15 septembre | 11h32
Cédric Tuta : "J’aime sortir de ma zone de confort"
L'attaquant expérimenté Cédric Tuta vient de signer à Collefero, club ambitieux de Série D Italienne. Lui, qui compte plus de 100 matchs en National, s'est livré dans nos colonnes au sujet de sa nouvelle aventure. (Crédit Photo : Collefero)
Peux-tu nous parler de signature à Colleferro en Série D Italienne ?
Je suis arrivé là-bas grâce à un agent que je connais très bien. Il travaille avec beaucoup de joueurs à l’étranger. De ce fait, le club où j’ai signé en Italie recherchait un attaquant expérimenté plus ou moins de mon profil. Il s’est avéré que je correspondais au club. Ils ont organisé une rencontre sur plusieurs jours afin qu’ils puissent m’expliquer le projet. J’ai pu discuter avec l’ensemble des dirigeants du club ainsi que les joueurs. J’ai directement accroché en ressentant le fait qu’il voulait vraiment me faire venir. Il y avait vraiment des bonnes ondes lors des échanges. Cela a pas mal joué dans ma décision.
Explique-nous ton choix de quitter la France pour rejoindre l'Italie ?
J'ai posé le contre et le pour, avec quels avantages et quels inconvénients j’ai à partir en Italie. Je me suis dit qu’à 34 ans, avec les nombreuses saisons dans les différents clubs avec lesquels j’ai pu jouer, j’ai un peu fait le tour. Que ce soit la N1 ou la N2, je connais vraiment bien ces niveaux et je me voyais mal refaire une saison dans ces championnats. Il était temps pour moi de découvrir une nouvelle culture foot. Je suis très ravi de rejoindre l’Italie, c’est mon troisième challenge à l’étranger après l’Écosse et la Belgique. Je suis un homme de défi, j’aime sortir de ma zone de confort, ce qui explique mon choix.
Avec l'envie de prouver et démontrer tes qualités dans un nouvel environnement ?
J'ai plein de repères en France, comme ma famille, mais j’ai envie de prouver certaines choses en rejoignant un pays dans lequel personne ne me connaît. C’est à moi de faire mon histoire en Italie, sur une nouvelle feuille blanche. À l’image, d’un Zlatan Ibrahimovic, l’âge en Italie n’est pas un problème. Ce n’est pas un frein pour les opportunités qui s’offrent à nous. Ici, cela peut aller très très vite. J’avais également quelques a priori au sujet du racisme souvent évoqué comme très présent en Italie. Cependant, en échangeant avec certains joueurs, cela n’a rien à voir avec ce qui peut se dire dans les médias. Puis, du racisme, on en a partout, même en France où c’est parfois un peu caché. Au final, j’ai trouvé plus de points positifs à rejoindre l’Italie que de rester en France.
À maintenant 34 ans, quels sont tes objectifs de fin de carrière ?
J’ai envie de finir le mieux possible. Je suis plus proche de la fin que du début, il est vrai, mais seul moi peux décider de ma retraite. Actuellement, je me sens très bien physiquement, je suis prêt à attaquer cette nouvelle saison. Je souhaite encore aller le plus haut possible, que ce soit en Italie ou ailleurs, je ne me ferme aucune porte. Sur cette saison, le club vise la montée en Série C, je souhaite contribuer de la meilleure des manières à cet objectif-là.
Pourquoi avoir signé au SR Colmar la saison passée ?
Je suis parti là-bas car le projet m’avait convaincu. J’aime bien les défis, et d'aider le club à remonter en N2 m’a beaucoup intéressé. Le club souhaite même rejoindre la N1 d’ici quelques années. J’avais également des opportunités en N2 et même avec plusieurs clubs de N1. Après, je ne suis pas le type de joueur à signer dans un club de N1 juste pour dire que j’ai signé à ce niveau-là. Si le projet et ce qu’on propose ne me correspond pas, je refuse forcément. Il faut que toutes les conditions soient réunies. Je ne suis pas resté à Colmar, car je ne me voyais pas rester dans la région. Il faut dire également que ma saison a été assez compliquée, du fait d’une blessure au genou au bout de quatre matches. Cela m’a éloigné des terrains un long moment. J’ai au final joué seulement 9 matchs la saison passée, ce qui est insuffisant pour moi.
Ma carrière n’est pas finie, et tant que jouerai au football il y aura de l’espoir pour atteindre mes objectifs.
Cédric Tuta lors de sa signature à Colleferro
Tu as plus de 100 matchs en National à ton actif, le monde professionnel a déjà été un objectif ?
Bien sûr, un vrai compétiteur a toujours pour but de jouer le plus haut possible. Lors de mes nombreuses saisons en N1, j’avais forcément en tête le fait d’atteindre le monde professionnel en jouant un cran plus haut. J’ai par moments été proche de goûter à la Ligue 2, mais comme tout le monde sait, à certains moments cela ce joue à des détails.Il y a toujours une part de chance dans le football. Ma carrière n’est pas finie, et tant que jouerai au football, il y aura de l’espoir pour atteindre mes objectifs.
Comment te définirais-tu en tant que footballeur ?
Du haut de mon 1m94 et 92kg, je suis un joueur bien évidemment athlétique, puissant et agressif. J’aime faire des courses et par rapport à ma taille, je pense être assez technique. Je suis également un joueur rapide même si je dois l’avouer avec l’âge, je perds un peu dans ce domaine. Au niveau mental, je suis un vrai combattant, qui ne lâche rien et avec un gros caractère.
Propos recueillis par Paul Durel
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