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7 octobre | 8h00
Yannick Vanhée « un bon match des Bleus, c’est aussi un bon déplacement »
Officiellement, 2000 membres des clubs de supporters de l’équipe de France sont attendus, ce jeudi, à Turin, en Italie. Ils vont assister à partir de 20h45, au bouillonnant France-Belgique pour le compte des demi-finales de la Ligue des Nations. Parmi ces partisans, Yannick Vanhée, président de la section Nord du club des supporters des Bleus.
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Comment percevez-vous la France actuellement avant son match contre les Belges ?
Elle est en phase de reconquête. On vient de connaître un Euro compliqué. On a envie de tourner la page. Ce match vient à point nommé. Les Belges sont revanchards après leur demi-finale perdue lors du mondial 2018. Je fais toujours confiance en Didier Deschamps. Je suis un des ses admirateurs. Il faut que la sauce prenne avec les nouveaux sélectionnés.
Avez-vous eu des échanges avec les supporters belges ?
Non, même si Bray-Dunes (59), là où je réside, se situe juste à côté de la Belgique. Je suis allé récemment à Bruges, pour assister au match de Ligue des Champions face au PSG. On a discuté avec beaucoup de supporters et de journalistes belges. Ils attendent cette confrontation avec impatience. Je n’oublie pas les drapeaux français brulés après la demi-finale mondiale. Malgré tout, il y a toujours eu une bonne entente entre les supporters des Bleus et des « diables rouges ». Nous n’avons jamais eu de souci avec eux. Nous sommes contents de les retrouver.
Quelles sont vos origines en tant que supporter de l’équipe de France ?
Mon premier match, c’était un France-Turquie (4-0) en 1996. Après, de 2011 à 2018, j’ai occupé la présidence nationale des associations des supporters de l’équipe de France. Depuis 2016, je suis devenu le numéro 1 du club des supporters de l’équipe de France section Nord. Nous sommes 230 adhérents. À l’origine, le but était de soutenir les Bleus à moindre frais. Pouvoir se réunir en nombre permet de les limiter, notamment grâce au transport en bus lorsque l’on se rend à Paris. L’objectif est de privilégier un esprit de football populaire. Personnellement, j’ai assisté à environ 205 matchs.

En 2018. des membres des clubs de supporters de l'équipe de France rencontraient les cadres des bleus.
Comment fonctionnent vos relations avec la FFF et avec l’équipe de France ?
Au fil du temps, les instances fédérales ont appris à écouter les supporters. Nous sommes reconnus. Dans le passé, on a fait des grèves. Nous avons connu des périodes compliquées en particulier de 2008 à 2010. Je me souviens aussi d’une discussion à la suite d’un match Danemark-France en 2015. 300 supporters s’étaient déplacés. Il faisait très froid. Le temps était pluvieux. À la fin de la rencontre, à l’exception de 2 joueurs, tous les autres sont rentrés aux vestiaires car ils devaient très vite prendre un avion privé affrété par leurs clubs. Nous avions fait remonter nos mécontentements. Depuis cette date, il n’y a plus un match où les joueurs oublient de saluer les tribunes de supporters. Peu importe le résultat. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir quelqu’un comme Didier Deschamps. Le sélectionneur tricolore est à l’écoute. Nous avons des réunions avec lui avant chaque compétition mais aussi avec quelques joueurs. Malheureusement, à cause de la crise sanitaire, il n’y en a pas eu depuis 2018. De façon constante, on estime qu’un match de l’équipe de France doit être au même prix, peu importe l’adversaire. Depuis 2012-2013, nous avons obtenu la possibilité d’assister à des entrainements en public à Clairefontaine lors de chaque rassemblement, à l’exception de la récente période due à la Covid-19. C’est pour le moment à l’arrêt.
Quels sont vos meilleurs relais au sein des joueurs?
Je garde un très bon souvenir de Patrice Évra. C’était un leader. Olivier Giroud a toujours été exceptionnel aussi. Actuellement, Hugo Lloris et Raphaël Varane montrent l’exemple. Ils sont les premiers à venir nous saluer. Antoine Griezmann a pris le relais. Les jeunes sont plus timides pour certains. Les joueurs se rendent compte de la chance qu’ils ont de nous avoir car il y a encore quelques années, il n’y avait pas beaucoup d’ambiance
On estime qu’un match de l’équipe de France doit être au même prix, peu importe l’adversaire !
Est-ce facile de concilier votre passion de supporters avec vos vies privées et professionnelles ?
Nous vivons à 100% notre passion pour les Bleus mais ce n’est pas facile car il faut faire des choix budgétaires. Nous lui consacrons une grande partie de nos congés payés pour voir les rencontres. L’argent initialement réservé à nos vacances ou encore à la famille est utilisé pour l’équipe de France. Notre récompense, au-delà de l’aspect sportif, c’est aussi le plaisir de découvrir des nouveaux pays, des villes inconnues sans oublier les stades.
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