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17 juin | 12h00

Samed Kilic : "Ma priorité est de rester en France"

Après une saison difficile sur le plan collectif avec Chambly, relégué en National 2, mais qu'il juge bonne à titre individuel, Samed Kilic (26 ans) entend bien rester en France. Le milieu offensif passé par toutes les sélections de jeunes en équipe de France et vainqueur de la Gambardella avec Auxerre s'est confié en exclusivité à Actufoot.com.

INTERVIEW Samed Kilic

La saison écoulée et la déception liée à la relégation avec Chambly ont-elle été complètement évacuées grâce aux vacances ?

Je dois dire que la saison a été très difficile et m'a paru très longue. Il y a de quoi être déçu au vu de la qualité de l'équipe et des joueurs qui la composaient sur le plan individuel. Forcément, j'étais déçu, frustré après la fin du championnat. Les vacances en famille m'ont permis d'évacuer mais cela restera, je pense, une année que j'aurais du mal à oublier.

Comment expliques-tu cet exercice un peu cauchemardesque que le club a vécu ?

On peut toujours trouver des excuses mais je pense que la mayonnaise n'a pas pris collectivement. Individuellement, le groupe était composé de très bons joueurs qui ont de l'expérience mais on n'a pas su être costaud pour se maintenir.

A titre personnel, quel regard portes-tu sur tes performances ?

Je suis content de ma saison. Individuellement, j'ai fait de bonnes performances en étant régulier. Quand je recevais mes statistiques, j'étais très satisfait que ce soit en termes de passes réussies ou dans la récupération de ballons. A mi-saison, le coach (Bruno Luzi, ndlr) m'a confié le brassard. J'ai essayé de faire de mon mieux, de parler aux joueurs pour souder l'équipe.

Une belle reconnaissance pour toi ?

Cela m'est arrivé de l'avoir en équipe de France jeunes, au centre de formation d'Auxerre et en Turquie mais être capitaine n'est pas forcément quelque chose de naturel pour moi. Quand le coach me l'a donné, je l'ai pris comme une récompense. Il me disait que j'étais sérieux, bosseur et ça coïncidait avec ma montée en puissance. Mais je suis davantage un leader technique sur le terrain de par mes qualités et mon jeu.

Le National m'a permis de développer des qualités défensives que j'avais mais pas à ce point-là dans l'impact

Samed Kilic

Par rapport à ton style, y'a-t-il des manières de jouer au football qui te correspondent plus que d'autres ?

Depuis tout jeune, j'ai un style de jeu qui colle avec les équipes qui jouent et ont la possession du ballon. Avant, j'étais plus offensif mais avec le Championnat National, j'ai aussi su m'adapter. Certaines équipes jouent plus au ballon que d'autres et ça m'a fait progresser dans certains domaines. Aujourd'hui, je trouve par exemple que je défends très bien. J'ai un profil box-to-box et un gros volume de jeu qui me permettent de bien attaquer et défendre. En ça, le National m'a permis de développer des qualités défensives que j'avais mais pas à ce point-là dans l'impact. En fait, je me servais surtout de mon intelligence de jeu pour gratter des ballons entre les lignes et maintenant, j'en récupère aussi beaucoup dans les duels.

Que t'ont apporté tes deux expériences en Turquie (Samsunspor et Turgutluspor), le pays de tes origines ?

Elles m'ont forgé et permis de voir autre chose parce que même si la Turquie est mon pays d'origine, je suis né et j'ai vécu en France. Là-bas, j'ai pu faire deux saisons pleines et rencontrer en coupe des équipes de première division comme Istanbul Basaksehir. Le football turc est réputé pour son engagement et les matches que j'ai disputés m'ont beaucoup apporté dans le jeu.

Tu totalises 59 matches de Ligue 2 avec l'AJ Auxerre entre 2014 et 2017. Retrouver ce championnat, est-ce un objectif concret ?

Bien sûr. Les matches en Ligue 2, je les ai disputés assez tôt dans ma carrière. J'ai de l'expérience dans ce championnat mais aussi en National aussi depuis mon passage par Cholet (2018-2019). Je sais que des clubs de ces deux championnats me suivent et si ma priorité est aussi de rester en France, je ne ferme la porte à rien du tout.

Recueillis par Thomas Gucciardi

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