Il fallait forcément une soirée un peu irrationnelle et des événements contraires pour que ce Gym, jamais battu dans son antre et si solide défensivement sur ses bases (2 buts encaissés) depuis le début de saison voit sa série d'invincibilité prendre fin. Celle-ci s'arrête au pire moment, lors d'un derby face au rival et voisin dont l'entraîneur avait privilégié la densité physique de son trio Fofana-Camara-Zakaria à la créativité, mais dont l’équipe a su piquer à chaque fois dans des moments où on ne l'attendait pas. Après un premier quart d'heure dominé par des Aiglons toutefois stériles, Denis Zakaria a téléguidé un missile d'au moins trente mètres qui a terminé son chemin dans la lucarne (16e, 0-1). Rarement en situation de marquer, le Suisse s'offrait un improbable doublé au retour des vestiaires après un coup de tête à nouveau imparable (50e, 1-2), alors que Laborde avait remis les compteurs à égalité à la suite d'un pénalty obtenu par Louchet (37e).

Une deuxième mi-temps complètement folle

A 2-1 pour les visiteurs, la rencontre prenait une tournure encore plus particulière lorsque Dante, coupable d'une semelle involontaire et malheureuse sur Minamino, était exclu après intervention de l'assistance vidéo. Sorti sous les applaudissements de l'Allianz, le Brésilien, écoeuré, exultait certainement dans le vestiaire lorsque Guessand montait plus haut que Salisu sur corner pour lober un Philip Kohn aux pâquerettes (77e, 2-2). Une joie de très courte durée puisque sur un contre trois minutes plus tard, le club de la Principauté reprenait l'avantage dans un derby décidément rocambolesque, Golovin étant à l'affût pour fructifier le face-à-face manqué par Jakobs. Poussés par les chants de ses supporters, les hommes de Francesco Farioli ont d'abord évité de peu le quatrième but, le fantôme de Balogun réussissant à louper l'immanquable devant le but vide. Les entrées de Thuram et Cho notamment pour dynamiter la fin de partie et les sept minutes de temps additionnel n'auront pas suffi à l'OGC Nice, vainqueur sous la chaleur encore estivale du Rocher en septembre au terme d'un finish dingue et frustré sur sa pelouse dans le froid de février après une production de qualité, l’une de ses meilleures mais où comme rarement cette saison, les événements ne lui auront véritablement pas souri.