Olivier Delorme, président délégué du club, disait « Ne pas être assez structurés l’année passée » , qu’est-ce qui a changé cet été extra-sportivement et sportivement ?

Sur l’extra-sportif, le point important était de modifier les structures pour nous permettre d'être performants. Le lieu d’entraînement était un point noir les saisons précédentes, le club s’entraînait dans 4 endroits différents. Cette saison, nous avons débuté sur notre terrain principal à Chasselay et depuis cette semaine, nous avons à notre disposition de nouvelles infrastructures Constitué d’un synthétique, d’un terrain en herbe, salle de musculation, cet environnement va apporter de la stabilité et des repères, on acte ce qu’on avait annoncé aux joueurs.

Concernant le sportif, j’arrive dans un projet qui existe déjà, sur lequel le club a déjà construit de solides bases sportives. Sur les trois dernières années, le club fait partie trois fois du top 3 en championnat. Cette année, le club a fait le choix de modifier la structure technique en changeant d'entraîneur, j’arrive pour prendre la continuité du travail qui a déjà été effectué en termes d’identité de jeu. J’ai vécu une montée de National 2 à National avec Toulon, c’est avec cette expérience que je débarque au GOAL FC. J’arrive avec un cahier des charges où l’effectif ne devait bouger que très pour continuer la progression, finalement, il s’avère qu’il va être bouleversé. Je débute cette saison avec 16 nouveaux joueurs et une page blanche.

Vous avez dû rebâtir un effectif, comment avez-vous géré le recrutement ?

Le recrutement est géré principalement par Édouard Chabas qui est chargé d’avoir une réflexion sur les profils, selon le projet de jeu et les demandes du coach. Les dirigeants sont aussi là pour donner leur accord financièrement. Nous travaillons tous ensemble sur cet aspect du recrutement. Le recrutement, c’est avant tout de l’expertise, il faut cibler les joueurs selon certaines caractéristiques que nous avons fixées dès le départ comme l’expérience, la mentalité et notre style de jeu. Il est important de garder l’identité du club et de faire entrer en jeu la sensibilité lyonnaise.

Vous êtes 1er et invaincu, c’est un bon début de saison pour votre équipe ?

Les points comptent tout de suite, il faut être compétitif dès le départ. Avec 16 nouveaux joueurs, nous avons voulu être opérationnels dès le début de saison, on peut vite se retrouver dans une spirale négative. La priorité a été de mettre en place une cohésion d’équipe, définir le rôle de chacun, les joueurs l’ont bien intégré et c’est aussi grâce au travail d’Édouard dans le recrutement qui a choisi des joueurs avec cette faculté.

Face à Andrézieux, nous sommes rentrés dans une deuxième phase qui est la mise en place de notre projet de jeu. Notre première mi-temps est la référence de notre début de saison. Ressortir le ballon au pied, presser notre adversaire à la perte du ballon, ce sont des choses que nous avons réussi à appliquer en première période, face à un des favoris du groupe. Un bilan de 6 matches, trois gagnés, 3 matches nuls et surtout 4 clean sheet, la solidité défensive montre la mentalité que les joueurs ont pour faire les efforts sans le ballon.

Quels sont vos objectifs pour cette saison ?

L’objectif est très clair ! On s’est fixé le mois de mars pour faire partie des équipes qui pourront participer au sprint final. L’an dernier, le club s’est effondré à cette période, nous ne voulons pas reproduire les mêmes erreurs. Nous devons nous construire jusqu’au mois de mars et corriger toutes les imperfections. Comme ce week-end, mener à la maison et se faire rejoindre au score. Il faut se servir jusqu’au mois de mars de toutes les petites erreurs que nous allons pouvoir faire pour être performants lors de ce money time. Nous avons cette année de l’expérience au sein du groupe avec des joueurs comme Loïc Dufau qui ont vécu des montées, l’expérience et la maturité feront la différence. On m’a aussi choisi pour que j’apporte mon expérience. J’ai vécu une montée de N2 à N1 avec Toulon, même si ce n’est jamais le même contexte selon les années, les fins de championnat se ressemblent.

Vous avez ce 5e tour de Coupe de France ce week-end face à Espaly (R1), cette coupe fait partie de vos objectifs cette saison ?

C’est la deuxième compétition dans une saison. Lors du 4e tour, nous avons joué une D1, là, ce sera une R1, j’essaye de faire comprendre aux joueurs que la Coupe de France est essentielle. Elle sert aussi pour faire récupérer certains joueurs, faire purger des suspensions pour le championnat, concerner chaque joueur du groupe… Jusqu’au 7e tour, elle est essentielle pour tout le groupe. À partir de l’entrée en lice des équipes de Ligue 2, nous entrons dans la deuxième phase. Les matchs seront à fort enjeu, face à de grosses équipes, l’intensité sera plus haute et chaque détail devient important, tout le monde souhaite vivre ce type de match. La coupe permet de créer un engouement au sein du vestiaire, mais aussi du club. La Coupe de France, c’est une compétition très importante pour nous jusqu’en janvier. La coupe permet de faire basculer d’une dynamique négative à positive, elle génère des semaines positives pour tout le groupe.

Enzo Pigatto