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Interviews

7 février | 17h30

Kassoum Ouattara : "L'AS Monaco, un beau et grand club"

Arrivé en tant que joker médical en provenance d'Amiens (L2) en novembre dernier, Kassoum Ouattara (19 ans) s'est confié sur son acclimatation en Principauté et ses ambitions avec l'AS Monaco pour le futur lors d'une interview co-réalisée par Actufoot 06, Monaco Tribune et Radio Monaco. (Crédit photo: Actufoot/ Thomas Gucciardi)

LIGUE 1 AS MONACO L1

Il est rare de signer dans un nouveau club le 1er novembre. Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris l'intérêt de l'AS Monaco ? Avez-vous été surpris ?

Surpris, franchement non. Quand on fait du football à ce niveau-là et surtout très jeune, on s'attend à être convoité par ce genre de club. Même si l'arrivée s'est déroulée en pleine saison, je l'ai très bien vécue bien que le timing ait été inhabituel. Je me suis fait à l'idée qu'il fallait que je m'adapte le plus rapidement possible et que c'était une nouvelle saison qui commençait.

Justement, cette intégration s'est-elle bien déroulée ? ?

Oui, ça s'est très bien passé. Il y a de très bons garçons dans l'équipe, le groupe vit bien, on s'entend bien. C'est un groupe assez jeune, l'intégration se fait plus facilement. Ils m'ont tout de suite mis à l'aise et ont été gentils avec moi. J'avais déjà côtoyé certains joueurs (Ben Seghir, Diop) en équipe de France jeunes. On est plusieurs de la même génération donc on se connait tous un peu. C'est vrai que ça a facilité mon intégration.

Pouvez-vous nous expliquer le projet que vous a présenté le directeur sportif Thiago Scuro lors de votre signature ?

Le projet ici est de continuer à progresser et à travailler. L'AS Monaco est un grand club, il y'a de la concurrence. Le but est de s'imposer et de devenir le meilleur joueur possible sur le long terme.

Arriver en tant que joker médical pour prendre sa place, c'est valorisant

Kassoum Ouattara, à propos de Caio Henrique

Vous êtes venu en tant que joker médical pour palier la blessure de Caio Henrique, est-ce un joueur qui vous inspire ?

C'est un joueur très inspirant, pour moi c'est un des meilleurs à ce poste-là. Bien avant d'arriver ici, c'est un joueur que je regardais déjà. Je prends exemple sur lui car c'est un joueur qui a de l'expérience et qui connaît le métier. Arriver en tant que joker médical pour prendre sa place, c'est valorisant. J'espère qu'il reviendra vite de sa blessure car il est important pour l'équipe et ça accentuera la concurrence.

C'est en tant que piston que vous avez fait chacune de vos apparitions. Que vous demande Adi Hüter dans cette position ?

J'ai une certaine liberté offensive mais en tant que piston, il faut également être bon défensivement dans son couloir. A ce poste-là, il faut savoir attaquer comme défendre. C'est un poste qui n'est pas nouveau pour moi car dans mon ancien club (Amiens), j'ai pu y évoluer.

Quelles sont les grandes différences entre la Ligue 2 et la Ligue 1 ? Comment vous adaptez-vous ?

Je m'adapte petit à petit. Ça se passe beaucoup mieux depuis mon arrivée. La Ligue 1 est un championnat avec beaucoup plus de qualités et où le niveau est bien plus élevé. Il y a plus d'intensité et pour un jeune comme moi, il faut s'y faire. La Ligue 1 est un des meilleurs championnats d'Europe donc c'est bien de passer cette étape-là.

Comment expliquez-vous cette dernière contre-performance à domicile face au Havre ?

On avait le match en main, on a eu plusieurs occasions en première et en deuxième mi-temps mais on n’a pas su les concrétiser. Il faut savoir tuer les matchs, c’est ce qu’on n’a pas su faire lors de ce match contre Le Havre.

Et la dynamique moyenne (1 défaite, 2 nuls en Ligue 1) que l’AS Monaco traverse actuellement ?

