4 mars | 20h45
Thierry Lemire : « Le Quesnoy, c’est le plaisir par le jeu »
Avec 11 victoires, 1 nul et 0 défaite en 12 rencontres, le Sports Athlétiques Quercitains caracole en tête du groupe A en D1 district Escaut. Thierry Lemire, président de ce club de l’Avesnois, nous dévoile les secrets de sa réussite.
Comment expliquez-vous l’excellent parcours du SA Quercitains ?
Nous sommes déjà agréablement surpris par nos résultats. Nous avons un groupe qui monte chaque année et ce depuis 4 saisons. Nous avons gardé une ossature tout en rajoutant des apports extérieurs. Après, à la suite du départ de notre entraîneur, Rodolphe Delcourt, pour l’AC Cambrai, nous l’avons remplacé, grâce à une opportunité, par Léandre Griffit. Cet ancien professionnel, qui a évolué notamment en Angleterre, a souhaité relever un challenge un peu plus régional. Conséquence : un groupe en place depuis pas mal de temps plus quelques renforts expérimentés ont permis à la mayonnaise de prendre. Ce sont des résultats au-delà de nos espérances. Au départ de la saison, nous nous étions fixés comme objectif, une accession en R3 d’ici deux à trois saisons. La réussite c’est aussi avoir de la qualité, du talent, de bien travailler mais aussi d’avoir choisi les bonnes personnes. L’alchimiste de tout cela c’est donc notre nouvel entraîneur. La montée néanmoins n’est pas encore assurée. Pour assurer notre ticket, il faut que l’on remporte, au minimum, trois rencontres sur six.
Quel est l’état d’esprit du SA Quercitains ?
Le SA Quercitains, c’est le plaisir par le jeu. C’est le mot d’ordre depuis le début de la saison. Nous souhaitons proposer un beau football tout en travaillant. Léandre Griffit est très exigent. Avec lui, nous nous sommes fixés comme objectif, de rester invaincus. Cela nous permet de garder l’équipe en éveil. Le 20 février dernier après une longue période d’interruption, nous avons repris par un match à domicile face au dernier, L’US Saint-Aubert. C’était la rencontre piège par excellence. A trente minutes de la fin, nous menions trois à zéro. Nous nous sommes complètement relâchés. La lanterne rouge est revenue à 3 à 2. Nous nous sommes demandés où nous étions. Il va donc falloir rester concentrer. Notre principal risque, c’est de se dire que nous sommes déjà arrivés.

Le SA Quercitains , leader la poule A de D1 District Escaut
Photo : SA Quercitains
Comment l’ensemble du club savoure cette période de liesse ?
Déjà, on ne s’enflamme pas. Ensuite, nous ne possédons pas encore un gros bassin de supporters. C’est surtout au niveau de nos éducateurs et de nos jeunes que cela génère une certaine émulation. En ce moment au niveau local que ce soit dans le valenciennois et l’avesnois, on parle pas mal de nous du fait que l’on va peut-être vivre une quatrième accession consécutive. Pour le moment, sans vendre la peau de l’ours, nous commençons à organiser la fin de saison. Nous allons avoir 3 matches à domicile. Nous espérons qu’ils seront synonymes de fêtes. Nous apprécions ces moments qui sont finalement assez rares !

Léandre Griffit, coach du S Quercitains
Crédit photos : Les Foot"ographies D'Estelle
Comment vous préparez-vous à la saison prochaine, certainement synonyme de R3 ?
Le Quesnoy c’est la ville porte de l’Avesnois. Nous avons donc la chance de pouvoir compter sur de nombreuses entreprises et de commerces. Nous avons réussi à tisser des liens avec des partenaires y compris dans le secteur du Valenciennois à l’image de notre sponsor maillot. Les gens sont intéressés par notre image locale. Grâce à nos bons résultats, il y a une dynamique positive qui s’enclenche. Ils sont prêts à nous accompagner en ligue. Cela devrait pouvoir suffire d’en un premier temps pour la R3. La municipalité nous accompagne aussi. A terme, nous espérons avoir un terrain en herbe parallèlement à notre surface en synthétique afin de le soulager. Ne pas s’entrainer sur du gazon naturel cela pourrait être problématique sportivement.

Thierry Lemire, président du SA Le Quesnoy.
Pouvez-vous présenter la carte d’identité de votre club ?
Le Quesnoy a toujours été un club formateur. Dans un passé récent, le club a connu une descente aux enfers pour différentes raisons. En 2017, à notre arrivée, Le Quesnoy a commencé à redresser la barre. En général, nous avons toujours eu des bonnes équipes de jeunes en district. Paradoxalement, les résultats de l’équipe sénior n’étaient pas au rendez-vous. Quand le nouveau comité directeur a été nommé, il y a 5 ans, il a eu comme volonté de remettre une locomotive sur de bons rails sportifs. Aujourd’hui, nous comptons 320 licenciés dont 220 jeunes des U6 à U18. L’objectif jusqu’à 13 ans c’est le plaisir de jouer. Ensuite, on essaie d’avoir une équipe par catégorie d’âge. A terme, nous envisageons d’alimenter l’équipe première avec un ou deux des meilleurs joueurs du cru et deux ou trois pour la B. Nous avons une dizaine d’éducateurs et une cinquantaine de dirigeants. Nous regrettons, malgré la mise en place d’opérations ces dernières années, de ne pas avoir d’équipe féminine. En matière d’infrastructures, nous ne disposons que d’un seul terrain. Il est en synthétique. En matière de créneaux d’entrainements du lundi au vendredi soir, nous saturons complètement. Nous n’avons pas non plus beaucoup de vestiaires. En matière de recrutement, nous avons des joueurs qui se présentent à nous spontanément grâce à nos performances. Ce n’était pas le cas, il y a encore 4 ans. C’est très agréable ! L’entraineur, Léandre Griffit devrait rester au moins une saison supplémentaire.
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