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13 septembre | 19h30

Youth League : le PSG et le LOSC ambitieux, grande première pour Angers

Cette semaine, le LOSC et le PSG débutent la phase de poules de la "Ligue des champions des jeunes", tandis qu'Angers entrera en lice le 29 septembre par un déplacement périlleux en Roumanie. L'occasion de présenter les forces et ambitions des trois clubs français engagés dans l'édition 2021-2022 Youth League. (Crédit photos : LOSC/PSG).

YOUTH LEAGUE

Annulée la saison dernière en raison du contexte sanitaire, la Youth League reprend ses droits en cet exercice 2021-2022. Comme chaque année, 64 équipes composées de jeunes talents du football européen (sont éligibles les 2002 mais seulement trois éléments par feuille de match, les 2003, 2004 et 2005) se disputeront le titre, remporté pour la dernière fois par le Real Madrid en août 2020. Les U19 du LOSC et du PSG seront les deux représentants français en phase de groupes (32 équipes) grâce à la qualification de leur équipe première pour les poules de C1.

Deuxième aventure en Youth League pour le LOSC

Après avoir découvert pour la première fois de son histoire la Youth League en 2019-2020, les Dogues repartent pour un tour dans une poule qui s'annonce de nouveau pimentée. Avec les Allemands de Wolfsburg, les Espagnols de Séville et les Autrichiens du Red Bull Salzburg, vainqueurs du trophée en 2017, les jeunes drivés par l'habituel entraîneur de la N3, Stéphane Pichot et non pas par celui des U19 Orlando Silvestri devront batailler pour sortir une nouvelle fois du groupe. "On veut montrer à l'Europe qu'à Lille, il y a de bons joueurs, de bons jeunes. Ca va nous permettre de voir le niveau des équipes européennes et de nous jauger à elles", s'exprimait Gedeon Elonga à l'issue d'un tirage lors duquel il espérait affronter le Real Madrid, Dortmund ou l'AC Milan.

Gagner du temps dans le développement des garçons

Stéphane Pichot, entraîneur du LOSC en Youth League

Dans un long entretien à paraître ce mardi matin dans nos colonnes, Stéphane Pichot détaille l'objectif principal du LOSC en Youth League : "L'idée c'est de gagner du temps dans le développement des garçons afin de les amener au groupe professionnel", explique l'ancien défenseur du club. Ces étapes là sont importantes car elles se rapprochent de l'exigence du monde pro. Ca leur fait gagner du temps parce que ce sont des matches qu'on prépare d'une manière différente et qui sont un peu plus exposés. Sur ce point-là, il faut trouver la lucidité et le calme pour être bon quand la compétition commence."

Il y a deux ans, les Dogues alors entraînés par Mickaël Delestrez étaient en effet parvenus à terminer deuxième d'une poule relevée derrière l'Ajax, après avoir pris six points contre Valence et quatre contre Chelsea. Un joli parcours achevé en 16e de finale lorsque les partenaires du capitaine Cheikh Niasse s'étaient inclinés aux tirs au but contre les Danois de Midtjylland. Rédacteur pour le site spécialisé Le Petit Lillois, Rayan voit le Red Bull Salzburg comme le "grandissime favori" du groupe mais pense "qu'une deuxième place est une nouvelle fois possible car il y a de la qualité chez les jeunes lillois."

Le PSG, un habitué qui doit faire (beaucoup) mieux

Si le Paris Saint-Germain n'est plus un novice dans la "Ligue des champions des jeunes", il n'y brille pas de mille feux depuis sa finale perdue en 2016 contre Chelsea. Qualifié pour toutes les éditions depuis la création de la compétition en 2013, le club de la capitale a été balayé par Salzbourg (5-0) en 2016-2017, éliminé en 8e par Barcelone en 2017-2018, battu par le Hertha Berlin 2018-2019 en 16e et n'est pas sorti de la phase de poules en 2019-2020. "Le bilan global est très moyen, on attend beaucoup plus des jeunes du PSG", concède Anthony, le président du site internet les «Titis du PSG», spécialisé dans la couverture des équipes de jeunes du club de la capitale. Ils sont suivis, épiés étant donné les résultats de l'équipe professionnelle. Ca avait bien débuté les premières années et puis on n'est même plus retournés dans le dernier carré depuis la finale de 2016."

Une partie des explications de cette succession de contre-performances viendrait du fait que le PSG n'a pas toujours considéré la compétition à sa juste valeur. "Des effectifs costauds ont échoué mais le club n'a pas toujours joué le jeu non plus, en ne laissant pas à disposition des joueurs clés. Ils étaient sur le banc avec les pros, ne rentraient pas, et c'était au détriment de la Youth League", explique Anthony, qui estime que l'effectif pro est désormais "suffisamment étoffé" pour ne pas se retrouver confronté à ce type de problèmes lors de cette édition dont il attend beaucoup. Que ce soit les joueurs, le staff et les suiveurs de la première heure comme nous, on reste un peu sur notre faim par rapport au faible nombre de matches disputés depuis le début de l'épidémie ayant notamment causé l'annulation de la Youth League l'an dernier. Il y a une forme d'impatience."

