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Interviews

23 décembre | 15h30

Diego Michel : « Mon frère a monté un club de futsal dans lequel mon père joue »

Chez les Michel, le football est un lien familial solide comme l’envie de Diego de percer en professionnel. Aujourd’hui à Versailles, l'ancien camarade de classe d'Ousmane Dembélé à Rennes jette un œil dans le rétro, tout en gardant l’autre braqué sur l’avenir.

NATIONAL 2 FC Versailles Diego Michel

Bonjour Diego, tu peux nous raconter ton arrivée à Versailles cet été ?

Je suis arrivé un mois après tout le monde. Du coup je n’ai pas fait la préparation à Versailles, notamment parce qu'au départ je voulais rester en National, mais il y a eu des complications et ça ne s’est pas fait. J’avais des propositions concrètes en National, mais il fallait que j’attende et Versailles m’attendait aussi… On a discuté en famille du projet de Versailles et comme ce qu’il me fallait avant tout c’était de retrouver du temps de jeu, des sensations, le choix a été vite fait. Le projet est beau et je connais pas mal de bons joueurs qui jouent ici donc ça collait bien.

Tu peux me parler de ton entraîneur, Youssef Chibhi, que le club qualifie d’architecte du sportif à Versailles ?

Son discours m’a rapidement convaincu. C’est quelqu’un qui sait trouver les mots justes, qui parle beaucoup aux joueurs, même à ceux qui jouent peu. Il vient nous voir individuellement. Et, surtout, ce qu’il prépare à l'entraînement se reproduit souvent en match. Il y a un vrai travail en amont réalisé sur l’équipe adverse à chaque fois, et à partir de ça il ajuste notre animation offensive et défensive, toujours de manière collective.

Le club et ses grandes ambitions semblent taillés pour toi, c’est excitant non ?

C’est clair. D’autant que j’ai connu le National l’an passé et que j’ai envie de retrouver ce niveau rapidement, voire plus haut. Alors, pourquoi pas le faire avec Versailles ? Ça serait super. Surtout que le coach a confiance en moi et que j’essaie de ne pas le décevoir. Maintenant, c’est à nous de faire le travail sur le terrain.

Dès qu’il y a un match, je le regarde. Que cela soit en Espagne, en Italie, en France, même le National. Je peux regarder jusqu’à trois matches par jour...

Diego Michel

Avant de signer, ça évoquait quoi pour toi Versailles ?

La première chose qui m’est venue à l’esprit c’est le château… (Rires) ! Même si l’an passé je regardais déjà les résultats de National 2 pour suivre mon ancien club, Vannes. Je faisais attention à tout ce qu’il se passait dans la poule, à toutes les équipes.

Tu consommes beaucoup de foot de manière générale ?

Moi, je vis foot. C’est foot tous les jours. Dès qu’il y a un match, je le regarde. Que cela soit en Espagne, en Italie, en France, même le National. Je peux regarder jusqu’à trois matches par jour. J’essaie de comprendre comment les joueurs à mon poste se débrouillent face à telle ou telle situation, pour essayer de le reproduire ensuite à mon niveau. J’adore regarder (Luka) Modrić par exemple, il m’inspire. Ce qu’il fait, c’est incroyable. (Mateo) Kovačić aussi… Ses percées, la manière dont il élimine avec sa conduite de balle, c’est génial.

C’est quoi ton club de cœur ?

Depuis tout petit je supporte Monaco, en France. Sinon, j’ai toujours été fan du Real Madrid, notamment quand il y avait Cristiano Ronaldo… C’est mon joueur (préféré, NDLR).

Pourquoi Monaco ?

Ça vient de mon cousin. Il était à fond pour Monaco et on regardait des matches ensemble. Au fur et à mesure, j’ai commencé à supporter le club aussi.

Ton premier but avec Versailles, tu l’inscris contre Vannes… Étonnant parfois le hasard, non ?

Je l’ai attendu longtemps ce premier but et puis je le mets contre Vannes… Donc, bien sûr, je ne l’ai pas célébré. C’est improbable. On va dire que je réussis bien en Bretagne (Sourire) ! Surtout que c’est ce but qui a déclenché notre bonne série (4 victoires et 1 nuls en comptant cette rencontre), sinon on repartait avec un nouveau match nul (Le club restait sur trois matches nuls, NDLR) … Ça nous a vraiment fait du bien.

Avant Versailles, tu as connu le Red Star et une première titularisation à Bauer pas comme les autres… Tu nous racontes ?

(Silence)… Alors que je suis en train de centrer, je me bloque le pied dans le synthétique… Mais comme pour une fois le coach m’a fait confiance, je me dis qu’il faut que je fasse un truc avant de sortir blessé… Et juste après ça je marque. C’était comme une délivrance. Quand je suis sorti, tout le public a scandé mon nom, c’était incroyable, j’en avais des battements au cœur. C’est vraiment un public à part.

Actufoot • Diego Michel but avec le Red Star Icon

« C’était comme une délivrance »

Dans la famille vous êtes deux frères à jouer au foot, comment tu expliques ça ?

Déjà, mon père et tous mes oncles jouent au foot. On est clairement une famille de footeux. Quand on a débuté à cinq ans avec mon frère, on faisait des foots avec notre père à côté. On passait nos journées à ça ! Que du foot. D’ailleurs, on a aussi joué l’un contre l’autre en Coupe de France et, malheureusement, il a perdu… (Sourire) Ça a chambré toute la soirée ensuite (Rires) ! Mon frère a aussi monté un club de futsal qui s’appelle l’AS La Masia. Ils sont en R1 et ils ont une B dans laquelle mon père joue ! Il a la cinquantaine et c’est l’un des meilleurs. Ça nous arrive même parfois de faire des futsal tous les trois !

On doit souvent t’en parler, mais t’as croisé Ousmane Dembélé lors de ta formation à Rennes…

Oui je l’ai croisé, j’étais même dans sa classe d’école.

Et alors, il était comment à l’école ?

C’était pas le meilleur (Rires) !

Il était comment à cet âge-là ?

À chaque récréation, on jouait au foot, chacun pour sa peau. Lui, il prenait le ballon et il dribblait tout le monde… Il s’amusait déjà.

Ton départ de Rennes, tu l’as mal vécu ?

Non, parce que je suis parti de mon plein gré. Le coach U19 DH voulait que je reste, il m’appelait tous les jours, mais je sentais que derrière je n'aurais pas pu atteindre le centre de formation… Du coup, je me suis dit qu’il fallait que je trouve un autre projet. À ce moment-là un coach du TA Rennes me dit que je peux rapidement jouer en CFA 2 (N3), donc je n’ai pas hésité ! Je ne vois pas ça comme un échec, je pense au contraire que ça m’a fait grandir.

Depuis ton départ de Rennes, tu as bourlingué dans le monde amateur. Qu’est-ce qui te manques pour que tu passes le cap ?

(Réflexion)… Du temps de jeu en National. Il me faut du temps de jeu.

Propos recueillis par Augustin Delaporte

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