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Interviews

27 janvier | 12h55

Jocelyn Fontanel : « C'est un autre championnat qui commence »

A l'aube du retour aux affaires du GOAL FC en N2, retardé par le Covid, son président Jocelyn Fontanel, évoque la santé du club et ses axes de développement.

NATIONAL 2 N2 C GOAL FC JOCELYN FONTANEL GOAL FC N2

M. le Président, comment se porte le GOAL FC pour cette nouvelle année ?

Très bien écoutez, on va enfin pouvoir rejouer au football. L'effectif est presque au complet. Tous les joueurs ont plus ou moins attrapé le Covid ces derniers temps. Il n'y a eu aucune séquelle ou complication pour autant. Juste une mauvaise semaine à passer. Côté salariés, nous avons pris nos précautions en recourant au télétravail et en essayant de ne pas trop mélanger les gens depuis un mois. Entre les éducateurs, le personnel administratif, les licenciés, la période n'a pas été simple à gérer. Mais je pense qu'on a atteint le pic au club, cela ne peut que redescendre. Tout le monde est sur le pont, ça y est.

Comment s'est déroulée la préparation du groupe N2 dans ce contexte particulier ?

Nous avons dû composer sans les joueurs infectés, puis sans nos deux joueurs partis pour la Coupe d'Afrique des Nations (Diadié Diarra et Almike Moussa N'Diaye avec la sélection mauritanienne ndlr). Sur les trois dernières semaines, il y avait au moins trois joueurs qui manquaient à l'appel, si ce n'est plus. Mais c'est pareil pour tout le monde, on s'adapte. On voit qu'il y a de plus en plus de matches qui se jouent en N1 et en N2, c'est bon signe pour la suite. En tout cas pour ce week-end : aucun cas de notre côté et aucun cas du côté de l'Etoile Fréjus Saint-Raphaël pour l'instant !

Vos deux internationaux mobilisés par la CAN sont bien rentrés ?

Diadié et Moussa étaient à l'entraînement ce mardi matin. Ils avaient un peu froid forcément. Le Rhône ce n'est pas le Cameroun ! Puis il y a un taux d'humidité différent, les organismes doivent se réadapter.

On parle beaucoup du GOAL FC et de Grasse parce qu'on est devant, mais il y en a d'autres croyez-moi. Qui vous dit que Saint-Priest ne va pas gagner ses 10 matches à venir ?

Vous avez aussi affronté l'ASSE à Geoffroy-Guichard en amical, où vous avez décroché le nul. Ce n'est pas rien ! Parlez-nous un peu de cette expérience.

On s'est régalé ! On a été très bien accueillis. Un match amical à Geoffroy-Guichard, même sans spectateur, c'est quelque chose. On aurait affronté les pros à L'Etrat, cela n'aurait pas été pareil. En plus le match a été assez équilibré. Ils avaient pas mal d'absents à cause de la CAN notamment, mais nous aussi. On s'est fait plaisir. J'ai eu l'occasion d'échanger avec le président Romeyer et d'autres dirigeants. Même si je suis lyonnais, cela m'attriste de les voir aux portes de la Ligue 2. J'espère qu'ils vont se sauver.

Ce match face à Saint-Raphael, samedi à 18h, marque le retour aux affaires en N2 cette année. Que pouvons-nous vous souhaiter pour cette deuxième partie de saison ?

Quels que soient nos adversaires, on n'a disputé que 14 matches. Donc il en reste 16, soit plus d'une moitié de championnat, ce qui est énorme. Les effectifs ont évolué à la trêve et les styles de jeu vont évoluer en fonction du classement. On sait que les équipes de bas de tableau vont être très difficiles à bouger. On sait ce que c'est, on l'a vécu pendant plusieurs saisons. A l'époque de MDA Foot, on faisait les mêmes deuxièmes parties de saison que les premiers, mais ça ne se voyait pas car on finissait dans le ventre mou en fin de saison. Maintenant, on sait aussi que nous avons 7 matches à domicile et 9 matches à l'extérieur, dont 3 derbys. Il va s'en passer des choses ! Qui aurait pensé que Marignane reviendrait à fond les ballons comme ça ? C'est un autre championnat qui commence. Un phénomène typique du National 2. Il y a tellement de trous pour la Coupe de France en début de saison que le championnat se divise en trois phases : de la 1ère à la 8ème journée, on joue tous les week-end pendant 2 mois ; puis de la 8ème à la 14ème-15ème, on joue tous les 15 jours voire 3 semaines, il n'y a plus de rythme, et là nous attaquons la 3ème phase. On parle beaucoup du GOAL FC et de Grasse parce qu'on est devant, mais il y en a d'autres croyez-moi. Qui vous dit que Saint-Priest ne va pas gagner ses 10 matches à venir ?

Vous êtes-vous renforcés pendant cette intersaison ?

Un ou deux joueurs vont nous rejoindre. Certains sont déjà au club mais ne sont pas encore qualifiés, c'est le cas de Loïc Socka, un attaquant qui arrive de Schiltigheim en N2 (B). Comme Nicolas Belvito et Bechir Yacoub sont partis, il fallait rééquilibrer notre secteur offensif, mais il y a aussi Sory Doumbouya qui revient de blessure et qui reprend doucement. Il peut encore se passer beaucoup de choses d'ici le 31 janvier dans le sens des arrivées comme dans celui des départs. On a aussi renforcé le groupe R1 avec trois nouveaux joueurs afin de valider le maintien le plus rapidement possible.

Vous venez d'évoquer le départ de Bechir Yacoub pour l'AS Monaco, quel est votre sentiment le concernant ?

Bechir est un joueur de 17 ans, doté d'un très gros potentiel. Il était libre, plusieurs clubs pros le suivaient. Il a finalement choisi Monaco. Ce club a été très sympa avec nous et on est tous très contents pour lui. Si Bechir a une chance d’arriver en pros il faut y aller à fond.

Côté infrastructures, nous travaillons sur le site de Chasselay pour les trente ans à venir, peu importe qu'il y ait montée en N1 ou pas en fin de saison. Il faut moderniser ce site, c'est une évidence.

Quels sont les axes de développement sur lesquels vous travaillez actuellement ?

Tout est en train de se mettre en place. Depuis la fusion en 2020 (passage de MDA Foot à GOAL FC, club regroupant désormais les communes d'Anse, Champagne au Mont d'Or, Chasselay et Tassin ndlr), on n'a pas encore mené une saison à son terme. Celle-ci devrait être la bonne, on espère organiser nos tournois de fin d'année chez les jeunes et ensuite nous concentrer sereinement sur la saison prochaine. Côté infrastructures, nous travaillons sur le site de Chasselay pour les trente ans à venir, peu importe qu'il y ait montée en N1 ou pas en fin de saison. Il faut moderniser ce site, c'est une évidence. Déjà, il faut améliorer l'éclairage, ensuite changer la pelouse qui a 35 ans ; les tribunes, il faut les agrandir, refaire les vestiaires en-dessous et en mettre peut-être une en face pour atteindre une capacité de 1500 places assises. Après, on aimerait bien faire un synthétique hybride et refaire les vestiaires pour les jeunes à côté. Chaque chose en son temps, comme aux dames, on avance les pions les uns après les autres. Le minimum, que ce soit en N1 comme en N3, ce serait déjà d'avoir deux terrains, des tribunes et des éclairages qui tiennent la route.

Recueilli par Simon Marachian

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