J-2 avant les élections de la Ligue du Football Amateur. Aujourd'hui,
Actufoot vous présente Vincent Nolorgues, tête de liste de "Rejouer
ensemble". Son programme, les axes de travail, son équipe... Demain, ce
sera au tour de Guy Glaria, l'autre tête de liste, candidat à la succession
de Marc Debarbat, président démissionnaire.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Vincent Nolorgues, 67 ans, j’étais médecin, j’ai arrêté ma carrière après
un accident de moto où j’ai été percuté par une voiture. A la suite de ça,
ayant beaucoup de temps libre, je me suis beaucoup investi dans le foot.
Depuis 1979, j’étais médecin de club, puis président du club d’Aurillac.
J’ai par la suite été président de la Ligue Auvergne.
Pourquoi avez-vous choisi de vous présenter en tête de liste à ces
élections de la LFA ?
C’est un choix tout à fait personnel au départ. Ca fait deux mandats que
j’étais au BELFA. Le premier j’y étais en tant que membre de droit en tant
que président du Collège des Présidents de Ligue (lorsqu’il était président
de la Ligue Auvergne). Le deuxième, j’étais vice-président délégué de
Monsieur Debarbat. Il n’a jamais été question de me présenter contre Marc Debarbat. La liste a été formée avec lui (en tête de liste, ndlr).
Lorsqu’on a commencé à demander des parrainages, nos amis les plus proches
nous ont dit qu’il y avait beaucoup de problèmes avec Marc Debarbat. On en
a parlé entre nous, avec des discussions qui ont parfois été tendues. Suite
à ces événements internes, l’ensemble de l’équipe a souhaité inverser le
N°1 et le N°2. Comme il a refusé, l’équipe a préféré continuer sans lui.
C’est bien important de le préciser car les premières informations sorties
dans la presse faisaient état que c’était une liste contre lui.
La LFA est le « bras armé de la FFF envers le foot amateur »Vincent
Nolorgues
Pouvez-vous nous préciser, pour nos lecteurs, le rôle et les missions de la
Ligue du Football Amateur ?
Le rôle de la LFA c’est d’être un grand service de la FFF qui a pour
particularité d’avoir un bureau élu. Sa mission est d’appliquer toutes les
actions fédérales envers le foot amateur et de s’occuper des Ligues, des
Districts, des clubs amateurs. Pour cela, elle reçoit un budget dédié de la
Fédération via le Comité Exécutif de la FFF. Sur certaines actions, elle
n’est pas toute seule car il y a le service des compétitions, les services
juridiques, la DT Nationale et la DT Arbitrage mais la LFA est un peu « le bras armé de la FFF envers le foot amateur ».
On a le droit d’être porteur de projets et d’idées. On est l’exécutant mais
aussi le proposant de temps en temps. Durant le confinement, ça a notamment
été le cas sur le fonds de solidarité (discussions avec les Ligues et
Districts) et aussi tous les sujets sur la reprise des compétitions
jusqu’en R1. Après, c’est le service des compétitions nationales qui gère
les compétitions fédérales. Mais les propositions de la LFA ont été
reprises systématiquement pour les clubs au-dessus.
Quels sont les axes principaux qui seront développés durant votre mandat de
quatre ans ?
Des choses sont obligatoires vu les circonstances :
relancer l’activité par tous les moyens, avec un travail de concertation
avec les Ligues et Districts et au bout de la chaîne avec les clubs.
Ramener des licenciés : pour les jeunes, je pense qu’il n’y aura pas trop
de problèmes mais ce sera plus difficile pour les adultes et dirigeants.être beaucoup plus proches des instances, partager beaucoup plus avec eux
que ce soit leurs soucis, leurs projets, leurs expériences pour que ça
profite à tout le monde. Travail collaboratif avec les Ligues, Districts,
clubs nationaux, et la FFF. On ne peut pas imaginer que les gens qui soient
à la LFA n’acceptent pas de travailler avec la FFF.le troisième point majeur, est que la LFA se doit d’appliquer un programme
pour lequel le président de la FFF a été élu il y a à peine plus d’un mois.
Si on se mettait dans un programme contraire, je ne vois pas bien comment
on pourrait avancer. Développer tout ça, c’est porter beaucoup d’attention
sur les problèmes de l’arbitrage, réfléchir sur l’ensemble des compétitions
nationales, faire la promotion du football diversifié (nouvelles pratiques
: foot en marchant, foot à 5, fit foot, futnet…) dans beaucoup de
territoires. Ca peut être des secours dans les endroits où il n’y a plus
assez de population, des moyens d’animation dans tous les territoires, les
quartiers, les milieux ruraux même en entreprise c’est le genre de choses
qui peuvent resserrer les liens sociaux. Il faut aussi porter l’attention
sur la formation des éducateurs, arbitres, et surtout accroître celle des
dirigeants. La période que nous traversons nous a permis d’être efficace
même à distance, en mettant en place des webinaires ou des tutos, assez
simples et très accessibles sans que ça leur prenne trop de temps.4ème point : C’est faire une promotion acharnée du bien vivre ensemble,
lutter contre tout ce qui peut se passer de mauvais dans le foot, essayer
qu’il soit exemplaire (contre toutes les formes de discriminations,
protéger les jeunes contre les agressions…). Ce grand axe de travail tient
beaucoup à cœur à tous les membres de mon équipe.