Le Racing domine outrageusement le championnat. C’est le rouleur compresseur de N3 ?

Le Racing a effectivement maîtrisé de A à Z ce championnat, c’est une très belle équipe qui est très forte collectivement et capable de s’adapter aux différents styles de matchs de ce championnat N3 parisien très particulier. Félicitations à eux pour cette belle saison même si ce n’est pas encore fini car ils ont su être au rendez-vous et assumer leur statut.

As-tu déjà perdu 5 à 0 dans ta carrière ?

C’était ma première défaite 5-0, ils ont été meilleurs tout simplement et nous sommes sur une très mauvaise passe en ce moment. Il faut repartir de l’avant pour bien finir la saison

On y pense, le PSG voudrait s'appuyer davantage sur la National 3 avec l’apport de quatre ou cinq U19 dès la saison prochaine. La formation sera enfin mise en valeur ?

Ça serait bien, surtout qu’il y a de très très bons éléments en U17 et U19 qui doivent être mis dans le bain du monde senior. Je ne suis pas maître de cette décision mais ça me semble important pour eux de jouer car c’est presque impossible de passer de U19 à pro sans avoir jouer un match de senior auparavant.

Yohan Cabaye, le nouveau coordinateur sportif, est-il souvent au bord des terrains ?

Oui en effet, il est présent à tous nos matches à domicile et il respecte beaucoup ce championnat.

Âgé de 28 ans, tu as déjà pas mal bourlingué. Le voyage forme vraiment la jeunesse ?

Ça dépend la personnalité de chacun je pense, je suis quelqu’un qui a besoin sans cesse de se remettre en question et de découvrir de nouvelles choses, j’aime progresser en tant qu’homme et en tant que joueur également, c’est pour ça que je pense que ça forme car chaque nouveau départ est comme une nouvelle vie qui commence avec tout à refaire.

A la fin du championnat, tu vas prendre quelques jours à Malte ?

Non, ce n’est pas prévu, c’est un pays magnifique mais je me suis juré d’y retourner quand je serais appelé en sélection ! Pas sûr que j’y retourne avant ma mort (sic).

Incroyable quand même ta virée avec la sélection Maltaise. Est-ce que tu vois le football différemment aujourd’hui ?

Oui c’est effectivement assez dingue. J’ai eu la chance de côtoyer une équipe nationale dans un moment ou en France, on avait un couvre-feu, c’était une vraie bouffée d’oxygène et surtout une opportunité unique ! Ça n’a pas changé ma vision sur le foot mais je dirais que ça a renforcé ce que je pensais, à savoir le professionnalisme et la progression des pays dit « petits » en France, nous ne sommes pas assez exigeants avec nous-même et c’est dommage car il y a énormément de bons joueurs qui ne passent pas le cap de leur faute.

Tu en gardes quels souvenirs ?

Un super souvenir pour un joueur amateur comme moi avec ma courte carrière, l’envie d’y retourner et de progresser et surtout d’augmenter mon exigence envers moi pour toujours chercher à être meilleur.

Sous contrat amateur avec le PSG mais surtout performant devant le but (11). C’est en ligne avec tes objectifs ?

J’ai été performant cette saison, je suis content, ça fait longtemps que j’attends ma saison référence, j’ai beaucoup travaillé pour cela et j’en suis récompensé, j’aurais pu faire mieux mais je suis quand même satisfait.

Blessé à l’entraînement et out jusqu’à la fin de saison. Est-ce ta plus importante blessure ?

Oui c’est ma plus grosse blessure. Je suis content que le ligament ne soit pas gravement touché, ça aurait été très dur mentalement mais c’est le football.

Tu t’es fait ça comment ?

Je me suis blessé dans un duel à l’épaule avec le défenseur et sur la reprise de l’appui, mon genou a craqué.

Comment vois-tu ta rééducation ?

Comme tout ce que je fais dans la vie, à fond ! Dès que j’étais au sol j’ai eu très peur mais heureusement le lendemain à l’IRM, je n’ai eu qu’une grosse entorse du genou, ça aurait pu être pire donc je reste positif et je vais faire une bonne rééducation pour être en forme et prêt à la reprise.

De l’intérieur, le PSG est devenu une marque internationale ou ça reste encore un club de football ?

Pour moi de l’intérieur le PSG ça reste le club qui me fait vibrer, mon club de cœur. Perdre quand j’ai ce maillot me procure un sentiment de colère énorme, même si avec l’âge on essaye de relativiser c’est dur ! Le PSG est une marque internationale assez incroyable, je ne pensais pas en signant ici que ça allait être autant. Après il ne faut pas se voiler la face, nous n’avons rien à voir avec les pros, nous ne faisons même pas le même sport.

Propos recueillis par Farid Rouas