Les Compos

Pour ce derby les deux équipes étaient alignées dans un dispositif similaire au coup de sifflet de l'arbitre. En 3-4-3, avec une ligne de 4 bien visible et un trio offensif, des deux côtés, capable de permuter et de proposer différentes solutions. Un dispositif que les Monégasques abandonneront rapidement après le mauvais début de match pour passer dans un 4-2-3-1 avec Ilane Touré au coeur de l'animation offensive. Côté Niçois, l'inspiration de l'équipe première de Franck Haise s'est fait ressentir dans ce que nous a proposé Julien Sablé, sur le banc depuis le départ de Titou Hasni.

On a aimé...

L'entame de jeu tambour battant des Aiglons, qui trouvent la solution sur l'engagement grâce à Kail Boudache venu de son côté droit. Puis le deuxième but, seulement deux minutes plus tard de Zinedine Hasni qui profite d'une défense passive de l'AS Monaco. Dans cette première mi-temps, le numéro neuf niçois, Fares Bousnina, fut un véritable poison pour la défense monégasque. Impressionnant dos au jeu et véritable aimant à ballon sur les tentatives de jeu long des Aiglons, il sortira malheureusement sur blessure après un contact avec le gardien adverse, provoquant tout de même un pénalty pour son équipe. Une occasion qu'Everton Pereira Da Silva ne manquera pas de conclure d'un contrepied parfait. Quatre longueurs d'avance à la mi-temps pour le Gym auteur d'une copie presque parfaite.

Le changement tactique de Fréderic Barilaro aura été bénéfique dans le jeu pour son équipe, montrant un meilleur visage en fin de première mi-temps puis en début de deuxième. En face, Julien Sablé a bien su répondre, positionnant son équipe légèrement moins haut sur le terrain en début de seconde période, les Aiglons ont fait le dos rond avant de retrouver une efficacité en contre-attaque. Ils corseront l'addition grâce au doublé de Zinedine Hasni magnifiquement servi par Kail Boudache. Nous avons apprécié également la discipline des joueurs de l'OGC Nice jusqu'au coup de sifflet final pour conserver le clean sheet, en plus de cette large victoire qui était déjà acquise. À l'image d'un Julien Sablé très vocal sur le bord du terrain, qui fut un vrai douzième homme pour les Aiglons.

... Et un peu moins

La passivité flagrante de la défense Monégasque aura coûté très cher aux locaux. Des première minutes qui sabordent totalement la rencontre, la rendant presque impossible à renverser. Après avoir encaissé un but sur les deux premières frappe adverses, le portier de l'ASM sera coupable d'une faute de main, offrant le troisième but à Enguerrand Bouard à la 14e. Sur la situation du penalty, c'est une passe en retrait très mal assurée de Sirak Bein qui pousse Ethan Schulz a commettre la faute.

Dans la globalité les erreurs individuelles des joueurs de l'AS Monaco leur coûte le match mais le secteur offensif n'a pas su non plus déstabiliser l'OGC Nice. Souvent esseulés et condamnés à des exploits individuels, les Monégasques ne solliciteront le gardien adverse qu'à deux petites reprises. Bien trop maigre pour inquiéter Théo Bruyère, qui a réussi tout ce qu'il a eu à faire dans cette rencontre.

L'Étoile

Petit feu follet de la ligne offensive niçoise, Kail Boudache nous a régalé ballon au pied dans cette rencontre. Auteur du premier but à la 30e seconde du match, d'une magnifique passe au coeur de la surface adverse sur le deuxième puis passeur décisif pour Zinedin Hasni en deuxième période, il fut un grand artisan de la victoire. Le numéro 11 du Gym a rendu une magnifique copie, comme le reste de ses coéquipiers, mais a amené cette touche de folie qui nous a fait nous lever de nos sièges.

Jules Gris