Un parcours en montagnes russes

Si la saison des jeunes monégasques en Youth League était un match, elle ressemblerait à un scénario haletant où l’euphorie des exploits alterne avec la frustration des faux pas. L’équipe de Djimi Traoré et Frédéric Barilaro a frappé un grand coup d’entrée avec un succès spectaculaire contre le FC Barcelone (4-3), avant de buter sur le Dinamo Zagreb (0-1). Ensuite, un nul en Serbie face à l’Étoile Rouge de Belgrade (1-1) a laissé un goût d’inachevé. Et puis, il y a eu cette panne offensive en déplacement, avec un 0-0 à Bologne et une défaite à Arsenal (0-2). Heureusement, la victoire précieuse face au Benfica (1-0) est venue sceller la qualification. Une phase de groupes où l’AS Monaco a montré deux visages : intraitable à domicile, plus fébrile loin de ses bases.

Un adversaire de taille

Le Sporting CP, c’est une autre paire de manches. Les jeunes Lisboètes n’ont encaissé que trois petits buts en six journées, étouffant Manchester City (2-0) et Arsenal (3-0) sans trembler. Invaincus, ils ont dominé leur groupe et s’avancent en favoris. Leur seul accroc ? Un match nul contre le LOSC (2-2), preuve qu’ils ne sont pas infaillibles. Mais Monaco a déjà prouvé qu’il pouvait faire chuter les mastodontes. Face au Barça et au Benfica, Mayssam Benama et ses coéquipiers ont montré leur capacité à hisser leur niveau dans les grands soirs. Le défi, cette fois, sera de le faire hors du confort de La Turbie, dans le chaudron du centre d’entraînement du Sporting, à Alcochete.

Tous les feux au vert ?

En Youth League, les scénarios se réécrivent à chaque match. Monaco devra tout donner, sans calculs. Il n’y a ni match retour, ni joker. Juste une opportunité unique de marquer les esprits et de poursuivre l’aventure. Alors, pourquoi ne pas rêver d’un nouveau coup d’éclat ? Après tout, les Rouge et Blanc ont déjà prouvé qu’ils savent renverser les pronostics. Lisbonne attend son verdict.

Tom Perquis