Des talents dans toutes les lignes

Les U19 Nationaux nouvellement drivés par Zoumana Camara seront donc attendus dans une poule composée de Manchester City, Leipzig et Bruges, où ils débuteront mercredi. Le crack annoncé en défense El Chadaille-Bitshiabu, les milieux Xavi Simons, Edouard Michut et Ismaël Gharbi ou l'attaquant Sekou Yansane, déjà auteur de 5 buts en trois rencontres de U19 National et récompensé d'une présence dans le groupe pro contre Clermont samedi (4-0) devraient être les principales attractions à scruter. "Zoumana Camara a eu une très bonne prise en mains du groupe. Ca joue bien au ballon, ça marque beaucoup de buts, c'est joyeux sur le terrain. Ils arrivent dans les meilleures dispositions pour le début de la compétition mais attention au déplacement à Lens ce week-end, où le PSG ne réussit jamais très bien", prévenait vendredi l'expert des jeunes du PSG.

Il ne s'était pas trompé et l'escouade parisienne s'est inclinée pour la première fois de la saison dans l'Artois (2-1). Ce sera encore plus difficile à Bruges mercredi, un adversaire qui ne laisse pas non plus de bons souvenirs aux jeunes du Paris Saint-Germain. "C'est l'un des meilleurs centres de formation de Belgique, nos U16 ont pris une rouste là-bas et on reste sur deux défaites contre eux en Youth League (2-0, 0-4 en 2019). La dernière avait vraiment fait désordre car elle avait précipité l'élimination en phase de poules de la très belle génération Simons, Kalimuendo, Aouchiche, Kouassi. Il y aura un esprit de revanche", assure-t-il.

Grande première pour Angers, qui disputera la Youth League via la "voie des champions" fin septembre

Angers défendra également ses chances dans la" voie des champions", réservée aux 32 champions nationaux juniors des associations les mieux classées à l'UEFA et dont l'équipe première ne participe pas à la Ligue des champions. La jeune formation d'Abdel Bouhazama défiera au premier tour les Roumains de Csikszereda (match aller en Roumanie le 29, retour à Angers le 20 octobre). "L’attente était très forte l’année dernière et tout le monde était sur le qui-vive", se rappelle le directeur du centre de formation du SCO. "On va tenter d’écrire une nouvelle page de l’histoire entamée en 2013 même s’il ne faut pas perdre de vue les objectifs. On travaillait bien sans la Youth League, quand on voit les joueurs qui sont sortis du centre depuis plusieurs saisons. On protège nos jeunes mais en tant que directeur de la formation, ça me permet de voir ce qu’il se fait à l’extérieur même si on sait aussi ce qu’il se fait de bien chez nous. La formation française travaille bien et le nombre de jeunes formés dans nos clubs, évoluant en L1 ou à l’étranger, témoignent de la qualité dans le travail et d’accompagnement des joueurs."

Je trouve dommageable que la génération 2001 ne puisse pas la disputer

Abdel Bouhazama, directeur du centre de formation du SCO

Alors que le SCO aurait dû prendre part à la précédente édition en compagnie du PSG, de l'OM et Rennes, il a eu le bonheur d'être repêché par l'UEFA. Avec un bémol selon Bouhazama. "Je trouve dommageable que la génération 2001 ne puisse pas la disputer. C’est un peu « la compétition du centre de formation » et les joueurs de cette catégorie avaient contribué à cette qualification, cette récompense aurait été méritée." Ce sont donc les 2002, 2003, 2004 et 2005 qui seront sur les terrains, avec la possibilité d'aligner le plus grand espoir angevin, Mohamed Ali-Cho. "Les joueurs que j’ai en N2 étaient évidemment contents pour les copains", loue-t-il quand même. "Participer à ce qui se fait de mieux pour nos jeunes et être le représentant de la France, c’est un sentiment de fierté même si la concurrence va être très rude. Il va aussi falloir gérer plusieurs facteurs : la dimension émotionnelle notamment, qu’on va pouvoir et devoir gommer au fur et à mesure de nos constats de matches. Et pour cela, il faut se confronter à ce qui se fait de mieux en Europe, des équipes de niveau national."

La Youth League, mode d'emploi

La compétition concerne 64 équipes au total. Les 32 premières sont les équipes U19 des clubs qualifiés pour la phase de groupes de C1, réparties dans les mêmes poules que leurs aînés. C'est la voie de la Ligue des champions.

La "voie des champions" concerne les 32 autres équipes. Il s'agit des clubs sacrés champions au niveau national au sein des associations les mieux classées de l'UEFA, dont l'équipe première ne participe pas à la C1 (exemple : les U19 d'Angers en France).

Voie de la Ligue des champions

Les 32 clubs qui entrent par cette voie s'affronteront dans la même configuration de groupes que les équipes premières. Les huit vainqueurs de groupes seront qualifiés pour les huitièmes de finale et les huit seconds joueront les barrages.

Voie des clubs champions

Les 32 clubs qui empruntent cette voie s'affronteront en deux tours à élimination directe (matches aller-retour). Resteront huit clubs qualifiés pour les barrages.

Barrages

Les huit survivants de la Voie des clubs champions seront tirés au sort avec les huit deuxièmes de la Voie de l'UEFA Champions League, qu'ils rencontreront à domicile pour une qualification en huitièmes de finale.

Phase à élimination directe et finale

La phase à élimination directe se jouera en matches uniques à partir des huitièmes, ce qui signifie un maximum de dix rencontres au total pour n'importe quelle équipe. Les demi-finales et la finale seront jouées à trois jours d'intervalle au Stade de Colovray, à Nyon, en Suisse. Aucun match pour la troisième place ne sera joué.

Comment voir les matches de Lille contre Wolfsbourg et du PSG à Bruges ?

Mardi 14 septembre : Lille - Wolfsbourg au Domaine de Luchin (en direct sur beIN Sports 1, 14h)

Mercredi 15 septembre : Club Brugges - PSG (pas encore programmé à la télévision, 15h)

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