S’il est de coutume, lors des premiers jours d’une nouvelle année, de formuler les vœux à son entourage, la logique pour les supporters et autres suiveurs de l’AS Cannes eût été de souhaiter réussite et scénario favorable aux membres du club azuréen en vue de leur 16e de finale de Coupe de France. Car face au Toulouse FC, actuel deuxième de Ligue 2 et emmené par le meilleur buteur du championnat en la personne de Rhys Healey, il en fallait une bonne dose pour créer une nouvelle fois la surprise.

Et si la formation de Jean-Noël Cabezas n’en a pas spécialement manqué au cours des 90 minutes de cette rencontre, ce sont d’autres éléments qui ont empêché les Cannois de poursuivre leur aventure dans cette compétition. “Il nous a manqué un peu de justesse technique sur la première période et dans les déplacements des attaquants, qui n’anticipaient pas toujours les trajectoires”, constatait Jean-Noël Cabezas, l’entraîneur des Dragons, à l’issue de la défaite 1-0.

Après plusieurs essais, Ratao trouve la faille

Dans le camp d’en face, le constat était peu ou prou similaire. Philippe Montanier, grandement déçu par l’état de la pelouse, relatait également un manque d’adresse à l’approche de la surface adverse. Très remuant jusqu’à sa sortie à la 60e, Ratao n’en manquait pas, pourtant, à la 52e. Sur un ballon délivré par son compère de l’aile opposée Ado Onaiwu, l’attaquant brésilien ajustait parfaitement un Verplanck encore une fois auteur de nombreuses parades et arrêts salvateurs (17’, 36’, 55’, 74’, 86’, 90+2’).

Pour autant, ce fait de jeu, concédé à l’issue d’une première mi-temps relativement équilibrée, n’empêchait pas les partenaires de Cédric Gonçalves de jouer leur va-tout lors de la dernière demi-heure. En témoignent, notamment, la mine du capitaine cannois, repoussée en corner, et le tir de Desmartin dans la foulée, juste au-dessus de la transversale de Pettersson. Réorganisés en 4-4-2 lors des 20 dernières minutes après avoir évolué en 3-4-3, les Cannois, continuaient de pousser. Mais en raison d'un manque de fraîcheur notamment, ils se livraient et libéraient des espaces.

Trois blessés mais un ticket composté pour les huitièmes

Alors, lorsque les visiteurs se présentaient à 4 contre 1 dans le temps additionnel, il fallait s’en remettre à un manque de précision de Skytta pour éviter d’en prendre un deuxième et sceller la victoire des hommes de Philippe Montanier. Trois minutes plus tard, l’arbitre de la rencontre sifflait la fin de la rencontre, mettant ainsi fin à l’aventure des Dragons dans cette épreuve.

Après Rodez et Dijon, Cannes ne sera pas parvenu à réaliser la passe de trois et à éliminer trois formations de Ligue 2 en trois tours. Mais c’est bien le Téfécé, dont l’entraîneur poussait "un ouf de soulagement" à l’issue de la partie, et qui s’en sort néanmoins avec trois blessés (Dejaegere, Ratao, Spierings), qui sera au rendez-vous des huitièmes de finale.

AS Cannes - Toulouse FC (0-1, 0-0 MT)
Spectateurs : 5400
Arbitre : R.Lissorgue
But : Ratao (52e) pour Toulouse
Cartons : Kadi (90+1) - Spierings (45+2) et Onaiwu (70')
AS Cannes : Verplanck, Grandemange, Moutiapoulle, Coulanghon, Aguad (Domingues, 69'), Keita, Goncalves (cap), Even (Sanches Silva 58'), Jungen (Desmartin, 58'), Djabour (Gauthier, 80'), Kielt (Kadi, 58').
Entraîneur : Jean-Noël Cabezas.
Toulouse FC : Pettersson, Diarra, Rouault, Nicolaisen, Desler, Spierings (Skytta, 46'), Dejaegare (cap) (Genreau, 24'), Van den Boomen, Ratao (Begraoui, 60'), Onaiwu, Healey (Diakité, 73').
Entraîneur : Philippe Montanier.

Harry Hozé, avec Thomas Gucciardi