Yanis, tu es arrivé entre guillemets en toute discrétion ici à Grasse, comment s'est présentée cette opportunité ?

Quand je suis parti du Cannet-Rocheville c'était un accord commun avec le club. J'ai eu quelques aides pour signer en R1, j'étais à la recherche d'un club et je suis tombé sur mon conseiller. Il connaissait un membre du staff de Grasse et le club me connaissait un peu déjà car j'avais joué en match amical face à eux. Ils se sont renseignés, ils m'ont pris et voilà aujourd'hui je suis ici.

Comment s'est passée ton intégration au groupe ? Elle s'est faite rapidement ?

Franchement très bien car je connaissais déjà un peu de monde. Kemil Abdallah jouait avec moi au Cannet-Rocheville et il y avait des joueurs de ma région aussi comme Ehsan Kari et Nizar El Kadi. Ensuite, les cadres du groupe m'ont bien accueilli et tout s'est bien passé.

Tu as fait tes débuts avec la réserve, en R1 et aujourd'hui tu as gagné une place en équipe première. C'est une grande satisfaction pour toi ?

Je suis très satisfait mais je n'ai pas encore fait grand chose, je suis dans le processus on va dire. Quand je suis arrivé, l'accord était de renforcer la réserve car je venais de National 3 et qu'il fallait que je fasse mes preuves. J'ai fait deux matchs en R1 et après directement j'ai pu accéder au groupe de l'équipe première face à Cannes où je suis entré en jeu. C'était un gros match et ça m'a mis directement dans le bain donc oui je suis très satisfait.

Tu avais confiance en tes qualités pour te dire que tu pouvais montrer que tu méritais d'avoir une chance avec l'équipe première ?

Au vu de mon parcours, ça s'est toujours passé comme ça. Je ne faisais pas de foot de mes 13 à mes 17 ans, je faisais du judo. J'ai commencé en PHA (D1) et quand je suis arrivé au Cannet-Rocheville avec Farid Tabet, je n'étais pas parti pour jouer, je venais pour m'entraîner et au bout de trois semaines je suis rentré dans le groupe. Ce n'est pas forcément de la confiance, je suis ici pour jouer, je m'amuse et si ça vient, tant mieux, sinon si ça ne vient pas c'est comme ça.

C'est ça ton secret, t'amuser, prendre du plaisir sur le terrain ?

Moi ce que j'aime c'est ça, c'est le foot. Venir aux entraînements, jouer et découvrir, car j'ai 24 ans et je n'ai jamais fait de centre de formation. M'entraîner le matin c'est nouveau pour moi, être dans un club aussi structuré, avec des préparateurs et des adjoints qui prennent la parole comme le fait Nicolas Soumah, je découvre. Partout où je suis passé avant, c'était différent, deux entraînements dans la semaine et match le dimanche, c'était ça pour moi.

Tu as marqué ton premier but le week-end dernier, raconte nous la sensation d'ouvrir ton compteur dans ce nouveau championnat pour toi...

Un peu comme tout le monde, tous les attaquants vont répondre sensiblement la même chose, ça soulage. Après je suis un compétiteur on va dire, déjà si je peux jouer c'est très bien mais si en plus je peux marquer et aider mon équipe à gagner, il n'y a rien de mieux.

Tu t'entraînes aux côtés d'Alexy Bosetti, Thomas Touré ou encore le jeune Alexis Ntamack, tu apprends beaucoup avec eux au quotidien ?

Je connaissais un peu Thomas Touré, je m'étais déjà entraîné avec lui et à l'époque il me donnait déjà des conseils sur ma frappe de balle. Bien sûr, l'expérience d'Alexy Bosetti, on le voit au quotidien et devant la cage, il n'y a pas photo. Même Ntamack, qui est une révélation un petit peu cette saison, c'est très fort. On se complète bien, on échange beaucoup tous ensemble, il y a une concurrence saine et c'est très important.

Maintenant, j'imagine que tu as envie d'apprendre toujours plus, tu es un travailleur au quotidien et dans ton football ?

Bien sûr, j'ai toujours envie d'apprendre. Comme je l'ai dit, au vu de mon parcours je n'ai pas fait grand chose dans le football donc je ne peux que apprendre chaque jour. Je n'ai pas fait de Gambardella, de centre de formation ou quoi ce soit. La National 2, c'est le plus haut championnat où j'ai joué dans ma vie, je me nourris chaque jour de ce que je vois autour de moi. Ici, à Grasse, tu ne peux que avoir envie d'apprendre tous les jours.

Comme nous avons l'habitude de finir nos interviews, que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Déjà la santé, c'est le plus important. Après, la réussite pourquoi pas ! Aller au bout des choses, voir de quoi je suis capable, je suis quelqu'un d'ambitieux j'aimerai aller le plus haut possible. Je n'ai aucune barrière, avec l'aide du staff, de mes coéquipiers, de tout le monde, j'irai là où on me dit d'aller. Si ça marche, ça marche, si ça ne marche pas, ça ne marche pas...

Jules Gris