26 novembre | 10h00
Tom Bouvil : "Faire un match plein"
Héros du match face à Dunkerque, Tom Bouvil attend avec impatience la rencontre de ce week-end face à Évreux à l'occasion du 8eme tour de Coupe de France. L'ancien joueur du PSG revient sur son but, son parcours, mais aussi sur son rôle d'entraîneur auprès des jeunes d'Antony. (Crédit Photo : ESALM)
Les aficionados du stade Paul-Desgouillons ne sont pas près d'oublier cela. Une véritable explosion de joie, qu'on a ressentie à des kilomètres à la ronde. La cause : un but, un homme. Alors que l'on joue les arrêts de jeu entre Linas-Montlhéry et Dunkerque, tout le monde pense que les deux équipes se dirigent vers une séance de tirs au but. Mais c'était sans compter sans Tom Bouvil, l'ancien du PSG, arrivé cet été en Essonne. Lancé à la limite du hors jeu, il pique son ballon devant le gardien adverse et fait chavirer tout un stade qui bascule alors dans une autre dimension. Ses coéquipiers exultent, lui tombent dessus, peut-être un peu trop d'ailleurs car depuis, il ressent une gêne à une cote. Absent le week-end dernier, il a dû passer une radio pour savoir si c'était musculaire ou osseux, espérant qu'il y ait plus de peur que de mal et qu'il puisse poursuivre l'épopée en Coupe de France avec les siens.
Car ce samedi, les troupes du coach Stéphane Cabrelli ont rendez-vous avec Evreux (N3) pour une place en 1/32e de finale. Revanche d'il y a deux saisons, un bon souvenir pour l'ESALM qui en était sorti victorieux et qui avait par la suite eu le privilège de jouer contre le PSG. Un tel scénario conviendrait parfaitement à n'en pas douter à Tom Bouvil, lui qui connaît bien le club parisien pour y avoir joué plusieurs saisons dans les équipes réserves. Désormais heureux à Linas, ce joueur rapide et percutant, plus passeur que buteur, qui affectionne jouer sur les côtés afin de mettre à profit sa qualité de passe, nous parle de son intégration mais aussi de son plaisir d'entraîner les plus jeunes. Entretien avec un joueur attachant.
Tom, peux-tu revenir sur ce match face à Dunkerque et cette incroyable dernière minute pour toi et les tiens ?
C'était un grand match, une belle affiche pour le club et la ville, avec beaucoup de supporters et d'effervescence autour de cette rencontre. On l'a vraiment abordé comme un match normal qu'on pouvait gagner, on y a tous cru du début à la fin, que ce soit le staff ou les joueurs. Par bonheur, on a ce but qui arrive à la dernière minute synonyme de qualification. C'était vraiment très particulier, une vraie fête et comme le dit le président, c'était en quelque sorte un but en or. Quand on marque, on sait que c'est fini, c'était vraiment le meilleur scénario possible. Je n'avais jamais ressenti une émotion comme celle-ci sur un terrain de foot.
Place maintenant à autre chose avec ce 8eme tour à disputer contre Evreux (N3), revanche d'il y a deux ans au même stade de la compétition...
C'est un match qu'on prend très au sérieux, face à une équipe contre laquelle on a joué en amical, donc on sait de quoi elle est capable avec des joueurs rapides devant et une base défensive très solide. On sait que cela va être compliqué et on ne prend pas du tout cette rencontre à la légère. Forcément, après un match comme celui du tour précédent, on est un peu l'équipe à abattre. Contre Dunkerque, on était les outsiders et personne ne nous voyait passer, désormais on se retrouve dans un match face à Évreux ou au contraire tout le monde nous voit sortir vainqueur. C'est pas facile à appréhender mais je pense qu'on a tous la tête sur les épaules, que ce soit le staff ou les joueurs, en tout cas personne ne s'enflamme et c'est le plus important
Quel rapport entretiens-tu avec la doyenne des compétitions ?
