Depuis le début de l’année 2020, période à laquelle Actufoot a recensé le nombre de licenciés pour la dernière fois, l’US Saint-Omer a fusionné avec le FC Tatinghem pour donner naissance à l’US Pays de Saint-Omer. Qu’a apporté cette fusion, officialisée en mai 2020 ?

Dans l'ensemble, déjà, il y a eu une hausse des licenciés. Après, au niveau sportif, ça nous a permis de continuer à structurer nos équipes de jeunes. Il y a trois, quatre ans nous étions dans une politique globale, disons un peu de masse. On ne sectorisait pas, c'est-à-dire qu’on prenait tous les enfants qui venaient, pour au final arriver à des effectifs de 40 à 50 jeunes par année d'âge. Malheureusement, les terrains ne grandissent pas, les installations ne sont pas plus importantes, donc à un moment, on s’est retrouvés coincé. N’ayant plus de vestiaire ou de terrains suffisants pour pouvoir mettre en place notre politique sportive, il a fallu qu'on revienne un petit peu en arrière.

C’est-à-dire ?

On a fait le choix de diminuer les effectifs dans les catégories U10, U11, U12 et U13. Au lieu d’avoir cinq ou six équipes, on est passé à trois par année d'âge. La fusion nous a donc apporté des licenciés supplémentaires, mais aussi permis de développer des installations nouvelles. Parallèlement à cela, on peut se permettre d’accorder plus de temps aux jeunes. Nous nous laissons désormais trois années supplémentaires pour pouvoir les faire évoluer et les amener au niveau Ligue. En plus de ça, cela nous a permis au niveau éducatif de fusionner avec un club de village qui avait des valeurs éducatives et d'amitié qui sont hyper importantes et que l’on partage. Cela ne peut que nous renforcer.

Grâce à cette fusion notamment, l’USPSO est passée en tête des clubs comptant le plus grand nombre de licenciés dans le département du Pas-de-Calais. Sentez-vous un engouement plus fort autour de ce club, désormais aussi populaire dans l’Audomarois que dans le Pas-de-Calais ?

Malgré le Covid, nous ne nous sommes pratiquement jamais arrêtés. Même dans les catégories jeunes, on a fait peut-être plus d’entraînements que les autres années paradoxalement. Le bouche-à-oreille sur le maintien des entraînements nous a permis d'attirer beaucoup d'enfants, désireux de venir faire des essais.

Quelles conséquences a eu la crise sanitaire sur la structuration de ce nouveau club et vos projets, alors que la nouvelle entité était lancée au même moment ?

Le gros souci, c'est l’aspect financier. Nous sommes un club qui fonctionne beaucoup à travers des sponsors et pas forcément via la mairie, qui n’ayant pas des moyens énormes, ne peut donc nous attribuer des subventions très importantes. Le financement est donc essentiellement privé. Malheureusement, avec cette crise, c’est aussi compliqué pour les entreprises privées donc automatiquement le sponsoring passe après.

En ce qui concerne votre équipe première, elle évolue en National 3 et a l’ambition de se maintenir à ce niveau. Quelle influence a-t-elle auprès des autres catégories ?

La promotion de l’équipe première en 2020 a clairement été quelque chose de très positif. On est monté dans un championnat qui n'a pas été à son terme. Cela faisait presque une décennie que le club avait pour ambition de monter au niveau national. En y étant arrivé maintenant, nous voulons nous inscrire dans la continuité pour ambitionner pourquoi pas, d'aller encore plus haut avec nos jeunes.

Que ce soit en ce qui concerne votre équipe fanion ou l’entité USPSO, quels sont vos projets pour l’avenir ?

Dans les ambitions, il y a déjà celle de se maintenir en N3. L'objectif, à court terme, est de maintenir de tout le monde au plus haut niveau de la Ligue, c'est-à-dire la R1, voire la R2, au maximum. Pourquoi pas avoir aussi, à terme, des U17 Nationaux. Il y a également la volonté de continuer à maintenir un certain attrait pour la formation, parce qu'il faut savoir que le pôle jeune est le plus important au sein de la structure du club. Le club a beaucoup d’ambitions, il investit donc en conséquence chaque année pour la formation de ses éducateurs. En tant que responsable technique, mon objectif, et mon désir en même temps, est de former. Et là dans toutes les catégories, que ce soit des U6 jusqu’en seniors, nous avons un brevet d'État qui gère la catégorie. C'est une belle distinction quelque part pour notre formation.