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19 octobre | 13h29

Francesco Farioli, un parcours qui a façonné ses idées

À travers une interview publiée dans L'Équipe, Francesco Farioli s'exprime sur son parcours atypique et sa philosophie de jeu. (Crédits Photos : OGC Nice)

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C'est en mars 2021 que Francesco Farioli découvre la fonction d'entraîneur de club professionnel en saisissant cette opportunité chez un club turque (Fatih Karagümrük, D1). Il y restera un peu moins d'un an avant de s'installer à la tête d'Alanyaspor (Turquie, D1), club où il était assistant auparavant. À 34 ans maintenant, le jeune entraîneur découvre la Ligue 1 avec l'OGC Nice. Les dirigeants niçois ont misé sur le manager italien alors qu'il n'avait aucune expérience en tant qu'entraîneur principal ailleurs qu'en Turquie. Avant la rencontre de ce samedi 21 octobre face à l'OM, l'OGC Nice est deuxième de Ligue 1 et le pari Farioli s'avère être payant.

Des études qui l'ont façonné

Francesco Farioli explique n'avoir jamais joué au football de haut niveau mais a commencé à entraîner très tôt (20 ans), en plus d'avoir fait des études de philosophie. Ainsi, son parcours lui a appris "à toujours tout remettre en question, même les choses les plus sûres". Lui qui était entraîneur des gardiens affirme que ce monde est dogmatique et qu'il souhaitait aller à l'encontre de ça : "On est allés à l'encontre de concepts enseignés depuis toujours. Mon choix d'étudier la philosophie allait dans ce sens, pour savoir comment se poser les questions".

La méthode Farioli

Dans le football actuel, de nombreuses équipes cherchent à avoir la possession et à récupérer le ballon haut sur le terrain afin d'avoir la mainmise sur le jeu. Francesco Farioli aime ces principes et souhaite les mettre en place en y ajoutant ses ingrédients : "On ne peut pas aller à 1000 à l'heure tout le temps, donc on travaille sur les variations de rythme. Ce que l'on essaie de faire, ce n'est pas de bouger le ballon, mais de bouger l'adversaire à travers les mouvements du ballon". Ainsi, l'entraîneur niçois demande à ses joueurs énormément de patience et d'intelligence pour savoir attaquer au bon moment : "il faut voir quand la porte s'ouvre, parce qu'il n'y a qu'une fraction de secondes avant qu'elle ne se referme. Il faut repérer le bon moment pour changer de rythme et sur les premiers matchs, on a semblé trop scolaire parce qu'on réfléchissait presque trop".

J'aimerais transmettre à mes joueurs beaucoup de choses du Gattuso joueur et de la mentalité qu'il avait.

Francesco Farioli au sujet de son homologue phocéen avant le derby qui aura lieu ce samedi 21 octobre.

Son style de management

À travers ses différentes expériences, Farioli estime avoir beaucoup progressé à ce sujet : "Au début, je pensais qu'il suffirait d'être un bon entraîneur sur le terrain. Je considérais que c'était 90% de mon travail". Au final, le coach du Gym affirme s'être mis le doigt dans l'oeil : "Tu peux convaincre tes joueurs de tes idées de jeu, mais passé l'effet initial, il faut rester très présent hors du terrain et entretenir la relation que tu as construite avec eux". Il confie également faire beaucoup plus de réunions individuelles avec ses joueurs depuis son arrivée à l'OGC Nice. Pour lui, le travail individuel ou en petits groupes permet de clarifier plus facilement certaines situations. Les joueurs doivent connaître leurs rôles et sentir qu'ils font partie d'un projet pour se sentir bien. Malgré quelques joueurs expérimentés, l'OGC Nice possède de nombreux talents à polir et Francesco Farioli préfère prévenir : "Une équipe si jeune a le risque de se voir trop belle. Le plus dur dans le foot, c'est d'avoir deux éléments : l'ambition et l'humilité. On doit trouver l'équilibre entre les deux pour arriver à faire de belles choses".

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