Cela fait un mois et demi que vous êtes en poste au Goal FC. Comment se sont déroulés vos premiers pas ?

Je n’ai pas été trop dépaysé étant donné que j’ai terminé ma carrière dans le club, que j’ai fait les six derniers mois dans le staff de Cris. Je connaissais la moitié de l’effectif et j’ai été pleinement satisfait du recrutement que j’ai validé avec Edouard Chabas (en charge du recrutement) et Anthony Réveillère (directeur sportif).

Le recrutement avait commencé avant votre intronisation officielle, il s’est intensifié dès votre arrivée.

Le seul joueur qui a été validé avant mon arrivée, c’est Julien Kouadio (Moulins-Yzeure). En 48h, on a fait six ou sept joueurs que j’avais dans un coin de la tête et pour lesquels j’étais sur la même longueur d’onde qu’Edouard et Anthony. Il faut savoir qu’on valide à trois, cela réduit la marge d’erreur. Je ne fais rien sans mes acolytes.

Comment jugez-vous la qualité de ce groupe ?

J’ai une bonne équipe. J’ai de la qualité, de la maturité, de la jeunesse. Il y a une belle alchimie qui s’est créée. Après, je suis conscient que le championnat n’a pas encore commencé et qu’il est toujours plus facile de bien vivre quand c’est calme. Sur le plan humain, qui est selon moi quelque chose de plus important que le foot, je ne pense pas qu’on se soit trompés. De ce que j’ai vu lors des matches amicaux, je n’ai pas été déçu à ce niveau. Concernant le jeu, on a péché dans la finition certes, mais on a été capables de produire du jeu.

Êtes-vous encore à l’affût d’une bonne affaire au mercato ?

Sincèrement, il est terminé pour moi. Après, il peut y avoir une ou deux surprises d’ici la fin. Pour l’instant, j’ai un effectif sur lequel je compte et j’en suis pleinement satisfait.

On a le sentiment que jamais une poule de N2 n’a semblé aussi démentielle. C’est votre point de vue aussi ?

Oui parce qu’il y a de la puissance financière, des équipes qui n’ont pas trop évolué et font preuve de stabilité. Je fais allusion à des équipes comme Grasse, Aubagne. Il y a des réserves pros (OM, OL, Monaco), des clubs qui ont des histoires comme Toulon et du vécu au niveau supérieur aussi. C’est l’une des plus grosses National 2 que j’ai pu voir.

Comment être l’équipe qui va faire la différence parmi ce groupe d’au moins 8 prétendants à la montée ?

Pour moi, il y en a beaucoup moins. Après, je ne parle jamais de montée car c’est selon moi paraître présomptueux. Il faut déjà commencer le championnat, voir ce que ça peut donner et ensuite envisager les choses. On ne peut pas se projeter sur une accession sans avoir joué la moitié du championnat. Avoir des objectifs reste humain car sans eux on ne progresse pas, mais les nôtres sont de travailler ensemble, gagner des matches et ne pas donner l’opportunité aux autres de nous embêter. On jouera notre football avec une mentalité de gagnant et, sans vouloir me mettre un bouclier, on n’aura pas une épée de Damoclès au-dessus de la tête par rapport à la montée.

Vous allez débuter contre une équipe qui elle, ambitionne clairement de retrouver le National. Que vous inspire cette entrée en matière face au Sporting Toulon ?

Je pars du principe qu’il fallait les jouer à un moment ou à un autre. Ca tombe à la première journée, c’est bien. Quand je parlais d’histoire, pour le coup c’est un club qui en a une vraie. Le Sporting a évolué en Ligue 1, Toulon est une ville qui vit pour le foot et le rugby bien sûr (sourires). Je respecte la pensée des autres mais nous, on a la nôtre. On ne va pas se cacher dans ce championnat mais on attendra que la saison avance pour voir ce qu’on peut faire.

Propos recueillis par Thomas Gucciardi à Chasselay