7 octobre | 12h19
W. Balende : « Je ne voulais plus entendre parler de football »
Après avoir tout plaqué pour tenter sa chance en Angleterre, Willys Balende s'est blessé au pire moment... Avant de finalement rebondir à l’Olympique Adamois avec qui il affrontera le Blanc-Mesnil (N3), au cinquième tour de la Coupe de France. Entretien. (Crédit photo : Olympique Adamois)
Qu'est-ce que ça fait d'être encore qualifié ?
C'est toujours plaisant d'avancer dans une compétition, notamment la Coupe de France. Maintenant il faut se préparer pour le prochain tour, afin d'être armé et tenter de passer encore un tour !
j'ai décidé de tout plaquer en France pour tenter ma chance en Angleterre
Willys Balende
Le championnat est un objectif pour le club mais la Coupe de France est souvent un objectif pour les joueurs. C'est un parfum différent ?
La Coupe de France est une coupe historique et emblématique où des petites équipes peuvent se confronter aux plus grandes, créer des surprises et parfois créer l'exploit. La magie de la Coupe de France... Chaque match est déterminant. C'est la gagne avant tout. Une aventure exceptionnelle et des bons moments à partager. Tomber face à des équipes d'un niveau supérieur permet aussi de se jauger personnellement. C'est un défi très intéressant.
Quel est ton parcours de joueur ?
J'ai commencé le foot à 7 ans à L'USA Clichy. Puis j'ai déménagé dans l’Oise. Après un passage en DH en U17 à Nogent sur Oise, j'ai continué ma formation à L'AFC Compiègne. Très jeune, à 18 ans, j'ai intégré la réserve de Compiègne en DH (ancien R1), puis la CFA2. Après la relégation du club en DH, plusieurs offres m’ont été présentées dans des divisions supérieures. J'ai fait le choix du cœur, je suis resté au club, mais entre mes études sur Paris et ma vie de footballeur a Compiègne, ça a été difficile d'allier les deux et je n’ai pas fait une bonne saison. A l'issue de la saison et après avoir obtenu mon diplôme, j'ai décidé de tout plaquer en France et tenter ma chance en Angleterre, juste avec mon sac a dos et mes crampons. Je suis arrivé en Angleterre sans parler un mot d'anglais... J'ai énormément travaillé physiquement, aussi. Après être passé par plusieurs académies, j'ai eu la chance d'intégrer un groupe pro en D5. Mais un match avant la signature de mon éventuel premier contrat professionnel, je me suis blessé. J'étais dégouté d'avoir autant travaillé pour rien... J'ai alors décidé de couper avec le football.
En 2013, tu jouais encore en CFA2 à Compiègne. Pourquoi avoir arrêté 4 ans ?
J'ai arrêté en 2014-2015 après la saison en DH. J'ai tenté ma chance en Angleterre, mais l'expérience n'a pas vraiment était brillante. En rentrant en France, je ne voulais plus entendre parler de football en club. Ensuite on grandit, on a des responsabilités, le foot ça ne paie pas, on commence à travailler, puis on s'éloigne des terrains, petit à petit.
Dans l’Oise la pression, le jeu, sont-ils différents ?
Oui totalement, le championnat parisien est à mon goût beaucoup plus relevé que le championnat picard. Les joueurs sont beaucoup plus physiques, techniques et sous tension. Cependant en Picardie, on a la chance d'avoir des très belles infrastructures et de très bon club comme l'US Chantilly, Senlis, Asbo ou encore L'AFC Compiègne.
Pourquoi es-tu revenu a Adamois ?
Mon coéquipier Jean Christian, que j'ai rencontré un jour dans un match de foot à 7 entre quartiers, m’a incité à reprendre le foot. Je lui ai dit que le foot ce n’était plus pour moi, mais il m'a convaincu de venir à l'entraînement, juste pour voir. Vu que je suis amoureux du ballon et que j'étais en vacances, j'ai dit : ok, pourquoi pas. Une fois arrivé à L’Isle Adam, j'ai vraiment apprécié l'atmosphère qui régnait dans le club, le staff, les coéquipiers, la ville... Après deux, trois entraînements, j'ai senti la confiance du coach et de mes coéquipiers envers moi, du coup ils m'ont motivé à reprendre le foot !
Comment peux-tu définir le coach Neuville ?
C'est un coach passionné et exigeant. On sent qu'il connaît le football, il donne souvent des bons conseils pour s'améliorer. Et même si la victoire est l'objectif final, il apprécie le beau jeu et les bonnes combinaisons tactiques.
Pourquoi ce poste de milieu défensif ?
J’aime bien le travail ingrat, le sale boulot, le travail invisible, travailler pour les autres, la bagarre du milieu de terrain. J'aime bien régner sur cette partie du terrain offensivement et défensivement. J'ai aussi joué arrière droit et je n’étais pas mauvais non plus.
Propos recueillis par Farid Rouas
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