30 novembre | 17h00
Yann Bengo : « J’ai préféré partir le plus tôt possible »
Suite à la démission de son poste d'entraîneur du club de Meaux Adom, après trois journées de Régional 2 d'Île-de-France, avec deux défaites et une victoire, Yann Bengo cherche un nouveau projet. À 33 ans, le pur produit de la sous-préfecture de Seine-et-Marne est ouvert à toute proposition correspondant à ses attentes.
Quelles circonstances vous-ont amené à quitter Meaux Adom ?
C’est un manque d’investissement de la part des joueurs et des dirigeants. A partir de ce niveau-là, on a des conditions très compliquées. On s’entraîne sur un terrain stabilisé. On n’a pas de prime de match. On n’a pas de défraiement. On n’a rien. Je suis resté deux ans car je suis un passionné avant tout. Et aussi parce que Meaux est un club que je connais, et qui m’a fait débuter à l’école de foot. Je voudrais d’ailleurs rendre hommage à Eric Tanti, un pilier du football à Meaux, c’est lui qui m’a installé à la tête de l’équipe première. Mais cette année, je ne me sentais pas. J’étais beaucoup trop investi par rapport à d’autres personnes, joueurs et dirigeants. J’ai préféré prendre du recul. Avec les conditions réunies, je ne me sentais tout simplement pas capable de maintenir le club. Avec des meilleurs dirigeants je serais resté. J’ai quitté le club avec une victoire et deux défaites. On était sixième.
Finalement, pourquoi être parti après seulement trois matchs ?
En début d’année, dès le premier match, j’ai senti que ça allait être compliqué. J’ai préféré partir le plus tôt possible, pour éviter de les mettre en difficulté, et de les laisser sur une place de dernier au classement. Les joueurs qui viennent chez nous veulent se relancer. Sur l’effectif, 99% des joueurs n’avaient pas évolué à ce niveau. Chaque année j’ai dix joueurs qui partent au-dessus. Donc chaque année il faut refaire une équipe. Les conditions d’entraînements sont vraiment compliquées avec le stabile. Pour attirer les joueurs, sans primes ni défraiement, c’est compliqué. Donc on fait avec les joueurs du cru. Il y a beaucoup de choses qui ont changé. J’ai préféré prendre du recul, et laisser la place à quelqu’un d’autre, capable de relever le défi. Même si je reste en très bons termes avec les dirigeants et les joueurs. Je suis en contact avec eux, ils m'appellent souvent. J’étais simplement lucide sur l'objectif à atteindre. Je pense que deux ans dans de telles conditions, c’est beaucoup quand même.
Depuis votre départ, quelles sont vos aspirations pour la suite de votre carrière ?
Je suis sans club depuis un mois. J’ai quand même des demandes. Je prends du recul. Je fais les entretiens et j’écoute, et je vois le projet plus attractif en fonction de mes capacités. Je suis ouvert à tous les projets, en seniors et même en jeunes, de préférence en Ligue. J’ai eu un gros projet avec un club de D1 qui veut monter en Ligue le plus vite possible. J’ai des appels de clubs de seniors, de R3 à D1. Je me vois entraîner partout, j’ai plus de 10 ans de DH, je connais bien la région parisienne. Je peux aller dans le 93 ou le 94, après tout dépend du projet qui est proposé.
En parlant du projet proposé, quel est votre style d'entraîneur ?
Je suis beaucoup axé sur le jeu. Tous mes entraînements sont sous forme de jeu. Je suis dans la relation humaine, et je suis très proche des joueurs. J’accentue sur le fait de jouer au ballon.
Elie Rollé
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