Alors que les hommes de Stéphane Moulin n’ont plus remporté deux matches d’affilées en Ligue 2 depuis la deuxième journée de championnat, le technicien ne résigne pas et veut continuer à appliquer sa méthode pour inverser la tendance. À la veille d’un match important contre le Nîmes Olympique, il insiste sur ce point :

« On travaille pour faire une série mais il ne suffit pas de l’espérer. Il faut entreprendre pour que ça arrive. Il n’y a que nous qui pouvons le faire. Vous pouvez écrire et dire ce que vous voulez, ça viendra de nous… ou pas.

Pour l’instant, on n’y arrive pas. Je n’ai pas l’impression qu’on joue avec la peur, on le fait avec nos moyens. Aujourd’hui, on pourrait être huitième ou neuvième, on n’est pas moins bon que les équipes qui sont à cette place. Mais on doit corriger des choses pour remonter. Des choses ont changé et je compte bien que ça continue pour qu’on trouve quelque chose de plus fluide et de plus consistant. »

« On doit avoir un œil bienveillant envers eux, protecteur parfois »

Le technicien du Stade Malherbe a tenu a rendre hommages aux jeunes joueurs de son effectif. Il admet que leur gestion peut être parfois difficile, mais il appuie sur le fait que le staff doit être patient avec eux, et surtout pédagogue :

« Vous attendez ce que vous voulez des jeunes joueurs. Mais il ne faut pas faire croire des choses qui ne sont pas vraies. On doit avoir un œil bienveillant envers eux, protecteur parfois. On est dans un monde où tout va trop vite, le foot n’y échappe pas. Ce que je pense, c’est que les jeunes doivent apporter ce qu’ils sont en mesure d’apporter : de l’enthousiasme, de la qualité. Mais on ne peut pas leur demander d’avoir de l’expérience. Il faut accepter l’idée qu’ils puissent commettre des erreurs, et que psychologiquement, ce n’est pas toujours facile pour eux.Le monde est peu bienveillant, ceux qui réclament les jeunes sont les premiers à les déglinguer parfois. Ce ne sont pas toujours les conseilleurs qui sont les payeurs. »

« Quand on survend des choses, on est déçu parfois. Nous sommes très heureux d’avoir des jeunes joueurs, c’est intéressant pour nous de les aider dans leur progression. Ils sont fragiles car ils sont en plein apprentissage de leur métier. C’est un métier public, donc il y a un jugement qui est porté sur eux à tous les matches. Et ils ne sont pas non plus en capacité de gérer tous ces jugements. À nous de leur apporter les équilibres. »