pas tout dire et tout montrer, c’est l’avantage que nous avons avec des U17, nous pouvons tout montrer de l’intérieur. De base, je ne voulais faire que quelques épisodes sur des matches importants, mais pas sur toute la saison. On s’est tellement pris au jeu et on a vu que ça plaisait, alors nous avons continué sur toute la saison. Cette année, c’est notre deuxième saison.
Je veux qu’on profite tous un maximum de cette dernière saison.
Saïd Dorbani, au sujet de la suite de sa série avec les U17 de Sainte Foy lès Lyon
Il y a un mois, tu avais dit qu’il y avait 95 % de chance que ce soit la dernière, un mois après, on est plus proche des 94 % ou des 96 % ?
On est toujours à 95 % (rires…). Il ne reste déjà plus que 10 matches de championnat et la Coupe de Lyon et du Rhône. Je veux qu’on profite tous un maximum de cette dernière saison.
Quels sont tes projets pour l’année prochaine ?
Je suis encore un petit peu dans le flou. Ma priorité est tout de même d’essayer de me développer professionnellement et personnellement en ayant de nouveaux projets. Je pense pour le moment arrêter d’entraîner le temps de me lancer dans de nouvelles choses, mais je sais qu'au bout de 1 ou 2 ans ça va me manquer. Maintenant, dans la vie, nous ne savons pas de quoi demain est fait, si j’ai une offre irrefusable en tant que coach, alors je la prendrai en considération.
À quel point cela a changé ta vie personnelle depuis le début de la série ?
Depuis la création de la chaîne YouTube, j’ai eu un gros coup de boost sur ma visibilité. On connaissait ma page sur les réseaux sociaux, mais on n’avait pas de visage sûr qui était derrière cette chaîne. Cela m’a donné des opportunités, des marques m'ont approché et j’ai maintenant un peu plus de notoriété.
J’ai pris mon rôle à cœur et j’ai vécu une aventure extraordinaire. Pendant un soir, c’est un rêve d’enfant qui s’est réalisé, nous avons été traités comme des professionnels.
Saïd Dorbani, au sujet du France-Espagne des youtubeurs
Cela t’a donné de la visibilité, jusqu’à même être choisi pour être le coach du match France-Espagne des youtubeurs, comment as-tu vécu l’événement ?
J’ai été un peu surpris lorsque j’ai été approché. Par rapport aux youtubeurs présents sur la liste, je suis un novice et sans doute celui avec le moins d'abonnés. J’ai pris mon rôle à cœur et j’ai vécu une aventure extraordinaire. Pendant un soir, c’est un rêve d’enfant qui s’est réalisé, nous avons été traités comme des professionnels, jouer devant 20 000 personnes, c’est énorme. Comme je l’ai déjà dit, si on m’appelait pour le match retour, ça serait avec plaisir que je viendrais pour défendre notre titre.
Récemment, tu as sorti ta première interview avec l’entraîneur de Lens, Franck Haise, c’est le nouveau type de contenu vers lequel tu souhaites te tourner pour la suite ?
C’est vrai que c’était un beau premier test. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à faire cette interview. Si je devais faire une introspection sur moi-même, je dirais que je n’ai pas pris assez de risque sur les questions, j’ai une marge de progression, c’est certain. Avec un club professionnel, tout est surveillé et nous n’avons pas une pleine liberté sur les questions, mais je m’y attendais, c’est la différence avec le football amateur. Les gens ont apprécié ce nouveau type de contenu et j’espère pouvoir enchaîner avec d’autres interviews ou même reportage pour la suite.
Si tu avais le choix de prendre un entraîneur et un joueur en interview, tu prendrais qui ?
J’aimerais bien faire une interview avec un entraîneur comme Pascal Dupraz. Il a un parcours atypique, il vient du football amateur, je pense qu’il doit avoir mille et une anecdote. Pour le joueur, j’aimerais énormément faire Samir Nasri. C’est quelqu’un qui n’a pas sa langue dans sa poche. Ce sont deux profils qui pourraient plaire à tout le monde et surtout, on pourrait parler de tout puisqu’ils ne sont pas sous contrat. Si en 2023, j’arrive à faire l’un des deux ou les deux, je serais content.
Enzo Pigatto
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