Personnellement, je l'ai joué à l'époque avec Antony mais aussi durant mon passage à l'ACBB. On n'avait malheureusement jamais fait un grand parcours. La Coupe de France, ce sont des matches pas géniaux au début mais au fur et à mesure des tours, on commence à y prendre goût et on se rend compte à quel point cette compétition, vraiment particulière, est si belle.
Un scénario comme il y a deux ans avec le PSG en 1/32e, j'imagine qu'on doit y penser ?
C'est certain, mais après il y a deux solutions, soit on veut tirer un gros le plus rapidement possible et faire une belle fête, soit on veut prendre le plus petit afin d'aller le plus loin dans la compétition. Mais avant de penser à ça, il faut passer ce week-end et faire un match plein.
Linas est un club très familial et l'entente y est vraiment bonne, j'ai eu la chance d'y être très bien accueilli et j'y suis vraiment à l'aise
Tom Bouvil, attaquant de l'ESALM depuis l'intersaison
Tu as rejoint Linas cet été, quelles sont tes impressions après cinq mois passés ici ?
Je ne suis pas déçu et ne regrette pas du tout mon choix car tout se passe très bien. C'est un club très familial et l'entente y est vraiment bonne, j'ai eu la chance d'y être très bien accueilli et j'y suis vraiment à l'aise.
Quel était ton parcours avant de rejoindre l'ESALM ?
J'ai toujours joué à Antony mais en 2017 j'en avais un peu marre et grâce à un ami qui jouait au PSG en DH j'ai pu rejoindre cette équipe, surtout que le coach (Carlos de Vasconcelos, NDLR) me connaissait déjà, vu qu'on jouait dans la même poule. C'était vraiment une superbe expérience, un staff et des gars très sympas. Au bout de 4 mois, je monte avec la N2 avec laquelle j'ai même la chance de disputer une rencontre. J'y ai côtoyé les jeunes néo-pros mais je n'ai pas pu y rester longtemps puisque justement la politique était de leur laisser la place, ce que je comprends d'ailleurs. Cette expérience m'a quand même poussé à rejoindre Boulogne-Billancourt en N2 pour ce qui restera une de mes meilleures saisons au niveau de l'humain. On avait vraiment un super groupe et même si sportivement on est descendus, on avait beaucoup de qualités. Par la suite je suis reparti au PSG en N3 pour retrouver Carlos, mais malheureusement il y a eu le Covid qui nous a gâchés 2 ans. A cela il faut ajouter une vilaine pubalgie qui ne partait pas. Cet été j'avais besoin de me rapprocher de chez moi et Linas était une belle opportunité, surtout que cela faisait quelque temps que le président et le coach souhaitaient me faire venir. De plus, la N3 me permet aussi de continuer à entraîner du côté d'Antony car nous restons en région parisienne. Je suis toujours à privilégier le plaisir et le confort et je suis très bien là où je suis aujourd'hui.
Justement, peux-tu en dire plus sur cette seconde casquette que tu portes, du côté du banc de touche cette fois-ci ?
J'ai toujours fait cela depuis mes 16 ans à Antony et c'est quelque chose qui me tient très à cœur, j'adore vraiment ça. Au début, j'étais tout le temps du côté de l'école de foot, avec les petits on a fait beaucoup de voyages, on a gagné pas mal de choses. J'ai même eu de la chance d'avoir des supers joueurs qui sont en club professionnel aujourd'hui. Depuis 2 ans maintenant je suis avec les U11 mais aussi les U15 régionaux. Cela m'apporte autre chose car c'est une vraie compétition. En étant sur le banc, c'est différent, on essaye de faire jouer un peu son équipe à son image et d'appliquer les valeurs de notre ville aux jeunes. En tout cas j'y prends beaucoup de plaisir et j'espère continuer très longtemps.
Au point de le faire avec des seniors dans quelques années une fois ta carrière terminée ?
Je ne sais pas, personnellement j'aime beaucoup les jeunes car il y a de la progression. En ce qui concerne les seniors, je ne me suis pas encore posé la question, il faudra en tout cas que je passe mes formations. Pourquoi pas, mais je suis encore jeune pour penser à cela maintenant non ?
Propos recueillis par Reynald Trunsard (avec l'aimable participation d'Olena Tiutiunnyk)
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