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18 février | 17h58

Gwenaël Corbin : "Je ne vais pas tout révolutionner"

A la veille de son premier match à la tête de l’US Saint-Malo, Gwenaël Corbin s’est exprimé, pour Actufoot, sur ses ambitions au sein de l’équipe de N2. Sa volonté : corriger ce qui ne va pas et aider son groupe à reprendre confiance, sans forcément tout bouleverser.

NATIONAL 2 N2 A US SAINT-MALO US SAINT-MALO N2 Gwen Corbin

Comment s’est déroulée votre prise de poste et cette première semaine à la tête du groupe N2 de Saint-Malo ?

Les premiers jours ont servi de découverte du groupe. Je m’étais fixé à jeudi la date butoir pour connaître les prénoms et noms de chaque joueur et les découvrir plus en profondeur. C’est chose faite. Désormais je maîtrise tout l’effectif, donc voilà une première bonne chose. Ensuite, il y a eu un petit temps d’analyse. Parce que même si j’ai regardé quelques vidéos, j’avais besoin de voir certaines choses sur le terrain. J’ai vu du bon, du moins bon, mais globalement le groupe est à l’écoute, réceptif, et a envie de progresser.

Y a-t-il eu une transition qui s’est instaurée entre Abdel El Kouraichi et vous-même au cours de cette semaine ?

Depuis que je me suis engagé à Saint-Malo, il a toujours été prévu qu’Abdel et moi serions un binôme. Pouvoir exercer à ses côtés était d’ailleurs l’une des conditions à ma venue. Il a suffisamment de compétences pour m’apporter des choses nouvelles, et j’estime en avoir pour lui en apporter. Nous travaillerons main dans la main.

Vous arrivez au sein d’une équipe de N2, relégable à 12 journées de la fin du championnat. Ressentez-vous de la pression ?

Je ne dirais pas de la pression, non. J’ai signé pour deux ans et demi et il a été établi que l’on me ferait confiance en m’attribuant ce projet. La première mission est bien entendu de sauver le club en N2. Je prends l’effectif comme il est, avec ses points forts et ses points faibles, avec ses qualités et ses défauts, mais je tiens à rappeler que si on se sauve ce ne sera pas uniquement grâce à moi, et si on descend ce ne sera pas que de ma faute. J’arrive dans l’optique de construire quelque chose à Saint-Malo. A Guichen, j’étais resté 20 ans, donc autant dire que je sais ce qui m’attend. Mais bien entendu, avant tout j’aimerais que l’on se maintienne.

Ce que je vois, c’est que le groupe a vécu des moments difficiles. Au-delà du sportif, il faut gérer des êtres humains, qui composent un groupe meurtri

Gwenaël Corbin, entraîneur de l'US Saint-Malo

Souhaitez-vous mettre en place certains principes de jeu, ou alors l’objectif est le maintien peut importe la manière ?

Je pars du principe que mieux on joue, plus on a de chances de résultats. L’idée n’est pas de faire n’importe quoi et de se tenter de se sauver coûte que coûte mais plutôt, dans un premier temps, d'essayer de regarder, analyser et corriger ce qui ne va pas. On doit d’abord déterminer si on a la capacité de bien ressortir les ballons, de presser haut, de se replier très vite ou de jouer en transition etc. Et si on arrive à travailler sur tous ces points, alors on pourra engranger des points.

Quels sont les points forts et les points faibles que vous avez notés depuis votre arrivée ?

L’une des incohérences que j’ai remarquée est que l’on a marqué que 11 buts, ce qui fait de nous la plus mauvaise attaque de la poule. Et pourtant, là où ça ne colle pas, c’est que l’on a de la qualité offensive. Je ne vais pas tout révolutionner, mais il faudra trouver ces leviers pour améliorer ce qui ne va pas. De ce que j’ai vu, je juge qu’on ne donne pas assez à manger aux attaquants. Il faut trouver ces solutions qui nous permettront de toucher plus vite les joueurs offensifs.

Ce samedi, vous recevez Poissy, avec la possibilité de sortir de la zone de relégation en cas de succès et selon le résultat de Romorantin - Granville. Y pensez-vous ?

Un petit peu forcément, même si je n’ai pas encore connaissance de tous les paramètres qui expliquent ce mauvais début de saison. Ce que je vois, en revanche, c’est que le groupe a vécu des moments difficiles. Depuis la première journée, ils ont toujours été dans cette position de relégable. Au-delà du sportif, il faut gérer des êtres humains, qui composent un groupe meurtri. Notre devoir est de leur redonner de la confiance et ce sont les résultats qui vont le permettre. De cette manière, on pourra travailler de façon plus sereine. Le match de demain peut permettre d’engranger beaucoup de confiance. Ce pourrait être la première fois qu’ils se dépêtrent de cette zone de danger. Et au-delà de cet aspect, on pourrait ensuite travailler plus sereinement en cas de succès. Car après une victoire ou une bonne série, le cerveau est plus alerte. Aujourd’hui, le groupe a besoin de travailler et au regard du niveau auquel on est, à savoir en N2, certaines choses ne sont pas possibles. On se doit de les améliorer. Si on travaille bien, on le pourra.

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