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Interviews

26 mars | 11h30

Matéo Leveque : "FFFUSA, c’était une seconde chance"

Après neuf saisons passés à l’OGC Nice, où il a été entièrement formé, et une expérience tronquée au Luxembourg du fait de la crise sanitaire, Matéo Leveque s'est lancé, à l'été 2021, dans l'aventure FFFUSA. A 22 ans, le milieu défensif originaire de la Côte d'Azur voit cette expérience comme une façon de donner un nouveau tournant à sa carrière.

FFFUSA

Quel a été ton parcours entre l’OGC Nice, que tu as rejoint tout jeune, et l’Université de UConn, au sein de laquelle tu évolues aujourd’hui ?

Tout d'abord, j'ai joué entre 10 ans et 19 ans à Nice. J’y ai connu toutes les catégories, mais je n’y ai pas signé pro à la fin de cursus de formation. Suite à cela, je suis parti au Luxembourg pendant un an et le Covid est apparu dans le même temps. J’ai effectué des tests à droite, à gauche, mais c’était compliqué de trouver un projet stable à ce moment. C’est pourquoi j’ai décidé de partir aux Etats-Unis.

Comment as-tu découvert le programme FFFUSA ?

Au cours de mes dernières années à Nice, j’ai joué avec Alexy Bosetti (aujourd’hui à Annecy, ndlr). Il connaissait ce programme pour avoir joué sur le continent américain, et un jour, lorsqu’il a croisé mon père, ils ont parlé de moi. Mon père m’a rapporté cette discussion, et par la suite j’ai pris contact avec Jérôme Meary et Nicolas Jeausseran qui m’ont présenté plus en détails le projet.

Comment s’est passée ton arrivée au pays du soccer ?

Très bien. Je suis arrivé en août dernier au sein de l’Université de UConn dans le Connecticut, et honnêtement tout se passe très bien sur tous les plans. Pour comparer à ce que j’ai connu au centre de formation à Nice, je dirais que c’est à peu près similaire au niveau des infrastructures et des installations dédiées à la muscu. Sportivement, j’ai joué toute la saison. J’ai reçu le trophée de Freshman of the year (distinction attribuée au meilleur "nouveau" joueur de la conférence sur la saison, ndlr) et j’ai été sélectionné dans trois onze de l’année.

Avec l'agence Elite Athletes, tout a été très rapide. J’ai monté les dossiers en juin-juillet, et début août je suis parti

Matéo Leveque

Où en êtes-vous dans votre saison aujourd’hui ?

Ce qu’ils appellent le fall season, qui se déroule de août à décembre, et lors duquel on dispute des matches de conférence, est arrivé à son terme. Là, actuellement, on en est au spring. Il y a beaucoup plus de muscu au programme, on continue de s’entraîner régulièrement, mais le week-end est dédié à des matches amicaux. C’est un peu comme une intersaison ou une période de prépa’ en Europe, sauf que ça dure sur cinq à six mois intensifs.

Comment t’es-tu adapté au mode de vie à l’américaine ?

La chance que j’ai, c’est que j’étais déjà dans la mentalité US avant de partir. En arrivant ici, je n’ai pas été déçu. Je suis tombé sur ce à quoi je m’attendais. Et avec l'agence Elite Athletes, tout a été très rapide. J’ai monté les dossiers en juin-juillet, et début août je suis parti. J’ai été bien assisté, et aujourd’hui je me sens très bien ici.

A quoi ressemble le format des cours que tu suis à l’année ?

Dans le système américain, tu choisis une major. En gros, cela correspond à la filière que tu veux suivre et le diplôme que tu souhaites décrocher. Il y a des cours que tu peux suivre par semestre, et tu établis en partie ton emploi du temps en fonction de tes entraînements. A UConn, on a une dame qui nous aide à choisir les bons emplois du temps pour les six semaines qui suivent. Aux Etats-Unis, il y a plus de choix qu’en France. Cela diffère dans le sens où tu n’as pas à suivre un cursus commun. En ce qui me concerne, je suis en Bachelor General Studies (BGS). C’est une des major les plus générales, comme son nom l’indique.

Actufoot • Matéo Leveque 1

Dans quel cadre s’inscrit cette aventure que tu vis aux Etats-Unis ?

Au stade où j’en étais en Europe, après avoir quitté mon club, pour moi, FFFUSA c’était une seconde chance que je ne pensais pas avoir et qui est arrivée au bon moment. Aujourd’hui, je suis bien dans mon Université, mais je vais essayer de me faire drafter en janvier de l’année prochaine. J’ai réalisé une bonne première saison, j’ai 22 ans, et j’ai la possibilité de rester encore trois ans ici. Mais l’objectif est d’aller le plus haut le plus vite possible. Pour cela, il va falloir que je fasse un gros fall, d’août à décembre, pour me présenter à la draft dans les meilleures dispositions.

Quels sont tes objectifs pour l’avenir ?

Pour l’instant, le plan c’est de continuer aux Etats-Unis. En fonction de ce qui se passe à la draft, on avisera. Je verrai où je tomberai, selon que ça se passe bien ou très bien. Mais à court terme, c’est les USA, et à long terme on verra.

Un retour à l’OGC Nice pourrait-il te tenter ?

Il est vrai que depuis que j’ai quitté Nice, ça a beaucoup changé. Aujourd’hui, Christophe Galtier fait des merveilles, ils ont beaucoup d’argent grâce à leur investisseur et je continue à suivre ce que fait le club. Il ne faut jamais dire jamais, mais cela dépendra de ce qu’il se passe ces prochaines années. Je suis Niçois d’origine, ma famille vit à Nice, donc ce pourrait être sympa, c’est vrai.

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