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Interviews

22 mars | 11h30

C. Mundala : « Qu’on gagne ou qu’on perde, il y a toujours des regrets »

L'important est de rebondir et de croire en ses rêves pour un joueur de football quel que soit son niveau. Le milieu de terrain offensif val d'oisien Chris Mundala (28 ans) le sait mieux que quiconque. Passé par le centre de formation de Troyes et par l'Espagne, il continue de prendre son pied sur le carré vert avec Marly la Ville (R3). Entretien !

Marly La Ville E.S R3 Chris Mundala

3eme match sans victoire dimanche avec une 5ème défaite. Que s’est-il passé ?

Match très compliqué contre le Blanc Mesnil mais on tient bien 0 à 0 la mi-temps. Puis vers la 65ème minutes, on prend un rouge donc on prend deux buts à 10, c’était dur. On a lâché mentalement, une victoire méritée pour eux, j’espère qu’on se rattrapera contre Saint Ouen l'aumône.

Bilan assez équilibré après 14 journées. Marly est à sa place ?

Oui très compliqué avec un championnat très serré également. Nous pouvons passer de la 8eme place à la 4ème place. Pour l’instant, on est là où on est et nous verrons par la suite.

Je suis passé par le Drancy en CFA mais je n’ai fait seulement 1 an car le football là-bas était très différent

Chris Mundala

As-tu des regrets sur certains matches ?

Qu’on gagne ou qu’on perde, il y a toujours des regrets sur certaines choses mais il faut vite passer à autres choses car tout va vite dans le football.

Peux-tu nous rappeler ton parcours ?

Mon parcours est bien long et j’en garde un bon souvenir. Formé au Bourget puis je suis allé à l’âge de 14 ans au centre de formation à Troyes (Estac) jusqu’à mes 21 ans. Ensuite je suis passé par le Drancy en CFA mais je n’ai fait seulement 1 an car le football là-bas était très différent et comme moi, je ne retrouvais pas mon football je suis rentré à la maison au FC le Bourget, en première division district. Certains vont dire que je suis fou mais là-bas, j’ai retrouvé mon jeu. Après ça, je suis parti en Espagne en national 1 à Villaviciosa dans une ville de Madrid pendant deux ans et demi et ensuite j’ai signé à Murcia, à Saint- Brice et aujourd’hui, je suis à Marly la ville.

En Espagne, que tu sois petit, grand, vieux, jeune, ils ne font pas de différence si tu es bon, tu joues et c’est une autre mentalité que celle d’ici (France).

Chris Mundala

Non conservé par l’ESTAC, as-tu failli tomber en dépression ?

Non pas du tout, il y a un début et une fin. Certains pleurent et d’autres déçus. Je suis parti au bureau pour faire le point, je rigolais avec eux c’était un bon échange, il était choqué de ma réaction en me disant : « Tu ne pleures pas ? T’es pas triste ? », j’ai répondu : non même pas, je sais que mon année décisive où je devais prouver n’as pas été top. Nouveau coach, blessure, pas beaucoup de temps de jeu. Je savais depuis le mois de mars, j’étais déjà préparé pour mon aventure suivante avec mes frères et mon cousin !

Qu’est-ce que tu as retenu de ton expérience en Espagne ?

Que du positif, c’était génial et magnifique, ça joue au ballon, ils t’apprennent énormément la possession du ballon, les placements. Et j’en passe que tu sois petit, grand, vieux, jeune, ils ne font pas de différence si tu es bon, tu joues et c’est une autre mentalité que celle d’ici (France). Ce n’est pas pour rien que certains jeunes joueurs vont à l’étranger ou que les clubs étrangers viennent chercher des jeunes joueurs en France.

Le football est une religion de l'autre côté des Pyrénées. Si tu devais définir cette dynamique populaire en quelques mots ?

Le football espagnol est plus technique, plus ouvert, ça prend énormément de risques souvent même, ils n’ont pas peur du tout. Le football français est plus basé sur la qualité de l’individualité, sur l’impact physique, l’agressivité.

Je n’ai jamais douté car j’ai le mental et si tu n’as pas le mental déjà, c’est mort.

Chris Mundala

As-tu une anecdote à nous raconter ?

Fraîchement arrivé en Espagne, je ne parle pas bien la langue encore. L'entraîneur me fait rentrer pour le premier match et m'explique pleins de trucs. Je réponds "vale vale entiendo " trop excité alors que je ne comprends pas tout ce qu’il me dit, seulement hâte de rentré. J'ai joué au mauvais poste pendant xxx temps, poste que je partageais du coup avec mon coéquipier qui ne comprenait rien non plus. Du coup, on jouait à 5 au milieu de terrain au lieu de 3 pendant 10 minutes au moins mais tout est rentré dans l’ordre quand le coach a tiré en plein match, la balle en dehors du stade en criant (sic) !

Tu as connu 2 périodes sans club. Tu n’as jamais douté de ne rien retrouver ?

J’ai eu une très grosse blessure mais je fais avec, j’ai toujours les séquelles, ça part ça vient mais je connais mes limites. Malheureusement c’est comme ça, c’est Dieu qui décide. Mais je n’ai jamais douté car j’ai le mental et si tu n’as pas le mental déjà, c’est mort. Je savais que j’allais trouver un club, j’étais trop déterminé et trop sérieux, impliqué et sans avoir la grosse tête, je savais et j’ai trouvé et c’est de là, que je suis parti en Espagne.

Au club depuis 3 ans. Le club se donne-t-il les moyens de viser plus haut ?

Au début, je pense que tout le monde vise la montée mais parfois ça ne se passe pas comme prévu donc tu fais tout pour te maintenir et c’est le cas pour nous !

Qu’est-ce que tu aimes dans le poste de milieu offensif ?

Je sais même plus quel poste je suis, tellement j’ai joué à tous les postes, de base je suis défenseur central et milieu relayeur, après certains entraîneurs ont décidé autrement. En tout cas, dans ce poste-là, j’aime participer au jeu, touché souvent la balle, ne pas la perdre et faire marquer les gens. Ceux qui me connaisse savent très bien que même devant le but, je ne vais pas marquer, je vais faire une passe.

Un dernier mot…

Le football est avant tout un plaisir, une passion. Ne laissez pas l'adversité ou autres briser votre volonté. Si vous avez des ambitions faites-les et vous saurez par vous-même car on ne sait jamais. Jouer votre football comme vous savez le faire et surtout faites-vous plaisir.

Propos recueillis par Farid Rouas

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