Loïc, vous avez terminé la saison par une belle victoire à La Duchère samedi. Que retiens-tu de ce dernier match ?

Nous avons réalisé une prestation sérieuse et appliquée. Cela nous tenait à cœur de finir le mieux possible et consolider notre deuxième place. Cela nous a permis également de récompenser certains jeunes.

C’est donc Martigues qui a tiré son épingle jeu dans ce Groupe C de National 2 cette saison. En comptant la Coupe de France vous avez rencontré trois fois cet adversaire sans parvenir à gagner. Que t‘inspire la saison des Martégaux ?

Le FC Martigues a fait une impressionnante deuxième partie de saison. Ils ont su être solides et gagner certains matchs dans les derniers instants. Les trois matchs ont été très équilibrés avec deux nuls vierges et une défaite 2-0 à Martigues sur un match où tout s’est joué sur dix minutes de flottement avec la sortie de notre défenseur central après quelques minutes de jeu.

De son côté le Racing Club de Grasse achève une nouvelle fois la saison à la deuxième place comme en 2019-2020. Quel regard portes-tu sur le parcours de ton équipe depuis trois ans ?

C’est une grande fierté de figurer pour la deuxième fois sur le podium de ce championnat homogène et très relevé. C’est juste énorme quand on voit la qualité des clubs, des effectifs et certains budgets ! Nous faisons preuve de régularité dans les performances, il faut continuer dans ce sens.

Que vous manque-t-il encore pour passer un cap et accrocher la première place ?

Comme chaque club de la poule nous avons eu une période plus compliquée. À nous de tirer les enseignements de cette mauvaise série. Quand on regarde de plus près on peut regretter le manque de réalisme dont nous avons fait preuve notamment sur trois matchs à domicile. Aujourd'hui c’est ce qui fait la différence.

Pour ta part, cela fait presque une décennie que tu diriges l’équipe fanion du RCG. Dans quel état d’esprit es-tu après toutes ces années ? Pas de lassitude ?

Le club évolue et le projet également… Avec le staff nous sommes en perpétuelle recherche de nouveauté pour booster notre quotidien et celui des joueurs.

La saison prochaine tu vas étendre tes responsabilités à l’ensemble de la politique sportive du club. Quelles sont tes ambitions dans ces nouvelles fonctions ?

L’objectif est de structurer et de re-dynamiser le secteur jeunes. L’idée est de mettre en place un projet de jeu commun à toutes les équipes du club. L’ensemble des acteurs de la N2 vont participer à la mise en œuvre de cette politique sportive en collaboration avec les éducateurs jeunes. Mon rôle consistera à mettre un cadre de travail. Pour le reste, je fais entièrement confiance aux personnes déjà en place.

Le Racing est ton club de toujours, cela fait plus de trente ans que tu y es licencié. Quel regard portes-tu sur son évolution ?

En effet j ai traversé toutes les étapes de ma vie à travers ce club, du jeune joueur "poussin " à l entraîneur de l’équipe première, j'ai eu la chance de vivre des aventures humaines exceptionnelles. Le club a grandi, il s’est structuré à son rythme pour devenir le deuxième club du département derrière l’OGC Nice et l'un des tous meilleurs de la région. Ce succès est principalement dû à la stabilité qui règne au RC Grasse depuis des années maintenant. Il faut rendre hommage à tous les dirigeants qui se sont succédés ces dernières années et qui ont su pérenniser le projet sans révolution.

En 2019, une SAS a été créée pour permettre à l’équipe fanion de passer un cap et de fonctionner comme un club professionnel. Comment as-tu vécu ce changement de statut, même si réglementairement le club est toujours considéré comme amateur ? Qu’est-ce que cela a changé dans ton quotidien ?

Évidemment que l’arrivée de la SAS a bouleversé notre quotidien. Nous pouvons désormais travailler comme les autres clubs de N2, dans une organisation semi-professionnelle, avec des séances le matin et des soins les après-midi. Le rythme des journées est plus en adéquation avec les exigences du championnat. Les analyses vidéos, les déplacements veille de match, tout est mis en œuvre pour le bien être des joueurs.

On imagine que vous êtes déjà dans la préparation de la prochaine saison, comment l’envisages-tu et comment abordez-vous l’intersaison avec les dirigeants ?

C'est un nouveau cycle qui va s'ouvrir. Le projet va plus s’orienter sur la formation, tout en essayant d’être le plus compétitif possible. Il faut promouvoir les jeunes talents du coin et il y a de quoi faire ! C’est un nouveau challenge, une nouvelle aventure que l’on aborde sereinement avec les dirigeants.

Le Groupe C de National 2 comporte beaucoup de clubs ambitieux, tu t’attends à encore plus de concurrence pour les premières places la saison prochaine ?

Oui comme chaque année le niveau va encore augmenter. La poule Sud est réputée pour être la plus compliquée ça sera le cas la saison prochaine. On sait d'ores et déjà qu’elle sera aussi excitante que compliquée, d’autant plus qu'avec la réforme ce sont cinq à six clubs qui pourraient descendre par poule, c'est juste incroyable. Une chose est sûre, il n’y aura pas d’écart entre les équipes qui joueront le maintien et celles qui joueront le titre. Tout le monde jouera sur les deux tableaux !