Qu’attendez-vous de ce match ?

C’est une très belle confrontation et un très bon test pour nous même si nous ne sommes qu’en milieu de classement en D2 (Le RCL est 6^ème avec 14 points). C’est vrai que de jouer contre une équipe classée 6^ème en D1, c’est un super challenge et nous avons à cœur de le relever.

Quel est votre avis sur le stade de Reims ?

C’est une formation jouant bien. Elle possède de grosses armes offensives et qui produit du jeu. J'ai regardé cette équipe plusieurs fois depuis le début de la saison. On suit les rémoises déjà parce que géographiquement elles sont proches de Lens et c’est pratique en vue d’en recruter éventuellement. L’effectif champenois, relativement jeune, est capable de faire de très bons résultats mais aussi des moins bons face à de grosses cylindrées. Dans l’ensemble, c’est assez solide et assez homogène. Plus généralement, les 2 clubs collaborent régulièrement autant chez les garçons que chez les filles.

Sur quoi avez-vous accès votre semaine d’entrainement dans le but de réussir un exploit ?

Nous n’avons rien changé à nos habitudes. C’est notre marque de fabrique. Depuis le début, notre message c’est que tout le monde doit être à 100% pour pouvoir faire un résultat. Notre force c’est le collectif d’où cette volonté. Nous avons aussi la faculté de nous projeter rapidement vers l’avant. Après cette trêve hivernale, nous souhaitions que toutes les joueuses soient en forme. Nous avons bossé surtout techniquement et un peu physiquement. Mes joueuses avaient reçu un programme pour les vacances mais nous voulions être certains qu’il a été bien suivi. Dans les dernières heures précédant le match, nous allons nous concentrer sur le travail tactique.

Pas trop d’absences notamment dues à la Covid-19 ?

Si, nous avons eu 6 joueuses testées positives et placées en isolement. Certaines reviennent ce vendredi soir mais qui n’ont pas pu suivre le programme normalement. Je risque donc de ne pas les retenir pour jouer contre Reims. Nous sommes amoindries mais pas les lensoises le plus souvent titulaires. Nous sommes donc à peu prés épargnées.

Cette situation sportive à nouveau perturbée par la pandémie, est-ce psychologiquement compliquée ?

C’est certain que c’est pesant pour les joueuses mais aussi pour le staff technique. Cela demande beaucoup d’énergies et de réflexions. Il faut s’organiser et composer avec les lensoises isolées. Il faut éviter les contaminations. Nous avons déjà pas mal de choses à gérer. C’est donc une contrainte supplémentaire. Les filles le vivent mal aussi. Elles sont obligées de porter un masque dans le vestiaire. Elles ne peuvent pas rester longtemps à l’intérieur. Elles se retrouvent privées de moments très importants pour un groupe. C’est pénalisant. Nous sommes donc obligés de faire la police et ce n’est pas ce que l’on aime faire. Nous n’avons pas trop le choix. Certaines joueuses sont aussi très frustrées parce qu’elles sont positives alors qu’elles sont asymptomatiques et se sentent très bien. Pourtant, elles ne peuvent pas pratiquer de sport pendant 7 jours. Elles vont donc être obligées de refaire une mini préparation.

Chez les hommes, la qualification du RC Lens face au LOSC, en début de semaine en coupe de France, peut-elle être une source de motivation supplémentaire ?

La dernière fois que je me suis servie de cet exemple là comme base pour motiver mes joueuses, cela n’a pas vraiment bien fonctionné. Cela reste quand même motivant parce que le club vit bien à l’image des garçons. C’est le moteur pour nous. C’est un exemple. Toutefois, on ne peut pas occulter que chez les filles, l’écart entre la D1 et la D2 est beaucoup plus important et l’exploit est beaucoup difficile pour une formation évoluant au 2^ème étage de l’élite française. Nous sommes réalistes mais nous avons des points communs avec les garçons comme la solidarité et l’amour du maillot. Elles ont à cœur de faire un gros match contre Reims.

16^ème de finale de la coupe de France féminine ce dimanche 9 janvier à partir de 14h30 :

RC Lens (D2) - Stade de Reims (D1) au stade Degouve d’Arras.

Grand Calais Pascal (R1) -Saint-Vit (R1) au stade de l’Epopée de Calais.

Match à rejouer des 32èmes de finale :

LOSC (D2) – AS Beauvais Oise (R1) ce dimanche à 14 heures 30 à Camphin-en-Pévèle. Les beauvaisiennes ont finalement vu leur réserve être acceptée par la Commission Fédérale des Pratiques Seniors. Battu par les nordistes, 7 à 0, lors du 1^er duel, le club de l’Oise avait contesté le fait de jouer sur un terrain synthétique. Le vainqueur de ce match affrontera, ce mercredi 12 janvier, l’équipe de D1 du GPSO 92 Issy.