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12 novembre | 11h37

N2. Grasse-Cannes, à chacun sa mi-temps

Ce samedi 11 novembre avait lieu le derby de la Côte-d'Azur en N2, le RC Pays de Grasse recevait l'AS Cannes. Au terme d'un match engagé, les deux équipes azuréennes se sont quittés sur un score de parité (2-2). (Crédits Photos : Actufoot)

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Dans un derby très important dans la lutte pour la montée en N1, le RC Pays de Grasse recevait l'AS Cannes, leader du championnat. Les hôtes, qui s'étaient inclinés 3-0 à Aubagne lors de la dernière journée, comptaient bien se reprendre face au rival voisin. Même chose pour les Cannois qui ont perdu 1-0 à domicile face à Bourgoin-Jallieu. Le RCPG a mis en place son 5-3-2 habituel pour débuter ce derby. Quant aux Cannois, ils étaient placés dans un système identique pour répondre à l'énorme intensité proposée par les locaux.

L'AS Cannes prend les devants

Dans un début de match où les Grassois se sont montrés dangereux sur corner dès la première minute, l'AS Cannes paraissait sereine en relançant court et voulant récupérer le ballon haut sur le terrain. Les visiteurs entraient doucement dans le match d'une frappe lointaine à la septième minute, bien captée par Amaury Roperti. Seulement deux minutes plus tard, après un centre dévié par le gardien grassois sur son défenseur central Nohim Chibani (0-1, 9e), le ballon a terminé sa course dans le but des locaux. Après l'ouverture du score, le match s'est nettement intensifié, les locaux avaient à coeur de se faire respecter à domicile et ont fait de nombreuses fautes. Ils en ont également obtenu plusieurs, dont certaines étaient très intéressantes.

Le RC Pays de Grasse a eu de nombreuses occasions, sur coups de pieds arrêtés notamment, sans réussite... Il n'en fallait pas plus pour que Cannes prenne le large, d'un coup-franc frappé dans la zone entre le point de penalty et les six mètres, Amaury Roperti ne peut intervenir et est devancé par le numéro 9, Lenny Leonil. Le gardien du RCPG est lobé et l'AS Cannes double la marque à la 24e minute. Après ce but, les locaux ont pris la possession du ballon, sans réussite et en manquant de créativité. L'AS Cannes reculait un petit peu mais se montrait tranchante à chaque récupération de balle, se retrouvant en situation de frappe après seulement trois ou quatre passes en contre attaque.

On aurait pu aller chercher cette victoire donc c'est un sentiment mitigé ce soir.

Loïc Chabas revient sur l'énorme seconde période proposée par ses joueurs.

Une seconde période à sens unique

Après une première mi-temps à l'avantage de l'AS Cannes qui a su être efficace, les locaux sont revenus avec un tout autre visage. Dès l'entame de la seconde période, le RC Pays de Grasse réduit le score grâce à Yacine Atarsia (46e). Les locaux ont remis énormément d'intensité, gagnant tous les duels, présents sur tous les seconds ballons, les Cannois n'avaient plus le temps de respirer. Les supporters grassois ont recommencé à y croire, poussé leurs joueurs mais également tancé l'arbitre suite à certaines fautes non sifflées et un penalty potentiellement oublié. Les joueurs de Loïc Chabas ont continué à pousser et ont été récompensés à l'heure de jeu après un coup franc lointain tiré au second poteau. Le receveur a remisé le ballon dans les six mètres et alors que le ballon terminait au fond des filets, l'arbitre assistant levait son drapeau pour signaler un hors-jeu...

Le match interrompu

Après un premier quart d'heure totalement maîtrisé par les locaux et plusieurs situations litigieuses dans la surface cannoise, le match a dégénéré en tribunes impliquant les supporters visiteurs. L'arbitre a même été contraint d'arrêter la rencontre quelques minutes. Après la reprise du match, Grasse a continué sur sa lancée, obtenant de nombreuses fautes dans le dernier tiers des Rouges et Blancs. La seule occasion Cannoise est arrivée à la 78e minute après un beau travail de Mathias Fischer sur son côté gauche. Mais, sur la contre-attaque, le RC Pays de Grasse a obtenu un coup-franc idéalement placé juste devant la surface de réparation. Un coup de pied arrêté merveilleusement détourné en corner par Lucas Mocio. Malheureusement pour lui, sur le corner qui a suivi, Grasse a égalisé d'une belle tête de Maxime Corain (2-2, 85e). Une égalisation totalement méritée au vu de la prestation des joueurs grassois en seconde période. Alors que le RCPG venait de recoller au score, les Rouge et Bleu n'en restaient pas là et voulaient prendre les trois points à domicile. Ils ont alors continué d'attaquer, multipliant les incursions dans la surface adverse lors des dix dernières minutes. Plusieurs contacts y ont d'ailleurs eu lieu mais l'arbitre n'a pas bronché une seule fois avant de siffler la fin du match.

Ils ont déclaré :

Loïc Chabas (entraîneur RC Pays de Grasse, N2) : "Deux sentiments prédominent, beaucoup de fierté car c'était compliqué en première mi-temps et les joueurs ont su renverser le match avec le coeur. Et, un peu de frustration aussi puisqu'on pouvait aller chercher un peu plus aujourd'hui. On a eu quelques situations délicates dans leur surface, le but refusé pour hors-jeu... On aurait pu aller chercher cette victoire donc c'est un sentiment mitigé ce soir. Il fallait se lâcher après la mi-temps, on avait plus rien à perdre en étant mené 2-0 donc il fallait redevenir acteur de cette rencontre avec le coeur et les tripes. À domicile, on veut prendre un maximum de points, c'était un beau match pour tout le monde mais ça ne fait qu'un point donc il faut continuer à travailler pour faire le travail à l'extérieur."

Jean-Noël Cabezas (entraîneur AS Cannes, N2) : "Notre première période était vraiment bonne. Je pense qu'on méritait de marquer encore plus de buts mais le foot, ça n'est pas 45 minutes... Après, ils ont eu la chance de marquer d'entrée en seconde période et ça a mis le doute sur nos joueurs. Le but part d'une mésentente collective, ça fait partie du jeu. On est pas revenu concentré comme on l'a fait en première mi-temps. Il faut en tirer des conclusions et progresser car c'est notre première année en N2. Il y a pas mal de descentes cette saison donc le principal objectif reste de se maintenir mais si nous pouvons jouer les trouble-fêtes, on ne se privera pas. Mais, il ne faut pas s'enflammer car tout va très vite dans le football et on l'a vu aujourd'hui."

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