On poursuit aujourd’hui notre rubrique un jour-un club avec le Valentin
Tacheau, défenseur et vice-capitaine du Racing CFF (N3). Formé au Mans,
professeur d’EPS, il nous parle de son parcours et de sa vision du football.
Valentin, quel est votre état d’esprit par rapport à cette saison ?
C’est pas facile surtout qu’on avait un super groupe. On était premier du
championnat, ce qui nous promettait une saison excitante à jouer, et je me
voyais vraiment aller au bout cette année avec le Racing. Toute cette
période est vraiment compliquée à gérer car tu passes de quelque chose de
palpitant tous les weekends à seulement des entraînements en semaine sans
mise à l’épreuve à la clé.
En réalité, on est passé à un sport totalement différent. Je le compare un
peu aux joggeurs qui vont faire leur petit footing, nous ne sommes que sur
de l’entretien. Après pour être honnête, au Racing on a quand même eu cette
chance de pouvoir s’entraîner, ce qui est déjà pas mal, on a vu que des N2
ne s’entraînaient pas par exemple. On peut donc dire qu’on a pu quand même
rester dans un état d’esprit foot.
Vous êtes au Racing depuis 3 saisons, vous avez 28 ans, quel est votre rôle
dans l’équipe ?
Je me considère un peu comme un cadre car c’est vrai que cela fait 3 ans
que je suis ici et aujourd’hui ça suffit pour être l’un des plus vieux de
l’effectif, vu qu’il y a eu beaucoup de mouvements. Je suis vice-capitaine
et j’essaye d’être proche des plus jeunes car j’ai durant mon parcours moi
aussi essayé de monter dans les niveaux et je me suis souvent retrouvé en
tant que jeune dans des groupes de « grands ». Je sais que ce n’est pas
facile et que c’est vraiment bien d’être aiguillé par les plus
expérimentés, d’avoir des retours sur ce qu’on fait, recevoir des petits
conseils, quelques points d’améliorations ou retouches sur son jeu.
C’est grisant d’occuper ce rôle car en plus il y a vraiment des jeunes au
Racing qui vont aller au dessus et qui finiront minimum en Ligue 2 selon
moi et si je peux contribuer à ça, je ne rechigne pas. De toute façon, j’ai
cette volonté d’aider en moi, c’est ma nature. Personnellement je suis prof
d’EPS donc j’essaye tout le temps de faire atteindre le meilleur niveau à
chacun, que ce soit au travail à l’école ou au Racing avec les jeunes.
« Ce n’est vraiment plus qu’une question de temps pour que le Racing
retrouve le plus haut niveau »Valentin Tacheau
Comment jugez-vous ce club qui semble vouloir se donner les moyens de
retrouver son illustre passé ?
C’est vrai que le Racing se structure saison après saison. Cela bouge
beaucoup et nous sommes vraiment dans une dynamique intéressante avec des
éducateurs, des bénévoles, des actions et pas mal de projets à droite et à
gauche. Tout ça est vraiment synonyme d’un club qui progresse et va par le
haut et quand tu es une institution qui a eu un passé comme le Racing, tu
as forcément envie de retourner vers ça. Ce n’est qu’un juste retour des
choses et je crois que c’est cela qui qui nous motive tous, on sait qu’on
en est capable. De plus, la restructuration du stade avec les JO de 2024 va
donner un énorme coup de pouce au club et pour moi, ce n’est vraiment plus
qu’une question de temps pour que le Racing retrouve le plus haut niveau.
Donc l’année prochaine, l’ambition c’est la montée ?
Etant donné que la volonté du coach est de garder tous les éléments forts
du groupe, et qu’on aura passé une année ensemble, je pense qu’il y a
vraiment moyen de faire quelque chose. On a déjà un très bon groupe et je
ne vois pas comment on va pouvoir décevoir l’année prochaine. Après bien
sûr, il se peut que les autres clubs se renforcent énormément. D’ailleurs,
on partira un peu dans l’inconnu dans cette saison 2021-22 car on ne sait
pas ce qu’on fait les autres clubs cette année, où ils en sont
physiquement… Sans même parler du recrutement, cela va être assez marrant
le début de saison car on va naviguer un peu à vue. Il y en a qui auront su
profiter de cette période et d’autres qui ont à mon avis auront
sérieusement coulé.
Pouvez-vous revenir un peu sur votre parcours ?