1 décembre | 13h00
Vincent Bordot : « Notre lourde défaite contre Annecy a scellé la suite »
Entretien avec l'ex coach audonien Vincent Bordot (46 ans) qui a digéré sa fin d'aventure avec le club de Saint Ouen (National) et espère très vite de retrouver le chemin des terrains avec un projet ambitieux. (Crédit photo : Red Star).
Vincent, deux mois après votre limogeage du Red Star, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Cette période m’a fait du bien, elle m’a permis de me ressourcer, de consacrer du temps à ma famille. Ça fait deux mois et demi maintenant et je dois dire que le terrain et la vie d’un groupe commencent à me manquer. Je profite de ce temps libre pour aller voir des matchs de toutes catégories et énormément échanger avec différents entraîneurs. C’est une période difficile à appréhender car depuis 25 ans, je n’ai jamais arrêté d’être en activité quotidienne.
Quand il n’y a pas de résultat, on cherche des excuses mais il vaut mieux trouver des solutions dans le groupe
Vincent Bordot
Alors que depuis votre arrivée à l’été 2019 le club s’était classé une fois cinquième et l’autre septième, et que l’objectif de la direction est la montée, comment expliquez-vous la première partie de saison extrêmement compliquée du Red Star ?
Vous savez, c’était ma troisième saison au Red star et les deux premières, le démarrage était quasi identique. L’an dernier nous avions seulement deux points de plus et il y a deux ans, seulement un. Ce qui ne nous avait pas empêché d’être ces deux saisons sur le podium à la trêve. Donc certes, le démarrage a été laborieux, mais nos matchs contre Chambly, St Brieuc (malgré la défaite) et notre victoire contre Orléans me laissaient espérer de belles choses pour la suite. Malheureusement, notre lourde défaite contre Annecy a scellé la suite. Ce groupe a de la qualité, c’est indéniable mais des fois, ça met plus de temps à bien s’articuler voire pas du tout. Notre préparation a été bonne mais malheureusement, on a été obligé de se passer de Pape Meissa Ba durant 6 semaines et d’Owen Maes qui s’est blessé juste avant la reprise du championnat alors qu’il avait fait une superbe préparation. Mais je suis très content d’avoir pu les diriger, même si ce fut sur une courte période. J’ai gardé de bons contacts avec les joueurs, les gens qui travaillent pour ce club et je tiens à préciser que le groupe vivait très bien. Ce qui s’est passé à Annecy est un naufrage collectif et non un abandon des joueurs envers moi et le staff. Ça fait mal, certes, mais ce genre de résultats peut arriver à n’importe quelle équipe.
Pendant 3 mois qu’Habib a été mon adjoint, ça s’est très bien passé
Vincent Bordot
Il y avait des manques au niveau de l’effectif selon vous ?
Quand il n’y a pas de résultat, on cherche des excuses mais il vaut mieux trouver des solutions dans le groupe. Certainement que certains joueurs sont arrivés un peu tard et à court de forme ce qui faisait que je ne pouvais pas les utiliser de suite et ils ont mis plus de temps à être performant. Le manque de performance apporte du doute chez le joueur et on sait très bien que le joueur peut perdre ses moyens et ses qualités dans cette période. Mais le groupe m allait très bien. Maintenant, je ne suis plus entraîneur et je n’ai pas à juger s ils doivent recruter et dans quel secteur.
Avez-vous été étonné qu’Habib Beye prenne votre suite sur le banc ?
Je n’ai pas à être étonné ou pas. Chacun est libre de faire ses choix. Moi, tout ce que je sais, c’est que pendant 3 mois qu’Habib a été mon adjoint, ça s’est très bien passé.
Ce n’est pas spécialement le projet qui va me faire prendre une décision mais plutôt la relation et la discussion que je vais pouvoir avoir avec les membres du club
Vincent Bordot
Aujourd’hui, vous êtes à l’écoute pour un nouveau projet ?
Oui je suis à l’écoute car c’est mon métier et que cela commence à me manquer de manager un groupe. Le travail au quotidien me manque, le terrain, les joueurs... J’ai envie de découvrir un autre environnement que la région parisienne car je ne suis pas Parisien à la base, même si je suis en Ile-de-France depuis une quinzaine d’années.
On vous a déjà sollicité ?
Pour le moment, ça ne bouge pas trop au niveau des clubs et je ne suis pas du genre à attendre ou espérer qu’un entraîneur se fasse limoger. Certains clubs se sont renseignés donc je patiente et profite de ce temps pour regarder et analyser comment les autres entraîneurs fonctionnent.
Quel type de projet pourrait vous séduire ?
Tous les clubs ont des projets. Ce n’est pas spécialement le projet qui va me faire prendre une décision mais plutôt la relation et la discussion que je vais pouvoir avoir avec les membres du club. Après, je suis quelqu'un d'ambitieux donc je favoriserai un club ambitieux.
Propos recueillis par Farid Rouas & Augustin Delaporte
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