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22 février | 11h45

Didier Ovono : "Continuer à donner du plaisir aux gens"

L'ancien gardien de but du Mans, Didier Ovono, est revenu dans la région des Pays de la Loire il y a quelques mois, du côté de Trélazé. Après une carrière professionnelle riche, l'ex-international gabonais a accepté de revenir sur le début de saison et son parcours, riche en enseignements !

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Champion du Gabon, de Géorgie, passé par l'Afrique, la Belgique ou encore la France, Didier Ovono garde à 39 ans les cages du Foyer Espérance Trélazé, en amateur, après des passages à Haguenau ou encore Saumur pour s'entretenir physiquement. En Régional 1, c'est l'occasion de continuer à fouler les terrains mais également penser à de nouveaux projets ! Entretien.

Didier, un mot sur la défaite face à Bonchamp (0-1) ce week-end ?

Le match contre Bonchamp est l'illustration de notre saison, ça se joue sur un détail et c'est frustrant car avec beaucoup de jeunes, il faut de la patience. Et en Régional 1, c'est un luxe qu'on ne peut plus avoir au vu de notre classement.

Pour revenir sur ton arrivée il y a quelques mois, quelles ont été tes impressions ?

J'ai été agréablement surpris par les joueurs et l'encadrement qui, dès mon arrivée, m'ont mis à l'aise et vraiment accepté dans le vestiaire. Je suis très heureux de continuer ce beau métier et de prendre du plaisir même si les résultats ne suivent pas, je suis toujours motivé pour m'entraîner et garder la forme. Je suis à Trélazé depuis trois mois aujourd'hui et très heureux de partager mon expérience avec des jeunes talentueux, qui sont à l'écoute.

Tu as notamment évolué au Mans, non loin, pendant ta carrière pro. Gardes tu des attaches ?

J'au signer au Mans en 2009 en Ligue 1, un moment qui a marqué un vrai tournant dans ma carrière. Grâce à ce club, j'ai acquis une notoriété dans mon pays et toute l'Afrique car l'élite du football français est très suivie là-bas. J'ai gardé des amis au club et je continue à recevoir des sms de supporters qui veulent savoir ce que je deviens. J'aimerais leur dire que je suis un supporter du club, le voir dans cette situation me désole autant que les principaux acteurs mais c'est une structure bien encadrée et la relève est très bien assurée. Même si le Mans mérite d'être plus haut.

Pour revenir sur ton retour dans la région, dans un autre contexte, tu as notamment pu découvrir les spécificités régionales, comme la Coupe des Pays de la Loire...

C'est une compétition importante pour les clubs de la région ! C'est différent de tout ce que j'ai pu appréhender auparavant mais je prends du plaisir à voir l'enthousiasme des jeunes. Je suis très heureux de pouvoir continuer à jouer au foot, même en amateur, je découvre un monde totalement différent. C'est vraiment une surprise de voir que le foot passionne autant même si les moyens ne sont pas les mêmes.

Quel souvenir gardes tu de ton parcours en pro ?

Je suis extrêmement fier de mon parcours professionnel je n'aurais pas misé une pièce au départ de Port Gentil jusqu'à jouer à Wembley, au Parc des princes, au Vélodrome... que des stades qui me faisaient rêver étant gamin et aujourd'hui, je profite de ma famille en continuant à donner du plaisir aux gens. Je suis en train de passer mes diplômes d'entraîneur, une forme de passerelle, pour permettre aux jeunes de bénéficier de mon expérience acquise aux 4 coins du monde.

As tu des regrets ?

Je n'ai pas de regrets à proprement dit car je suis un privilégié. J'ai eu une vie avec beaucoup de passion et c'est cette dernière que j'aimerais transmettre en retour aux jeunes qui veulent devenir footballeur.

Toi qui a connu la sélection pendant de nombreuses années, as tu été surpris de ne pas être appelé ?

Je suis le recordman de sélection en équipe du Gabon. Ne pas être appelé pour la CAN m'a un peu frustré mais je n'ai pas de regrets car ça a permis l'éclosion d'une nouvelle génération de gardiens. Mon expérience aurait peut-être apporté un peu de stabilité dans le pôle des gardiens de la sélection mais une autre vision a été choisie. Je fais avec car je suis de nature optimiste et je suis fier du parcours des Panthères. J'espère juste pouvoir un jour avoir la chance de rendre à mon pays tout ce qu'il a fait pour moi.

Justement, as tu des projets, dans le foot ou ailleurs ?

Je fais ma formation pour devenir entraîneur et j'espère un jour pouvoir transmettre aux jeunes les valeurs qui m'ont permis d'atteindre le haut niveau. J'espère surtout être heureux avec ma famille et mes amis car ma nouvelle vie sans trop de pression et de temps libre, je l'aime beaucoup (rires).

Crédit photo : DR

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