Véronique, la Ligue Méditerranée a franchi la barre des 11 000 licenciées, on imagine que c'est une certaine fierté ?

Bien sûr parce que lorsqu'on est arrivé en 2016, nous étions à 4,5% de féminines parmi les licenciés. Là nous sommes passés à 9,5%, nous avons donc quasiment doublé le taux de représentation des féminines chez nos licenciés. Le point positif, c'est que toutes les familles sont en augmentation, que ce soit chez les éducatrices ou encore les arbitres. Nous avons aussi un réel engouement au niveau du foot animation.

La relève est assurée, mais le plus difficile est de fidéliser ces licenciées et de poursuivre la progression ?

Pour continuer sur cette dynamique tout à fait. Avant il y avait des difficultés pour des petites filles de trouver un club. Maintenant, les clubs se sont ouverts et de plus en plus ils accueillent des jeunes filles. Du coup nous avons des licenciées qui commencent le football très jeune.

Justement, qu'est-ce qui a été mis en place pour parvenir à un tel résultat ?

C'est simplement une ouverture d'esprit ou peut-être un retard qui avait été pris au niveau de la région qui commence à être comblé. C'est également la volonté des clubs de davantage de se structurer. Et puis, il y a également les résultats de l'Equipe de France. D'ailleurs, la Coupe du Monde chez les garçons a ramené des filles. C'est assez paradoxal, mais c'est aussi l'effet Equipe de France. C'est peut-être aussi le fait de voir des filles sur les terrains, alors les autres se reconnaissent aussi. On a aussi les journées portes ouvertes, les opérations fédérales sur la semaine du football féminin, sur des rassemblements spécifiques pour les petites filles.

Vous mettez en avant le fait que les clubs sont de plus en plus structurés. On le voit avec la création d'équipes 100% composées de féminines...

Tout à fait. Bien entendu par rapport à la mixité, il n'y a aucun inconvénient à ce qu'une fille joue avec des garçons. Mais nous avons effectivement davantage de championnats régionaux ou départementaux féminins. Cela montre que l'on a du potentiel, et il faudra encore agrandir la base.

Justement quel est l'objectif ?

Si on arrive à la fin du mandat en 2024 à 15 000 licenciées, ça serait bien. C'est jouable.