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4 août | 12h12

Sainte-Geneviève Sports s’engage en Guinée

Le club de l’Essonne a signé une convention de partenariat avec l’Académie de Mory Konaté à Conakry qui devient par la même occasion la SGS Académie Bonfi. Le Directeur Sportif du SGS Football, Jean-Claude Fernandes, nous en explique les grandes lignes.

Sainte-Geneviève Sports Sainte-Geneviève Sports N2

C’est une très belle initiative qui mérite d'être saluée. Sainte-Geneviève Sports, par l’intermédiaire de l’un de ses dirigeants, Mory Konaté, au club depuis presque trois saisons, s’est rapproché de l’Académie Bonfi, dont il en est le président fondateur. Un rapprochement qui est allé jusqu’à la signature d’un partenariat pour cinq ans. Mory Konaté, quelqu’un qui a pas mal bourlingué dans le monde du football, a créé cette académie il y a quelques années à Conakry, dont il est originaire, dans le quartier de Bonfi avec l’idée de proposer sur place avec l’aide de son manager Aboubacar Dodo Camara des entraînements aux jeunes du quartier.

C’est après avoir parlé avec ses dirigeants de Sainte-Geneviève que l’idée d’une collaboration s’est mise en place. Jean-Claude Fernandes, Directeur Sportif du club, raconte : « Il y a quelques mois il nous a expliqué ce qu’il a mis en place là bas avec des moyens limités puisque seul ses propres deniers servaient à structurer et faire fonctionner l’académie. Le club lui a alors proposé avec nos moyens aussi limités de faire en sorte que les gamins sur place aient un peu plus de matériel et des infrastructures de meilleures qualités par rapport à ce qu’ils avaient. » Une convention de partenariat signée entre les deux présidents plus tard et voilà que la SGS Académie Bonfi est née.

Pas des marchands de rêves

Encore plus que le nom, ce partenariat de 5 années à pour but de développer de plus en plus ce qui peut l’être. « On va essayer année après année de les aider encore plus pour qu’il y ait le plus de gamins qui puissent profiter de leur savoir-faire et de leur structure qui est cohérente », explique celui qui a été champion de France avec le PSG en 1994. Un accompagnement plus qu’une mainmise sur l’organisation donc : « On n’intervient pas dans le fonctionnement, on est plutôt une aide logistique. On a envoyé des maillots, des ballons, le président s’est débrouillé et a acheté une cinquantaine de paires de chaussures de foot, des chasubles… » Une aide logistique et financière qui va continuer puisqu’on le club va prendre en charge le salaire du manager sur place, ce qui va permettre aux jeunes de pouvoir s’entraîner quasiment tous les jours et de vivre leur passion de manière un peu plus structurée que ce qu’ils pouvaient faire aujourd’hui.

A l’heure où de plus en plus de filières de trafic de mineurs sont démasquées, et où l’on peut être sollicité par des jeunes africains demandant de l’aide pour venir en Europe, les dirigeants de Sainte-Geneviève ont tenu à affirmer leur position, Jean-Claude Fernandes nous explique : « Nous ne sommes pas des marchands de rêve, on ne veut surtout pas leur laisser imaginer des choses qui ne sont pas réalisables car ce n’est pas le but. J’ai insisté auprès du président de l'académie pour faire passer ce message, il ne faut pas que les enfants se disent qu’ils vont tous un jour nous rejoindre. »

Proposer un jour de l’hébergement

Une association à but social avec aucune arrière pensée derrière : « L’idée ce n’est pas de forcément faire venir des jeunes de Conakry pour jouer chez nous. Après évidemment si il y en a un ou deux qui ont un réel potentiel pour signer dans un club pro et bien soit il ira en club pro soit il peut passer par chez nous un an ou deux pour s’acclimater à la France. » Ici, il n’est donc pas question de parler de recrutement et de futur Messi mais plutôt d’évoquer le fait qu’à moyen terme cette académie puisse un jour proposer de l’hébergement et plusieurs choses sur place au niveau des infrastructures car elle est visitée par des enfants venant d’un peu partout. Avec l’aide du SGS Foot, nul doute qu’un coup d’accélérateur va pouvoir être donné. Son directeur sportif explique : « On n'est pas obligé de le faire mais cela ne nous demande pas un effort financier important mais pour eux cela change beaucoup. On va juste essayer de faire en sorte que chaque année on puisse apporter une pierre à l’édifice supplémentaire à cette académie. » Un discours et une initiative qui font du bien et qui nous permettent d’entendre au loin le rire d’enfants s’amusant de leur passion dans des conditions qui on l’espère n’auront plus rien à envier à celles de petits européens dans les années à venir.

Crédit photo Une : SGS Foot

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