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14 octobre | 10h57

Y. Hamzaoui : « Un joueur qui ne joue pas, ça disparaît très vite »

Le franco-Algérien passé par Troyes (L1), Yanis Hamzaoui (25 ans), est aujourd’hui à Meaux (National 3) pour reprendre du plaisir, tout en espérant retrouver le niveau professionnel le plus rapidement possible. Parcours d'un milieu ambitieux, de ses débuts à Chantilly à aujourd'hui, en passant par la Belgique ou la Roumanie.

N3 IDF CS MEAUX CS MEAUX N3 Yanis Hamzaoui

Comment tu analyses ce match contre Linas (0-2) ?

On savait qu'on allait jouer contre une belle équipe, qu'il fallait être solide et pas prendre de but pour espérer gagner. On fait un match solide défensivement, puis, sur corner et en contre quand on pousse, ils marquent... On va retenir le positif parce que dans l'ensemble, il y avait de bonnes intentions. Maintenant, on va continuer à bosser pour convertir nos bonnes intentions en victoires.

Sinon, comment ça se passe pour toi à Meaux ?

Tout se passe bien. Je me suis bien intégré, nous avons un bon groupe, le club a des bonnes installations et un projet cohérent.

Te retrouver en National 3 après tes débuts à Troyes, c'est reculer pour mieux sauter ?

C'est exactement ça. Un joueur qui ne joue pas, ça disparaît très très vite de nos jours donc il faut jouer, peu importe le niveau, jouer, jouer,... !

Les clichés qu'on a en France sur la Roumanie sont vraiment à des années lumières de ce qu'est réellement la vie en Roumanie

Yanis Hamzaoui

Qu’est-ce qui l’attend de toi le coach, Samir Salah ?

Le coach attend de moi de faire ce que je sais faire : apporter à l’équipe une stabilité et savoir mettre le pied sur le ballon, casser des lignes quand il faut, aller de l'avant et mettre de l'impact au milieu.

L’aventure en Roumanie (Concordia Chiajna) n’a pas été une réussite. Pourquoi ?

La Roumanie, je considère ça comme une expérience enrichissante, mais dans un pays où tu ne parles pas la langue, c'est dur de faire l'unanimité. J’ai joué pas mal de matches, c’était dans la continuité de Chambly, je voulais jouer. Ça m'a permis de découvrir un pays aussi et c'est là qu'on voit que les clichés qu'on a en France sur la Roumanie sont vraiment à des années lumières de ce qu'est réellement la vie en Roumanie (Bucarest) !

Il y a eu aussi la Belgique, Chambly,... des échecs ou des expériences enrichissantes ?

La Belgique, c’était clairement une réussite. Dans la présaison, le coach était content de mon arrivée, de ce que je pouvais apporter, mais dans les bureaux, mon ex-conseiller ne s'est pas entendu avec le club donc ça m'a clairement freiné dans mon élan. Le club s'est impatienté et c'est moi qui ait payer les frais. A Chambly, c’était bien, j'ai repris du temps de jeu, on a gagné la coupe de l’Oise. Ça m'a permis de reprendre le rythme, on a atteint tous les objectifs fixés en début de saison par le coach.

Je suis content pour ceux que j'ai pu côtoyer comme Coman, Haris Belkebla, Angelo Fulgini

Yanis Hamzaoui

Tu étais dans le viseur du Celtic et de Wolfsburg à un moment donné.

Celtic, Wolfsburg et d’autres, c’était bien qu'ils me portent un intérêt plus jeune mais moi, ce que je voulais, c’était confirmer et évoluer au plus haut niveau en France avant de penser à partir. Je pense que ça aurait pu être des opportunités intéressantes mais j'avais un conseiller à l'époque. Est-ce qu'il a fait les bons choix, je ne saurais jamais, je n’étais pas au courant de tout, malheureusement !

Nivet, c'est l'exemple et ça le restera pour toujours

Yanis Hamzaoui

Tu as côtoyé Pavard et Coman en équipe de France U17, deux joueurs qui sont aujourd’hui au Bayern. Qu’est-ce qu'il te manque pour suivre leur trajectoire ?

Je suis content pour ceux que j'ai pu côtoyer, comme Coman en équipe de France A. Je suis encore plus heureux pour ceux que je côtoie toujours et qui sont à ce niveau-là aussi, Haris Belkebla à Brest et en équipe d'Algérie A, Angelo Fulgini à Angers... Ça fait vraiment plaisir de les voir jouer à ce niveau. Pour ma part, je pense que c'est chacun sa route, peut-être que pour moi, ça devait mettre un peu plus de temps mais je ne perds pas espoir, il me reste quelques années, on verra bien !

A Troyes, le club de tes débuts professionnels (sans jouer la moindre minute), un joueur t’a impressionné : Benjamin Nivet. Pourquoi ?

Nivet, oui c'est l'exemple et ça le restera pour toujours. Sur la longévité, mais moi au-delà de sa longévité, c’est sa qualité technique et sa vision du jeu qui étaient plaisantes à voir à l'entraînement. J’ai beaucoup appris à Troyes malgré mes blessures.

Tu te vois durer aussi longtemps comme lui ?

C'est un amoureux du foot, moi aussi, donc forcément j'espère avoir la capacité de jouer aussi longtemps que lui, mais seul le temps nous le dira.

Rejouer au plus haut niveau, c'est clairement mon objectif

Yanis Hamzaoui

Quel type de milieu de terrain es-tu ?

Je suis un milieu de terrain plutôt technique qui sait mettre de l'impact, casser les lignes par la passe ou balle aux pieds mais tout ça je peux le faire que quand je suis au top physiquement. C’est frustrant quand tu vois des joueurs qui, même pas prêts physiquement sont capables d’être juste et propre techniquement. Ça me pousse à faire le maximum pour être en bonne condition physique, je dirais que c'est un mal pour un bien.

En quoi as-tu changé depuis tes débuts à Chantilly ?

Là-bas, j’ai connu Clément Lenglet maintenant au Barca, Simon Banza à Lens etc. Je pense que c’était une très bonne école de foot qui te donne toutes les bases pour jouer au plus haut niveau. Ce qui a changé, c'est surtout dans la tête, la gestion des efforts, le placement, tout ce qui a complété mon apprentissage sur le terrain. Depuis Chantilly, j'ai ajouté tous les ingrédients pour être un joueur meilleur !

Rejouer au plus haut niveau reste un objectif pour toi ?

Rejouer au plus haut niveau, c'est clairement mon objectif, ça prendra le temps que ça prendra mais j'espère y retourner !

Propos recueillis par Farid Rouas

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