22 juillet | 9h31
V. Spegagne : « Le côté convivial est ce qui prime »
En dépit d’une saison tronquée et marquée par la crise sanitaire, l’US Vivo 04 finit cet exercice en tête du classement des clubs comptant le plus de licenciés sur le plan départemental. Une distinction que le président, Vincent Spegagne, explique par la convivialité que l’institution offre à ses licenciés.
Comment a évolué le nombre de licenciés dans votre club depuis un an ?
Il a baissé, surtout au niveau des jeunes car souvent les parents ne voulaient plus renvoyer leurs enfants à cause du covid. Ils se posaient des questions concernant la pandémie et l’impact qu’elle aurait sur la pratique sportive. Certains enfants ne sont même pas venus aux premiers entraînements et ce sont tous ces joueurs là que l’on a perdus. Ils avaient peur de repartir sur une nouvelle saison blanche et de payer une licence pour rien. A côté de ça, nous avons aussi perdu 10 dirigeants.
Quelles étaient vos attentes quant aux nombres de licenciés ?
On se doutait qu’il allait y avoir une baisse, mais on a réussi à la minimiser puisqu’on a perdu une trentaine de licenciés. On imaginait en perdre plus. Dans le coin, on fait sûrement partie de ceux pour qui la baisse a été la moins conséquente.
Qu’allez-vous faire pour inverser la tendance ?
Nous avons entrepris une baisse astronomique sur la licence, qui passe à 100€ au lieu de 170 chez les seniors, et ce malgré le non-remboursement de la Ligue. On a tout fait cette année pour faire comprendre aux gens que s’ils signent au club, ils seront considérés. On veut montrer qu l’on est un club de village. Aussi, il y a des tournois de fin de saison qui vont être organisés, des détections pour les jeunes et les féminines pour permettre de recruter et de repartir avec l’élan qui était le nôtre avant la pandémie.
“Nous souhaitons surtout que la saison se passe sans coupure et retrouver une vie normale de club”
Vincent Spegagne, co-président de l'US Vivo 04
Pensez-vous que les joueurs seront plus réticents à prendre une licence en club ?
C’est possible, surtout chez les jeunes. Comme je l’ai dit plus tôt, les parents sont plus réticents à payer une licence car ils n’ont pas la garantie qu’ils pourront jouer toute l’année.
Quels sont vos projets pour la saison prochaine ? Avez-vous des objectifs sportifs à atteindre ?
Nous souhaitons surtout que la saison se passe sans coupure et retrouver une vie normale de club. Pouvoir enregistrer plus de licenciés, trouver de nouveaux sponsors car nous en avons perdu beaucoup durant cette pandémie. Aujourd’hui, nous n’avons plus de catégories en Ligue donc peut-être essayer de faire monter une de nos équipes à ce niveau. Les équipes qui se présenteront pour atteindre cet objectif seront suivies. Nous voulons aussi assurer à nos jeunes un avenir sportif s’ils ont le potentiel d’être à un niveau plus élevé que le nôtre. Enfin, nous avons la volonté de remettre en place toutes nos cérémonies, qui apportent de la vie au club.
Vous êtes le premier club des Alpes-de-Haute-Provence en nombre de licenciés. Qu’est-ce que cela vous évoque ?
Pour mes collaborateurs et moi, c’est une grande fierté d’être le club avec le plus de licenciés alors que nous sommes seulement deux villages d’environ 5000 habitants et que des grandes villes se situent autour. Donc déjà c’est la marque du bon travail fait par les présidents précédents. J’espère continuer dans cette lignée et faire grandir le club.
“Je pense que ce sont toutes les personnes autour de ce club qui donnent une âme à ce club et les gens le ressentent. Le côté convivial est ce qui prime”
Vincent Spegagne, co-président de l'US Vivo 04
Selon vous, pourquoi êtes-vous le club qui compte le plus de licenciés dans le département ?
Je pense que ce sont toutes les personnes autour de ce club qui donnent une âme à ce club et les gens le ressentent. Le côté convivial est ce qui prime dans notre club. Nous faisons toujours en sorte de montrer une bonne image partout où nous allons. On a aussi les infrastructures qui permettent d’accueillir autant de licenciés, cela aide beaucoup, encore plus dans la période que nous venons de vivre avec le couvre-feu.
En mai 2019 vous annonciez vouloir relancer votre équipe féminine. Où en est-elle ?
L’équipe est toujours là, elle s'entraîne. On est fier d’avoir pu relancer une équipe féminine cette année, et qui sera encore là l’année prochaine. Il y a des personnes détachées du District qui viennent régulièrement nous voir pour nous permettre de progresser. Cela montre que l’on pense que les femmes ont leur place dans le football. Maintenant, on espère un jour pouvoir avoir dans toutes les catégories des équipes féminines comme on a actuellement chez les hommes.
Avec l’équipe première, pensez-vous pouvoir jouer la montée en R2 l’an prochain ?
Pourquoi pas. Si les matchs et la forme de nos joueurs nous donnent l’opportunité de jouer le haut du tableau, on saisira notre chance parce que je ne vois pas pourquoi on en serait pas capables.
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