Encore énervé par la décision d'Andy Delort de se retirer pendant un an de la sélection algérienne, Djamel Belmadi a vivement critiqué le choix de l'attaquant de l'OGC Nice, désireux de se concentrer sur son club et la rude concurrence qu'il a à gérer au quotidien, et pointé du doigt Julien Fournier. Selon Belmadi, le directeur sportif du Gym jouerait de son influence en interne pour que les joueurs potentiellement appelés pour la CAN n'y participent pas. Ce qu'a réfuté ce dernier dans l'Equipe, s'appuyant sur les bons rapports habituels avec l'Algérie concernant Boudaoui et Adal. "Je savais que Djamel avait eu une discussion houleuse avec Andy, je voulais lui donner la position du club. Si on nous pose la question, évidemment qu'on préfère qu'il reste à Nice plutôt que d'aller à la CAN. Comme la plupart des autres clubs. Mais on a toujours montré le plus grand respect envers les sélections (...) C'est mal connaître Andy de penser qu'on peut lui mettre la pression. Ce n'est pas parce que Belmadi dit quelque chose que c'est la vérité"

Son statut en sélection a joué

Un peu plus tôt, dans les mêmes colonnes, c'est l'attaquant qui a tenu à justifier son choix. Il a notamment fait comprendre que son statut chez les Fennecs - il n'a démarré que quatre rencontres sur onze disputées en sélection - a fait partie de sa réflexion. Mais pas que. "C'est le fruit d'une longue réflexion dont j'ai pu faire part à Djamel lors d'une discussion entre hommes. Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en compte : tout d'abord, et c'est très important, le rôle qui est le mien en sélection. A côté de cela, je vais avoir 30 ans dans deux jours et je suis à un moment charnière de ma carrière. Je viens d'arriver dans un club où l'exigence et la concurrence sont beaucoup plus élevées, je veux mettre toutes les chances de mon côté." S'il espère que "son choix sera compris", Andy Delort savait sans doute qu'il s'attirerait les foudres de son sélectionneur et des supporters algériens en allant au bout de sa décision. A lui de l'assumer désormais, tout simplement.