Comment te sens-tu depuis ton arrivée à GOAL FC ?

Ecoute très bien. Je suis arrivée cet été par l'intermédiaire d'Edouard Chabas (le directeur sportif ndlr) qui m'a mis en relation avec Jamal Alioui. Ça s'est fait très naturellement, j'ai été tout de suite intégré. J'ai trouvé un club familial. Personne ne se prend la tête ici. Le groupe vit super bien, les résultats aident forcément mais il n'y a que des bons gars dans ce groupe.

Quand on jette un œil à ton temps de jeu, on s'aperçoit que tu n'es presque jamais sorti du onze. Comment t'es-tu inséré dans le dispositif du coach Alioui ?

J'ai commencé les deux ou trois premiers matches au milieu. Puis le coach m'a parlé du poste de défenseur central. Depuis je n'ai plus bougé. C'est un poste où j'avais évolué pendant ma formation à l'ASSE mais aussi à Andrézieux et à Annecy. Pourtant, mon poste de prédilection c'est au milieu de terrain. Je ne joue régulièrement derrière que depuis trois saisons.

Le fait d'avoir un ancien défenseur central de renom comme coach a-t-il modifié ton approche du poste ?

Bizarrement pas trop. Jamal Alioui m'a davantage apporté sur les phases offensives je trouve. Bien sûr, quand il me donne un conseil pour défendre, je l'écoute, mais c'est surtout sur la sérénité dans la possession, les sorties de balles qu'il m'a fait progresser.

En te mettant dans l'axe derrière, on comprend qu'il veut ressortir proprement.

Il a cette philosophie de jeu en effet, à laquelle tout le monde adhère. Même si au début d'année, on a travaillé les tactiques défensives pures et dures, on voit au quotidien qu'il y a une attention particulière qui est mise sur les relances propres vers l'avant.

Toi qui a connu le niveau du dessus, comment juges-tu cette poule C de National 2 cette saison ?

La poule du sud est toujours très relevée. Dans chaque équipe, tu as quatre ou cinq joueurs qui ont le niveau National, voire au-dessus. Si l'on excepte les réserves, qui ont des effectifs un peu fluctuants, on se rend compte qu'aucun match n'est facile. Il y a du talent, c'est un combat permanent. Je trouve ce groupe C très relevé mais pour côtoyer ce niveau depuis cinq ans, je trouve qu'il y a très peu d'équipes faibles de toute façon.

Vous êtes leader avec 8 points d'avance, vous avez pris possession de ce fauteuil depuis plusieurs mois maintenant. La montée en N1 : ça comment à sentir bon non ?

C'est partagé. On y croit évidemment. On est premiers avec une certaine avance. Mais rien n'est encore fait sur un plan mathématique. Si on peut finir le boulot le plus tôt possible c'est le mieux, mais peut-être qu'on devra attendre les dernières journées... En tout cas, on ne se met pas plus de pression qu'il n'en faut. Je trouve le groupe assez mature à ce sujet. Le coach, le staff, les dirigeants sont aussi là pour tempérer. Ce n'est pas un hasard si le club en est là aujourd'hui. Le président connaît le niveau. On ne s'enflamme pas. Il y a de la fatigue par moment, comme lors de nos deux derniers matches (deux nuls 0-0 face à Grasse et Louhans Cuiseaux), mais on est sûrs de nos forces.

Souhaites-tu t'inscrire dans la durée ici en cas de montée ?

Il y a de grandes chances que je continue l'aventure si on monte. Le club m'a fait confiance et j'ai envie de lui renvoyer l'ascenseur. Après, dans le foot, on ne sait jamais de quoi demain est fait. Mais on va dire qu'il y a 90 % de chances que je reste ici on va dire. Je sors de trois saisons à Annecy, j'ai deux enfants, j'ai de la famille à Saint-Etienne. Je suis bien situé géographiquement en étant ici.