Dans une saison, il y a toujours des hauts et des bas. Il est vrai qu’actuellement, on n’a pas de résultat positif, mais je pense qu’on va rebondir rapidement, car pendant les matchs, on a les occasions, mais il faut dorénavant les concrétiser.

Il faudra être sérieux et les respecter

A propos du déplacement à Rouen (N1) en Coupe de France

La Coupe de France arrive, c’est peut-être le bon moment pour réenclencher une bonne dynamique. Comment appréhendez-vous cette rencontre face au FC Rouen ?

C'est une très bonne équipe de National qui a sorti Toulouse au tour précédent. Il faudra être sérieux et les respecter. C'est un bon match pour reprendre confiance et il est important de se qualifier au prochain tour (1/4 de finale).

Les matchs s'enchaînent et le derby contre Nice va vite arriver. Le groupe devrait être revanchard après la défaite frustrante du match aller (0-1) à laquelle vous n'aviez pas participé, n'étant pas encore arrivé au club. En parlez-vous déjà dans le vestiaire ?

Un esprit revanchard forcément, car il n'y a que des compétiteurs dans ce vestiaire. On veut gagner tous les matchs mais on est d'abord concentré sur celui de Rouen. Le match de dimanche sera très important pour nous au niveau du classement et de la confiance de l'équipe. Comme on dit, "un derby ça ne se joue pas ça se gagne". On commence à se conditionner petit à petit.

L'AS Monaco et la Principauté correspondent-ils à l'image que vous vous faisiez avant d'y poser vos valises ?

C'est un endroit dont tous les jeunes parisiens rêvent étant jeunes et surtout un beau et grand club. Par rapport au climat, c'est sûr que c'est quand même un peu plus sympa la Côte d'Azur que la Picardie (rires).

On vient souvient des banlieues de Paris donc on a envie "de sortir de là" Il y a une forte concurrence et cette dernière entraîne les joueurs à donner le meilleur d'eux-mêmes.

Racontez nous vos premiers pas sur les terrains de région parisienne. Le football est-il une affaire de famille ?

Une affaire de famille je ne sais pas, mais c'est vrai qu'on a toujours aimé le foot (sourires). J'ai commencé très jeune dans le club de ma ville à l'US Ivry. J'y suis resté six ans avant de partir à Montrouge où j'ai fait deux ans. J'ai ensuite rejoint le centre de formation d'Amiens. J'ai de très bons souvenirs de mes années comme amateur grâce à mes anciens coachs et aux joueurs avec lesquels j'ai pu jouer.

La région Ile-de-France est un vivier de joueurs talentueux, quelles sont les valeurs inculquées à ces jeunes dont la plupart rêvent de percer ?

Dans ces clubs amateurs, il y a énormément de niveau avec des joueurs très techniques, ça pousse chacun à être le meilleur possible. On vient souvent de banlieue parisienne donc on a envie "de sortir de là". Quand on arrive sur le terrain, on se donne à fond et on ne laisse rien au hasard lors des entraînements. En fait, on essaie de mettre toutes les chances de nôtre côté. Il y'a une forte concurrence et cette dernière entraîne les joueurs à donner le meilleur d'eux-mêmes.

Ayant la double nationalité Franco-Ivoirienne, suivez-vous les matchs de la Côte d'Ivoire durant cette CAN ? International U20 avec l'équipe de France, avez-vous fait votre choix pour l'avenir ?

Bien sûr, je suis les matchs car c'est mon pays d'origine. A l'heure actuelle, je joue pour la sélection française et très honnêtement, je n'ai pas encore réfléchi sur mes intentions pour plus tard.

En ce moment sur Netflix, il y'a un film "Numéro 10", où un jeune joueur se questionne justement entre deux sélections. L'avez-vous vu ?

C'est un film que je n’ai pas encore regardé mais je compte le faire. C'est toujours inspirant de voir des personnes qui sont dans la même situation que la nôtre.


Recueillis par Thomas Gucciardi à la Turbie, avec Matteo Perez

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