Dire stop. C'est ce qu'a décidé le bureau de l'OC Blausasc après que des joueurs de l'équipe-fanion s'en soient pris à l'arbitre officiel (crachat, menaces de mort) qui dirigeait la rencontre de la 3e journée de D3 (B) contre Cap d'Ail. Cédric Millon, président de l'OCB très heurté par la tournure des événements dimanche dernier, s'est expliqué en toute transparence à Actufoot. Notamment sur le choix de déclarer forfait général.

Que s'est-il passé contre Cap d'Ail dimanche dernier ?

J'étais là jusqu'à la 35e minute et tout se passait bien, l'équipe menait je crois (3-1) puis j'ai dû partir. En deuxième mi-temps, un de nos joueurs aurait craché sur l'arbitre. Il y aurait également eu des menaces de mort. N'étant pas là, j'ai appelé mon coach qui m'a dit que le joueur qui avait craché était viré. Une décision logique que j'aurais prise moi-même de toute façon. A la fin, un autre joueur aurait attendu l'arbitre afin qu'il ne sorte pas du stade. Il n'y a pas eu de coup apparemment mais je vois que certains, pas tous parce qu'il y a quand même de bons gars, n'ont pas compris la politique de Blausasc. On est un club familial, on ne vise pas la R1. Si on monte, on monte et si on descend, c'est pareil. On aime la compétition mais on souhaite que les choses se passent bien.

Le site du District Côte d'Azur indique que l'OC Blausasc est forfait général. Vous dissolvez donc l'équipe ?

On arrête l'équipe et on verra l'année prochaine ce qu'on fera en partant directement de la D5, puisque c'est ce qui nous attend en faisant forfait général. Si on reprend, ce sera avec des jeunes du village, des anciens qui ont envie et une bonne mentalité. Vous savez, payer chaque année presque 4000 euros d'amende, c'est très embêtant.

Comment vivez-vous cette situation en tant que président ?

Je ne la vis pas bien. Je n'accepte pas ces choses-là, pour moi elles n'ont pas leur place dans le football. Ca me fait mal parce que j'aime mon club, je suis du village et on a toujours tenu depuis que j'ai pris la présidence il y a six, sept ans. Il y a des équipes de jeunes qui viennent nous voir, des parents et la question que je me pose c'est : "Quelle image on montre ?" Envers eux et envers le District Côte d'Azur aussi qui nous permet de jouer.

Le fait que les incidents aient concerné au moins deux joueurs a joué en faveur de la dissolution de l'équipe ?

Si ça n'avait été qu'un cas isolé nous n'aurions peut-être pas arrêté l'équipe. Mais quand j'ai appris que c'était un autre joueur qui avait menacé l'arbitre... on se dit : "Mais qu'est-ce que ça va être dimanche prochain ?". Il y a quelques années, Saint-Sylvestre avait connu des problèmes du même type et le club avait dissous une équipe seniors. Ils sont repartis sur des bases saines et aujourd'hui, ça se passe bien.

Certains joueurs ont essayé de vous faire infléchir ?

J'ai eu trois appels des trois anciens qui restaient avec nous. L'un va rester avec nous au foot à 7 et repartir l'année prochaine si on relance une équipe. Sinon, je n'ai eu aucun autre coup de fil. Dans un sens, ça me conforte et m'enlève un peu de peine concernant ma décision qui était celle aussi du bureau du club.