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16 septembre | 11h11

M. Kouyate : “J’ai tapé dans l’œil du coach Akoun”

Aujourd’hui au club d’Ararat Issy (Régional 2), le milieu de terrain Mamoudou Kouyate (24 ans) n’a pas eu un parcours linéaire. Étincelant la saison dernière, il continue d’impressionner le coach Éric Akoun. Afrique, études, foot loisir, retour sur la belle histoire de l’Isseen pour Actufoot !

AS Ararat Issy R2

Peux-tu nous raconter ton parcours avant
d'arriver à Ararat ?


Je suis né en Guinée Conakry, un pays situé en Afrique de l’Ouest. Dans ce pays il très difficile de réussir dans le foot car les conditions ne sont souvent, voire même pas favorables. Ayant un père fan de football et joueur, j’ai été bercé par le ballon dès la naissance. En CM2, j’ai eu l’occasion d’intégrer l’association sportive de Lambanyi. Lambanyi banlieue de la capitale Conakry située dans la commune de Ratoma regroupant un bijou de talents.

Zozi est comme un père pour moi dans le foot.

Mamoudou Kouyate

Une personne t’a marqué à tes débuts ?

Dès mes débuts, j’ai tapé dans l’œil du coach Zozi. Zozi ancien joueur professionnel dans la ligue guinéenne fût mon premier coach dans ma carrière footballistique.
Il est comme un père pour moi dans le foot, c’est en partie grâce à lui si je suis là aujourd’hui. Il m’a presque tout appris dans le foot. Un jour il m’a dit je cite “votre génération a de la chance, vous avez la technologie donc quand tu as du temps libre cultive-toi dans le foot”. Depuis lors Google et YouTube sont devenus mes meilleurs amis.


Te rappelles-tu de souvenirs de cette époque-là ?

Mon emploi du temps ne collait pas avec les horaires d’entraînements du club donc j’y allais de temps en temps sans pour autant perdre ma place de leader dans le club en étant décisif lors des matchs grâce aux entraînements individuels que je faisais chez moi après les cours.

Comment as-tu géré tes études ?

Après l’obtention de mon bac en 2016, je suis parti au Maroc plus précisément à Marrakech pour poursuivre mes études. Même souci, mon emploi du temps ne me permettait pas d’intégrer un club. J’ai eu alors la chance d’intégrer la communauté des étudiants guinéens résidents au Maroc et ainsi j’ai fait mes preuves dans l’équipe. Nous avons été 3 fois champions (2017, 2018 et 2019) de la CAN organisée par la CESAM (confédération des étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc).
Lorsque j’ai obtenu ma licence en 2019 en management fondamental, j’ai décidé de poursuivre mon master en France.

Tu arrives en métropole mais pas question d’arrêter ta passion ?


Une fois arrivé en France, je constate que je pouvais jouer car mon emploi du temps me le permettait. J’ai intégré l’équipe de foot de mon école ISC Paris Business school. Pour certains, les compétitions universitaires n’avaient pas d’importance alors que pour moi, c’était la porte d’entrée pour évoluer dans le foot.
Cette année-là, j’ai tout donné en finissant meilleur buteur et on est passé de la D3 à la D2 universitaire (saison 2019-2020) !

Avant chaque match, je me fixe l’objectif de ne pas quitter le tapis vert sans marquer.

Mamoudou Kouyate

As-tu joué dans un autre club ?

En septembre 2020, j’ai rejoins les Brazil Diamonds, club évoluant dans le football loisir. Malheureusement, le championnat s’est arrêté à la deuxième journée à cause du Covid. Lors la saison 2021-2022, j’ai fini meilleur buteur avec 16 buts au compteur sans jouer tous les matches.


Comment s'est concrétisé ton arrivée en Hauts-de-Seine ?

En 2021, je m’entraînais individuellement au parc, à côté de chez moi à Orly. C’est là où j’ai croisé mon grand Moustapha qui m’a vu jouer et m’a proposé d’aller faire un essai à l’Ararat et c’est là que j’ai tapé dans l’œil du coach Akoun qui a décidé de me recruter. Un grand Merci à Moustapha, c’est grâce à lui que j’ai pu atterrir en Hauts-de-Seine.

Le coach Éric Akoun insiste beaucoup sur le jeu. C'est une philosophie aussi bien à domicile qu'à l'extérieur ?


Peu importe le lieu, la philosophie de jeu reste le même. L’objectif, c’est de montrer aux yeux de tous, ce qu’on est capable de faire. Chaque match que nous jouons, le mot d’ordre reste le même, prendre du plaisir en appliquant notre philosophie de jeu.

Le match contre Blanc Mesnil nous a permis de prendre conscience de ce qu’on est capable de faire.

Mamoudou Kouyate

La saison dernière, tu as été le meilleur buteur de ton équipe en jouant au poste 6/8. Comment tu expliques cet appétit ?

Je tiens cet appétit de mon père quand il était footballeur. ses amis l’appelait Oman-biyik parce qu’il marquait beaucoup. C’est dans le sang ! Avant chaque match, je me fixe l’objectif de ne pas quitter le tapis vert sans marquer et sans pour autant que cela soit une obsession dans le match car les buts viennent naturellement sans forcer.

Le week-end dernier, la défaite aux tirs aux buts en coupe de france face au Blanc Mesnil (N3) peut-elle jouer dans vos têtes avant la rencontre face à Gretz en Régional 2 ?

Évidemment qu’elle peut jouer dans nos têtes mais positivement. On a fait un bon match, les consignes du coach ont été respectées, l’état d’esprit et la détermination étaient au rendez-vous. On méritait cette qualification,
malheureusement, nous avons manqué d’efficacité devant le but. Je pense que ce match nous a permis de prendre conscience de ce qu’on est capable de faire en continuant à travailler dur. On ira à Gretz déterminé en ayant “la dalle” pour arracher notre première victoire de la saison et rentrer avec les trois points tout en prenant du plaisir dans le jeu.

Quels sont les objectifs collectifs et personnels ?


L’objectif collectif est de remporter le maximum de matches possibles en travaillant dur, ensuite on verra ce qui se passera en fin de saison.
Mes objectifs cette saison c’est d’être plus performant que la saison dernière en continuant d’être décisif. La saison passée, on n’était pas loin de la montée donc c’est un challenge pour moi et pour l’équipe de pouvoir aller la chercher si possible.
Pour finir, je tiens à remercier le coach Éric Akoun pour sa confiance, ses consignes qui m’ont permis de progresser et d’être là où je suis aujourd’hui.

Propos recueillis par Farid Rouas

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